Il est le Porte-parole des Docteurs non-encore recrutés de Côte d’ivoire (CDNER-CI). Dr. Lorimer Zoukpé, suit le processus du dépôt des dossiers des docteurs pour la session complémentaire du concours de recrutement des enseignants du Supérieur concernant 152 postes d’Assistants à pourvoir. Au micro de ledebativoirien- LDI, le porte-parole dudit collectif Dr Zoukpé optimiste, fait un bilan des actions des collectifs des docteurs et lance un message dans le cadre de l’insertion professionnelle totale des docteurs encore au chômage. Suivez !
LDI : porte-parole du collectif de docteurs non encore recrutés, Dr Lorimer ZOUKPE, un recrutement aura bientôt lieu, qu’attendent concrètement les docteurs en situation de chômage?
Dr. Zoukpe : Merci monsieur le journaliste. Les docteurs en difficultés socio-professionnelles veulent du travail. Raison pour laquelle ils plaident auprès du Ministre de tutelle pour que celui-ci soit leur Avocat en vue d’une intégration et une insertion massive de ceux-ci. Cependant d’autres sont en rupture de ban avec le Ministère en dépit des appels incessants du ministre lui-même à la discussion civilisée ; et c’est vraiment dommage.
LDI : Qu’est ce qui fait le décalage entre un groupe de Docteurs et le ministère de tutelle ?
Je ne répondrai pas véritablement avec aisance à votre question car, mon collectif n’est pas l’auteur de ce terme «lourdeur». Cependant je vais vous dire tout simplement que ce groupe de docteurs est déconnecté de la réalité factuelle et actuelle, dans la mesure où celui-ci ne vient pas aux vraies informations, c’est-à-dire à la discussion avec le professeur Adama DIAWARA, Ministre chargé de la question avec son cabinet dans le cadre du dialogue social.
Les différents collectifs ont remis chacun un document où sont répertoriés les points centraux des plaidoyers. Un séminaire dont le but était de relever les forces et les faiblesses du système éducatif et faire des propositions concrètes a été organisé. La conférence de presse conjointe des collectifs du 1er octobre a eu pour but d’expliquer aux Docteurs les résultats du fruit du dialogue permanent avec la tutelle par la signature d’un protocole d’accord. Ce qui a acté l’annulation de la composition sur table.
Il était donc important de faire connaitre aux Docteurs au chômage l’évolution positive du processus avec le Ministre Adama DIAWARA. Cette initiative a été prise par les six collectifs favorables au dialogue social. Des appels ont donc été lancés afin de nous désolidariser des oiseaux de mauvais augure intoxiquant des Docteurs désespérés.
Effectivement cher Monsieur et je pèse mes mots. C’est ce qu’ils sont parce que je ne peux pas comprendre que quelqu’un qui a un BAC+8 puisse écouter un pseudo leader qui ne va pas aux vraies informations et raconte ce qu’ils veulent entendre.
LDI : Avez-vous des éléments de preuve?
Monsieur, suivez bien ma démonstration. Avant la session de recrutement 2022 des Assistants de l’enseignement supérieur, l’on nous parlait en début de décembre 2021 de : « le décret ou rien ». Par la suite, il n’y a pas eu le décret. En fin décembre, on a entendu par certains docteurs qu’ils donnent jusqu’au 31 décembre pour la prise de décret exceptionnel par le Président pour l’intégration de tous les Docteurs concernés, le décret a débouché sur une composition sur table un dimanche dans les différents centres du concours.
Ces mêmes docteurs continuent de projeter des marches et autres. Eu égard à ce qui est susdit, il faut noter que ce sont ceux qui écoutent cette irréalité et ces défis desservant la cause que je nomme par le terme « désespérés ». Un docteur est un éclaireur digne du nom. Il doit donc agir comme tel. Un seul docteur peut être trahi par plusieurs docteurs mais à mon sens, le contraire n’est pas logique et frise le décernement de ce grade par défaut et c’est regrettable, car n’honorant pas ce titre de Docteur.
Chaque collectif a son histoire. Depuis 2014, on avait déjà un collectif pour poser les problèmes des docteurs et c’est cette structure de 2014 que je dirige en tant que le porte-parole, aujourd’hui. Mais comme vous le constatez, le milieu universitaire est celui des grands courants de pensées et de dialectiques.
C’est effectivement cette pluralité de visions qui enrichit les débats. Pour être précis, il y a eu un problème de succession dans l’autre collectif qui s’est éclaté en cinq groupes suite au recrutement de leur porte-parole principal à la première session 2022.
Cependant cela n’affaiblit pas ou ne fragilise en rien notre plate-forme de négociation et de discussion avec la tutelle. Chaque porte-parole est en phase avec son groupe et tout va bien. C’est ce qui importe de retenir. Sinon le collectif des Docteurs Non Encore Recrutés que je dirige a fait sa succession pacifiquement et nous sommes toujours en bonne intelligence.
LDI : Il y a des mouvements annoncés par un collectif des docteurs. Que dit votre collectif?
Dieu voulant, le ministre nous a ouverts les portes et un cadre de discussion permanent existe depuis 2021. Des échanges et discussions s’y déroulent sans heurts. Le ministre et son cabinet favorisent un échange réel avec les porte-paroles des Docteurs. Dans le process, il y a des acquis importants au niveau du mode du recrutement et les perspectives sont bonnes pour les postes budgétaires.
L’approche du Ministre n’est pas aux antipodes des vœux des Docteurs en difficultés. Seulement ceux-ci manquent de patience. Les choses avancent sûrement avec le ministre Diawara et chose paradoxale, ce sont ceux qui sont absents à la table de discussion qui informent et ordonnent le désordre. Notre collectif dit non aux troubles sur les campus universitaires et se désolidarise de la projection des mouvements d’humeur de ceux-ci dans les rues d’Abidjan.
LDI : Dr. ZOUKPE, que pensez-vous que l’opinion et les docteurs en non recrutés devraient retenir au terme de nos échanges ?
Aux Docteurs, de ne pas s’adonner aux mouvements desservant la cause commune qui est l’intégration de tous les docteurs concernés. La Côte d’ivoire ne saurait laisser indéfiniment la ressource humaine pour laquelle elle a investi pendant plusieurs années. Evitons donc la brutalisation sociale et institutionnelle du pays. Le ministre est à l’œuvre pour une solution durable de nos difficultés.
A certains partis politiques d’arrêter de manipuler les Docteurs, car nous avons déjà trop de problèmes donc nous voulons uniquement aller vers les solutions idoines. Nous ne voulons pas en rajouter. Leurs manipulations visibles ou invisibles ne nous aident pas. Bien au contraire prolongent nos souffrances.
Au chef de l’Etat sous l’éclairage du professeur Adama DIAWARA, ministre de tutelle, de nous aider dans nos difficultés. Nous savons que le recrutement d’un docteur à la fonction enseignante se fait selon le budget alloué au ministère et selon le besoin de l’Etat mais l’exception ivoirienne par «un plan Marshall» pourrait stabiliser le nombre relativement élevé des Docteurs en Côte d’ivoire.
ledebatinoirien.net
HERVE MAKRE