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Abidjan-empêchées par la police : les victimes des déchets toxiques en sit-in de nouveau devant au Plateau contre un juge de la cours de cassation                                       

Abidjan-Cour de Cassation: les victimes déchets toxiques manifestent au Plateau dénonçant l’attitude d’un Juge ledebativoirien.net

Empêchées par la force de l’ordre de rencontrer le Juge, les victimes viennent de saisir encore le Préfet  d’Abidjan vient d’être saisi par les victimes du Réseau National pour la Défense des Droits des Victimes des Déchets Toxiques de Côte d’ivoire,  pour la tenue d’un autre sit-in, dans  la matinée du  mercredi 9 novembre 2022. Et ce, après celui du 26 octobre dernier suspendu par la police, toujours devant l’immeuble Les Hévéas, au Plateau.

   Elles entendent protester de nouveau vigoureusement contre ‘‘la rétention injuste et injustifiée de la procédure visée en référence par le  juge Kouyaté Damou, Conseiller de la Cour de Cassation’’, soutiennent-elles. Un courrier de cette dénonciation a été adressé au  Président de la République, par les victimes.

 

Et  voici ce qu’elles disent pour  soutenir  ce sit-in pacifique en saisissant aussi le Chef de  l’Etat Alassane Ouattara

« Monsieur le Président de la République, par courrier daté du 17 octobre 2022, nous vous avons saisi, à l’effet de vous informer respectueusement de la tenue d’un sit-in pacifique, le mercredi 26 octobre 2022 à partir de 9 heures, devant l’immeuble les Hévéas sis au Plateau où se trouve le bureau du Juge Kouyaté Damou, Conseiller de la Cour de Cassation de Côte d’Ivoire. L’objet de ce sit-in visait à protester contre la rétention injuste et injustifiée du dossier de référence qui lui a été attribué depuis pratiquement  une année maintenant, par la Présidente de ladite Cour aux fins de faire son rapport sur celui-ci.

Pour respecter les conditions exigées par la loi aux fins de la tenue de cette manifestation, nous avons adressé le même jour votre saisine par nous, au Préfet d’Abidjan, un courrier à cet effet.

 Excellence Monsieur le Président de la République, fort de ce que nous sommes dans un Etat de droit, même si quelques fois, certaines de nos autorités se comportent comme si nous étions dans un Etat de Police dans lequel, seuls les gouvernés doivent être assujettis à la règle de droit, nous n’avons pas été informés de façon formelle de l’interdiction de ce sit-in pacifique.

Excellence Monsieur le Président de la République, grande a été notre surprise d’entendre la Commissaire de Police, KONE Mariam, nous faire injonction de quitter sans délai ledit lieu, au motif que notre manifestation était interdite. Elle avait-même menacé de nous faire « gazer » par les forces  de l’ordre agissant sous son autorité.

Excellence Monsieur le Président de la République, nonobstant toutes les explications que nous lui avons données, à l’effet de lui faire observer que ce sit-in pacifique ne pouvait être interdit dans la mesure où nous n’avons reçu aucune interdiction formelle à cette fin, motivant que l’expression des libertés publiques relève d’un régime de déclaration préalable et non d’autorisation préalable, elle avait renchéri par des menaces virulentes.

Pour éviter que le pire n’arrive à certaines de ces victimes, hommes et femmes, dont la grande majorité est du 3ème âge, je leur ai gentiment demandé de rentrer chez elles. Excellence Monsieur le Président de la République, nous avons l’honneur, de vous saisir à nouveau, aux fins de vous informer de la tenue d’un autre sit-in pacifique, le mercredi 09 novembre 2022 à partir de 9H 30 MN au même lieu et pour le même motif.

le deuxième sit-in

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Nous aurions pu faire l’économie de cette deuxième manifestation, si ces forces de l’ordre, dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes nous avaient permis de rencontrer ce Magistrat, à l’effet de nous enquérir des réelles raisons du blocage de notre procédure par celui-ci. Aussi, Excellence Monsieur le Président de la République, nous sommes des légalistes donc strictement respectueux des lois et des institutions républicaines. 

A preuve, dans le mois de juillet dernier, nous avons saisi le Ministre de l’Intérieur via le Préfet d’Abidjan, d’un courrier l’informant de la tenue d’un sit-in pacifique devant le palais de Justice du Plateau, à l’effet de dénoncer l’abus de pouvoir dans lequel s’était confiné Monsieur DEMBELE Thaïrou, Président de la Cour d’Appel d’Abidjan, pour rendre dans cette même affaire, un jugement avant-dire droit ordonnant un sursis  à statuer manifestement illégal aux fins de dilatoire au profit de nos adversaires.

A la suite de cette saisine, le Préfet d’Abidjan nous avait conviés  à une rencontre à son bureau. A la faveur de celle-ci, il avait souhaité que nous ne manifestassions pas. Excellence Monsieur le Président de la République, quoique cela ne fût pas une exigence ferme de sa part mais plutôt un souhait, nous n’avons pas manifesté. Notre souhait est que les choses se fassent dans le respect de la loi. L’interdiction  d’une manifestation obéît à deux conditions :

La première, lorsque celle-ci pourrait faire peser des menaces de troubles gravissimes sur l’ordre public en raison du grand nombre de personnes susceptibles d’y prendre part. La seconde a trait à l’insuffisance des forces de l’ordre pour assurer la sécurisation de cette manifestation.

Dans ces conditions, le Ministère de l’Intérieur saisit l’organisateur de la manifestation en cause, d’un courrier pour l’informer  de l’interdiction de  celle-ci pour les raisons sus évoquées. De façon facultative, cette interdiction pourrait faire l’objet d’un communiqué par voie de presse.

Excellence Monsieur le Président de la République, vous voudrez bien constater, que curieusement, la prétendue interdiction de notre manifestation portée verbalement à notre connaissance par la Commissaire sus visée a échappé à la règle susdite. Veuillez agréer,

Excellence Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération », écrivent  les victimes par les soins du  président du RENADVIDET-CI, Charles KOFFI Hanon qui n’omet d’informer le Conseiller de la Cour de Cassation sus visée Kouyaté DAMOU. Mais aussi, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, la Présidente de la Cour de Cassation de Côte d’Ivoire, le Procureur Général près la Cour de Cassation et du Conseil d’Etat, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme…

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