Interrogé par ledebativoirien-LDI, le docteur Bertin Bosson, porte-parole du Collectif Ivoirien des Docteurs non recrutés ravi d’avoir passé l’exercice le weekend revient sur l’ambiance et le processus. Avec un appel au ministère de l’Enseignement Supérieur et aux différents docteurs non recrutés.
LDI: Dr Bosson Bertin, vous avez déposé votre dossier pour la deuxième session de recrutements des Enseignants-Chercheurs, quels sont vos sentiments ?
Effectivement, j’ai déposé mon dossier de candidature pour le concours de recrutement des assistants le vendredi 21 octobre 2022 étant donné que ma spécialité a été demandée. La date du 21 octobre est très symbolique pour moi, car elle marque le premier anniversaire de notre lutte pour l’insertion professionnelle des Docteurs de Côte d’Ivoire. En effet, le 21 octobre 2021, nous avons fait la toute première déclaration devant la presse nationale et internationale, au bas des tours administratives, afin d’attirer l’attention des autorités sur la situation des Docteurs chômeurs.
Que pensez-vous de l’appel au boycott de ce concours lancé par certains Docteurs ?
C’est un non-évènement dans la mesure où personne ne peut empêcher un Docteur de prendre part à un concours de recrutement. Il convient de préciser que les 152 places ont été reparties par filières et par spécialités. Dans certaines filières et/ou spécialités, il n’y a pas eu de besoin exprimé. Cela dit, bon nombre de Docteurs ne peuvent pas participer à cette petite session de recrutement qui doit permettre de compenser les 152 places non pourvues au terme de la première session qui a vu le recrutement de 508 Docteurs sur les 660 places annoncées pour l’année 2022.
Quelles sont les perspectives pour l’insertion professionnelle de tous les docteurs ?
Le dialogue social dans lequel nous nous sommes engagés a permis de dégager des perspectives pour l’insertion professionnelle de tous les Docteurs au cours de l’année 2023. Ainsi, à la demande des différents Collectifs, le Ministre de l’Enseignement Supérieur poursuivra le plaidoyer auprès du gouvernement pour l’augmentation du nombre de postes budgétaires de la session de mars 2023.
Parallèlement à ces mesures, on note également des initiatives auprès du Ministère de la Fonction Publique relativement à l’augmentation de l’âge limite, à la reconnaissance du doctorat par le statut de la fonction publique avec la création de nouveaux emplois et au reclassement des fonctionnaires titulaires du Doctorat.
Avez-vous un appel à lancer ?
À l’endroit des Docteurs, je dirai qu’il nous revient d’aider nos autorités à nous aider en demeurant une force de propositions. Je nous invite donc à faire preuve de patience tout en privilégiant le dialogue dans la recherche de solutions pour la résolution définitive de la crise du Doctorat en Côte d’Ivoire.
LDI : Merci, Dr BOSSON, et Bonne Chance !
C’est moi qui vous remercie.
Ledebativoirien.net
HERVE MAKRE