Côte d’Ivoire : la lutte contre la Cybercriminalité au centre des débats  à l’UFR Criminologie et l’Institut de Lutte contre la Criminalité Economique de Suisse

 

Une Conférence Internationale pour accroitre les moyens de lutte contre le phénomène

  « La lutte contre la cybercriminalité : regards croisés a été le thème central de la conférence Internationale co-organisée le mercredi 9 novembre 2022 par l’UFR Criminologie de l’Université Félix Houphouët-Boigny et l’Institut de Lutte contre la Criminalité Économique (ILCE) à l’Amphithéâtre Criminologie ». Et ce, pour échanger sur le phénomène afin d’y accroître les moyens de lutte. Cette rencontre scientifique s’est tenue en présence de l’ambassadrice de la Suisse en Côte d’Ivoire, Anne Lugon Moulin.

Plusieurs chercheurs et praticiens de la lutte contre la cybercriminalité venus de la Suisse, du Canada et de la Côte d’Ivoire se sont retrouvés pour partager leurs expériences en matière de lutte contre ce phénomène mondial. En Côte d’Ivoire, ce sont 692 en 2012 à 4886 plaintes reçues par la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) de la Police Nationale. Et une perte économique de 3 à 6 milliards de francs CFA.

Ce qui signifie que le phénomène de la cybercriminalité est dynamique en Côte d’Ivoire et également dans le monde entier. Alors, comment accroître les moyens de lutte pour juguler le phénomène ? C’est tout le sens de cette Conférence Internationale. Cette rencontre d’experts dans la lutte contre la 3ème menace au monde a mobilisé le monde universitaire et des citoyens curieux de découvrir des nouveaux modes opératoires des cybercriminels dans le monde et les moyens de lutte adaptés. 

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Pr. Balo Yacouba, vice doyen de l’UFR Criminologie nous explique l’intérêt scientifique et social de cette conférence. « La cybercriminalité est une menace du XXIè siècle. La lutte contre ce phénomène est difficile. Il faut la collaboration de plusieurs acteurs. Pour mieux lutter contre un phénomène, il faut faire un bon diagnostic. Et en cela l’Institut de Lutte contre la Criminalité Economique et l’UFR de Criminologie entend le rôle concernant ce volet scientifique. Ce type de rencontre permet aux enseignants-chercheurs et aux étudiants d’avoir une idée de ce qui est fait sur le terrain.

Et cela suscite en eux des questions, des sujets de recherche. Ce cadre d’échanges permet, non seulement, de montrer aux uns et aux autres ce qui est fait en la matière et enfin prodiguer des conseils pour ne pas être victime de la cybercriminalité », a-t-il indiqué.

La Côte d’Ivoire est l’un des pays de la sous-région qui s’applique au mieux dans la lutte contre la cybercriminalité. Cette performance est révélée par Olivier Beaudet Labrecque, doyen de l’Institut de Lutte contre la Criminalité Economique. «La lutte est internationalisée. Pour la Côte d’Ivoire, évidemment, c’est d’augmenter l’expertise dans le domaine de la lutte contre le cybercriminalité ; c’est aussi de pouvoir perfectionner les outils en place, de pouvoir mieux comprendre en fait les éléments qui peuvent entraver dans la coopération internationale.

Les retombées sont variées et concernent divers aspects de la lutte contre le cybercriminalité. La cybercriminalité d’un point de vue mondial ou en Côte d’Ivoire est un phénomène en constante augmentation comme l’utilisation des technologies donc on doit réfléchir à de nouvelles façons de lutter contre ce phénomène. Et je crois que la Côte d’Ivoire est dans la sous-région un des pays les plus performants en matière de lutte contre le cybercriminalité. Elle se doit d’être un modèle pour la sous-région.»

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L’ambassadrice de la Suisse en Côte d’Ivoire, Anne Lugon Moulin, quant à elle s’est réjouie du partenariat scientifique entre l’UFR Criminologie et l’Institut de Lutte contre la Criminalité Economique pour l’optimisation des moyens de lutte contre la cybercriminalité.

« La conférence de ce jour, le partenaire principal de ce projet est un Institut de Lutte contre la Criminalité en Suisse, qui lui a décidé de travailler avec des partenaires ivoiriens et de manière autonome. Cela est très intéressant et montre que les universités, les hautes écoles suisses d’elles-mêmes, voient dans des institutions ivoiriennes des capacités, des compétences », a-t-elle fait savoir

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H. KARA