Une vague d’arrestation semble être en vue, selon une source proche du dossier de la crise à la chefferie à Adjamé-Bingerville, juste une semaine après l’emprisonnement du chef du village, Mobio Aboussou Georges Guy.

Il a été arrêté selon les chefs d’accusations, pour troubles à l’ordre public, voie de fait, port irrégulier du titre de chef de village et de détournement de fonds d’un montant non plus de 130 000 000 F CFA, mais finalement, pour une extorsion de fonds de 57 000 000 F CFA,.

«Ces personnes visées ne sont autres que les agents en service à la chefferie au nom de la communauté villageoise et intervenant dans le foncier, les recouvrements et certains cadres de la génération au pouvoir. Il leur est reproché d’avoir servi sous l’autorité du chef Mobio Aboussou Georges Guy »,

confie notre source qui se veut inquiète pour les évènements à venir. Suite à cette information qui vient encore faire monter le mercure dans ce village déjà très remonté à cause de l’arrestation de son chef, la rédaction a approché l’avocat de la communauté villageoise, Maitre Westley Latte, pour en savoir plus et connaitre ce que risquent ces personnes visées.

Pour l’homme de droit, la loi du 14 juillet 2014 portant statuts des Rois et Chefs traditionnels, en son article 3 alinéa 1, stipule très clairement que les Chefs de villages sont désignés selon les Us et Coutumes dont ils relèvent.

De ce fait, un chef désigné par sa communauté entre immédiatement en service, en attendant que ce choix ne soit entériné par l’autorité administration par simple constat, a indiqué l’avocat. Selon lui, à partir de ce postulat, l’honorable Mobio Aboussou Georges Guy n’est pas en infraction, encore moins ses collaborateurs, puisqu’il a pris service en avril 2021 après avoir épuisé toutes les étapes et exigences coutumières.

Au regard de cela, l’avocat estime qu’une arrestation des collaborateurs et cadres proches de l’honorable Mobio Aboussou Georges Guy, ne pourrait être qu’arbitraire voire une intimidation fortuite. Pour lui, elle ne fera qu’envenimer la situation déjà très tendue dans le village.

Invités par son cabinet à rencontrer Monsieur Awaka le plaignant, pour en savoir davantage sur l’arrestation de Mobio, nous n’avons pu avoir l’échange pour cause d’une urgence de celui-ci. Cependant, la tension reste tendue à Adjamé-Bingerville à l’heure actuelle.

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