2 Guinéens et un Sénégalais ont été interpellés à Lomé pour trafic d’ivoire, alors qu’ils sont en train de vendre 50 statuettes en ivoire, une queue d’éléphant et 11 dents de lion. Ils ont été déférés le vendredi 21 octobre 2022.
Mamoudou KAMARA et Oumaru KAMARA, de nationalité guinéenne, ont été arrêtées le 13 octobre 2022 à Lomé avec une importante quantité d’ivoire sous formes de pièces sculptées en statuettes. Pour faire la transaction, Oumaru KAMARA s’est déplacé dans un hôtel et a été interpellé au moment où il s’apprêtait à écouler les statuettes en ivoire mis soigneusement dans un sac après avoir emballé le tout dans un linceul blanc. Son complice, Mamoudou KAMARA qu’il avait placé dans la rue pour faire le guet, avait été découvert et arrêté sans qu’il n’ait le temps de prendre la fuite.
SECK Moustapha n’a pas reconnu être le propriétaire des statuettes d’ivoire, mais a admis que c’est une personne dont il n’a pas donné le nom qui lui aurait vendu les cinquante statuettes en ivoire. « Dans l’activité de bijouterie, toute personne vient vendre les articles lorsqu’elle a besoin d’argent. C’est souvent des étrangers qui viennent me vendre et je ne connais pas ses gens et ce sont les blancs souvent qui viennent acheter », s’est-il défendu.
Il a précisé qu’il ne vend pas de l’ivoire. Pourtant, une queue d’éléphant en plus de onze dents de lions, des pièces des espèces entièrement protégées, ont été trouvées dans son atelier pendant la perquisition. Les trois trafiquants arrêtés ont été reconnus coupables et déférés à la prison civile de Lomé le vendredi 21 octobre 2022. S’ils sont jugés, ils encourent une peine de prison allant d’un à cinq ans et d’une amende d’un (01) million à cinquante (50) millions de Francs CFA.
«En ce moment où l’on dispose de preuves de plus en plus manifestes des liens entre les organisations terroristes et le crime organisé contre l’environnement avec existence de plusieurs modes de financement dudit terrorisme à travers cette criminalité environnementale sous toutes ses formes, tout acteur impliqué dans cette lutte devra doubler d’engagement aux fins de contribuer à l’application stricte de la loi, seul moyen de donner un signal fort et décourager toute autre personne ayant cette intention criminelle », a déclaré le Coordinateur assistant d’EAGLE-Togo.
Les trafiquants d’ivoire ne baissent pas les bras, engendrant du coup la destruction des espèces en voie d’extinction. Vu l’ampleur, si rien n’est fait, les futures générations ne connaîtront plus ce qu’on appelle éléphant si ce n’est sur les médias. Et, c’est dommage.
ledebativoirien.net
Texte EAGLE-Togo