urgent-Education nationale : cette mesure du surplace de Mariatou Koné sacrifie et exclue-t-elle en masse les enfants du PSO de Ouattara ?

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La rentrée scolaire pour l’année 2022-2023 a effectivement démarré comme prévue le lundi 12 septembre 2022. Mais avec quelques  mesures destinées à organiser le passage en classe supérieure corsées.

UN SYSTÈME EN PANNE !

kandia et mariatou educationSous le ministère précédent, les moyennes annuelles (7/20 à 8,99/20 et à partir de 9/20) autorisaient respectivement le redoublement et le passage en classe supérieure. Seuls les élèves ayant moins de 7/20 étaient exclus.

Selon Kabran Assoumou, directeur de cabinet de Mme Kandia Camara-Kamissoko, alors ministre de l’Éducation nationale, « les redoublements coûtent à l’État et aux familles, 87 milliards de nos francs. Et les redoublements empêchent certains élèves à avoir des places dans les écoles publiques ». Alors, le mot d’ordre était d’éviter les redoublements en permettant à plus d’élèves, malgré leur niveau, de passer en classe supérieure.

Pour cette rentrée, Mariatou Koné, ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, a serré la vis. Les moyennes annuelles pour l’exclusion (moins de 8,50/20), le redoublement (8,50/20 à 9,49/20) et le passage en classe supérieure (à partir de 9,50/20) ont été revues à la hausse.

Mais pour le  journaliste et grand analyste F..M. Bally, cette mesure pour mettre fin à l’ère de la médiocrité et de la complaisance, afin de relever le niveau de l’école, bien que salutaire pose sérieusement problème. Car elle sonne le glas de la Politique de scolarisation obligatoire (PSO) initiée par le gouvernement en faveur des enfants de six à seize ans.

ecole classe1il l’explique : «La loi n°2015-635 du 17 septembre 2015 portant modification de la loi n°1995-696 du 7 septembre 1955 relative à l’enseignement soutient cette Politique. Selon Alassane Ouattara, elle vise « à donner à toutes les filles et à tous les fils de notre pays le droit à l’éducation et à une formation de qualité ».

A cet effet, l’article 2-2 de la loi susvisée est clair et limpide: « L’État à l’obligation de maintenir, au sein du système scolaire, les enfants âgés de six à seize ans, y compris ceux à besoins spécifiques et de mettre en place un mécanisme permettant d’intégrer ou de réintégrer les enfants de neuf à seize ans qui sont hors du système, notamment par des classes passerelles pour la tranche de neuf à treize ans et la formation professionnelle pour celle de quatorze à seize ans ».

Une ordonnance, qui était envisagée mais qui n’a jamais vu le jour, devrait donc préciser « les moyens de réintégrer les enfants qui ont quitté le système éducatif« .

Mais, sept ans après sa promulgation, la loi sur la PSO est déjà frappée de caducité et de désuétude, face au manque de vision politique et de reformes véritables du système éducatif en panne.

ecole ivoirienne takoue et maratou kone1Et l’État se trouve lui-même pris au piège de sa loi révolutionnaire. A l’insuffisance criante d’établissements scolaires, malgré des efforts, pour accueillir les millions d’enfants, s’ajoute l’inexistence avérée de structures pour recevoir les milliers d’enfants qui sortent du système éducatif général.

Ainsi, la politique du surplace, qui plombe le système éducatif, sacrifie irrémédiablement tous ces enfants qui sont exclus en masse à devenir des déchets de la société et de potentiels « Microbes ». Et c’est le cercle vicieux»,  sentence M. Bally.

D’autres observateurs se prononcent

Une situation dramatique observée dans  la ville d’Issia au centre-ouest de  la côte d’ivoire avec  3000 élèves exclus du système en 2 ans. Avec des enfants âgés de 14 à 15 ans non scolarisés parce que renvoyés de l’école publique, confie un anonyme.

Urgent-Cote d’Ivoire : Mariatou Koné va-elle continuer de tuer les enseignants ? LEDEBATIVOIRIEN.NET « Mais  pourquoi tant d’exclusions ? L’on se rend compte que les élèves seuls ne sont pas la cause mais, tout le système éducatif. Les élèves ne devraient donc pas être les seuls à payer le prix fort d’une politique éducative approximative. Où iront ceux qu’on exclut ? Que leur propose l’Etat? Apparemment rien ! Les redoublements et renvois ne sont pas des solutions. Je rappelle que dans le système scandinave qui est l’un des plus performants systèmes éducatifs, cela n’existe pratiquement pas. Il y a une prise en charge continue de chaque élève quel que soit son handicap intellectuel pour le pousser à un certain niveau où il intègrera le cycle de son choix : enseignement général ou professionnel», ajoute un autre observateur.

mariatou« L’école obligatoire n’est pas une mesure de l’État de Côte d’Ivoire mais fait partie des 17 recommandations des Objectifs Du Développement Durable-ODD. En effet le 4è point des ODD défend une école de qualité accessible à tous.

Après, la qualité de l’école exige un certain nombre de règles. La ministre Mariatou Koné a juste décidé de corser les conditions pour avoir une place dans une école publique, aux élèves de se mettre au travail », indique un autre observateur.

Au constat de cette réalité peut-on dire que l’on prépare à son corps défendant des sacrifiés d’un système sinistré de part et d’autre ? Les résultats en fin d’année scolaire 2022-2023 situeront sur  la pertinence d’une telle annonce de  la ministre  Mariatou Koné.

ledebativoirien.net

Grace Ozhylly


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