Elles ont annoncé pour ce mercredi 26 octobre 2022 dès 10 heures un sit-in pacifique devant l’immeuble les hévéas au Plateau. Sous la menace des forces de l’ordre, une centaine de victimes des déchets toxiques, membres du RENADVIDET-CI ont répondu au mot d’ordre de manifestation pacifique projeté par ladite association devant l’immeuble les Hévéas au Plateau, près du Conseil Constitutionnel.
Autour de 10 heures à 11 H 30 minutes ces victimes, ont dénoncé la rétention selon elles injuste et injustifiée de leur procédure depuis pratiquement une année par le Juge Kouyaté Damou, Conseiller de la Cour de Cassation de Côte d’Ivoire, dont les bureaux sont au lieu du rassemblement.
Après leur rassemblement aux encablures du palais de Justice pour se rendre au lieu de ce sit-in pacifique, nombre d’entre-elles ont été prises à partie par les forces de l’ordre qui les ont empêchées de se rendre audit lieu. Celles qui ont pu y arriver ont eu maille à partir avec les forces de l’ordre postées en ce lieu.
Mais, eu égard à l’action de la Police, cette rencontre avec le Juge n’a pu avoir lieu au motif, selon la police que cette manifestation n’était pas autorisée. En effet, elle a intimé l’ordre à ces vieilles personnes de quitter sans délai le lieu. A défaut, les agents useraient de gaz lacrymogène pour les disperser.
Selon lui, l’expression des libertés publiques au nombre desquelles figure la liberté de manifester est garantie par loi et consacrée par l’article 11 de la Constitution ivoirienne dont le Président de la République est le garant. Il poursuit, pour faire noter que la police est soumise à un régime d’information préalable et non d’autorisation préalable. En d’autres termes, « il n’est point besoin d’une quelconque autorisation à cette fin. Par contre, lorsque l’autorité compétente saisie à cet effet, estime que cette manifestation pourrait faire peser des menaces graves de troubles sur l’ordre public, il adresse un courrier « formel » au responsable de la structure organisatrice de celle-ci, à l’effet de l’informer de son interdiction.
Il a conclu pour affirmer que dans le cas d’espèce, pour n’avoir pas reçu un tel courrier dudit Ministre à tout le moins du Préfet d’Abidjan, leur sit-in pacifique est supposé régulier.
Curieusement, nonobstant ces explications, la police a menacé de faire usage de la force. Face à cette éventuelle barbarie, le Président du RENADVIDET-CI, pour éviter que ces personnes majoritairement du 3ème âge soient brutalisées au point-même pour certaines de perdre la vie, a fait montre de son sens des responsabilités en demandant aux victimes de rentrer chez elles.
Tout en les a rassurant de saisir à nouveau le Ministre de l’Intérieur, à l’effet de l’informer d’un autre sit-in pacifique au même lieu et pour le même motif, le mercredi 9 novembre 2022 à partir 10 heures. Cette affaire d’indemnisation des victimes des déchets toxiques, depuis 2009 va de rebondissements judiciaires en rebondissements. Au grand dam de la Justice, qui emprisonne le Droit.
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H. MAKRE