« Elle ne veut plus de cette revanche politique sortie d’un passé que les jeunes n’ont pas connu »
Mardi 15 novembre 20222, la place publique de Dékoué refusant du monde, puisque prise d’assaut par la population du district des Montagnes : Guemon, Cavally et Tonkpi, a servi de rampe du message du gouvernement ivoirien délivré par le premier ministre Patrick Achi à l’occasion de la journée nationale de la paix. Une célébration couplée à la journée du ‘‘Pardon et de l’Oubli’’, autour du thème : « Se souvenir, pardonner pour construire ensemble l’avenir».
Houphouët-Boigny : «Je désapprouve toute violence dans les rapports entre les hommes»
Il savait déjà, cet homme sur quel socle de valeurs il voulait rassembler le peuple si digne, si pluriel, qui compose cette nation de lumières et de couleurs. Oui, il savait déjà que la Côte d’Ivoire devait être pour elle-même et pour l’Afrique tout entière, cette terre d’espérance. Ce pays de l’hospitalité. Cette patrie de la vraie fraternité que chante si haut cette Abidjanaise qui nous fait vibrer avec tant de fierté. Oui, le 25 janvier 1960, face au peuple de l’Ouest rassemblé à Man devant lui, Félix Houphouët Boigny proclamait cette formule que l’Afrique et le monde entier ont depuis si bien retenu, et tant repris :
Et parler de paix ici,
c’est le faire face à l’histoire avec conscience, responsabilité et dignité. C’est le faire surtout avec une émotion immense au cours de cette 26ᵉ journée de la paix couplée à celle du souvenir et du pardon autour du thème fondateur et moteur. « Se souvenir, pardonner pour construire ensemble l’avenir ». Ce thème, il résonne particulièrement ici, à Duékoué, cette ville frappée comme nulle autre par les affres des violences et les douleurs des différentes crises. Ainsi, en l’honneur de celles et ceux qui ont vu leurs vies enlevées en ces jours sombres, ici et partout ailleurs dans notre nation, en l’honneur de leurs familles auxquelles nous pensons et pour lesquels nous prions en l’honneur de nos valeurs de compassion et de paix
Les saluer très sincèrement pour avoir pris également de leur temps, de leur énergie afin de pouvoir nous permettre de vivre cette cérémonie si importante. Mais je voudrais m’arrêter un instant pour des remerciements particuliers. On l’a fait avant moi, au ministre de la Réconciliation pour la Journée nationale de la paix. Les valeurs transmises et le travail réalisé. A la vérité, il faut l’avouer, ce n’était pas gagné d’avance. Et la suspicion nous habitait ici et là pour certains.
Fallait-il allait oser à Duékoué aujourd’hui ? Maintenant, faire cette cérémonie? Fallait-il la reporter et attendre ?
Puisse Dieu vous rendre grâce et vous donner longune vie afin que vous puissiez continuer à œuvrer pour la paix et le développement de votre région. Je voudrais, bien sûr, remercier également les chefs traditionnels et religieux pour leur engagement pour la paix. Inlassablement, continuellement, sans jamais se décourager depuis le début de la crise. Et tout au long de ces années qui se sont écoulées, ils ont continué à œuvrer pour la paix. La lourde épreuve de cette charge, Les douleurs quelquefois vécues pour pouvoir arriver au résultat d’aujourd’hui. Merci à vous pour ce travail immense que vous avez fait.
Merci, cher gardien du sacré, d’avoir bien voulu consacrer cette considération par cette cérémonie de purification. Vous avez tous su avec courage et responsabilité, restaurer la paix et la cohésion sociale en vous pardonnant mutuellement. Que Dieu vous rendre grâce et vous le rendre au centuple. Je suis venu pour ma part, vous transmettre, chers frères et sœurs du Guémon, les salutations fraternelles, la compassion et l’attention toute particulière du Président de la République qui aurait voulu lui même être là aujourd’hui pour magnifier avec vous ce jour aussi important à ses yeux.
Le Président Alassane Ouattara est un gardien de la paix.
Debout en avant, continuant son chemin inlassable tracé dans les sillons du père de la Nation, le président Félix Houphouët-Boigny. Mais voici, il a cru à la paix, à la réconciliation et il nous a permis de rester là. Et ce train est en marche, et vous devez le prendre et c’est le moment de le prendre. Et voilà pourquoi la cérémonie que vous avez aujourd’hui marque tout son sens, celle de vous dire chers frères, chères sœurs que le train avance, il est à grande vitesse maintenant. Bientôt vous ne pourrez plus monter parce qu’il y ira trop vite. Mais je vois qu’on s’est compris. Et vous y êtes, Nous y sommes ensemble.
pardonner et avancer
Il a réhabilité les camps sacrés des masques pour plus de 200 millions de Francs, vous l’évoquiez tout à l’heure, ces valeurs sacrées des divinités respectées par tout un peuple. Il m’envoie aujourd’hui auprès de vous pour cette journée d’unité nationale et de célébration de la paix, pour vous tendre encore une fois de plus la main, comme il l’a fait pour chaque Ivoirien et pour chaque Ivoirienne. Pour vous dire allons-y ensemble, construire cette nouvelle Côte d’Ivoire et prenez votre part, toute votre part. Car c’est grâce au président de la République que cette paix, cette réconciliation qui est arrivée partout ou des moments difficiles ont été traversées et, ou les gens ont su pardonner. Abobo a pardonné et avance ! Yopougon a pardonné ! Bonoua a pardonné et avance ! De nombreuses régions de Côte d’Ivoire ont pardonné et avancent.
Le ministère dédié à la réconciliation et à la cohésion sociale, continue son travail. On l’a dit, de nombreux efforts ont été faits avec le ministre de l’Intérieur ici, pour le retour du président Laurent Gbagbo, pour le dialogue politique et tous ceux qui se sont impliqués pour la rencontre entre les trois présidents. Tout un succès de dialogue politique, de trêve sociale avec les syndicats à laquelle a participé activement Madame le Ministre de la Fonction publique. Tout cela pour vous dire que, ouvrez les yeux car le pays change et le pays avance. Il vous appartient par votre union de prendre toute votre place dans cette aventure de paix et de prospérité. Nous avons besoin que vous le fassiez.
Nous voulons bâtir la Côte d’Ivoire de l’avenir avec vous et avec tous les Ivoiriens.
J’ai entendu de nombreuses doléances et elles connaitront également une solution dans le cadre de la mise en œuvre du programme social du gouvernement, le PsGouv 2. J’ai entendu également la demande de la visite d’Etat dans la région du Guémon par Son Excellence Monsieur le Président de la République, je partagerai cette information fidèlement. Je la lui soumettrai et j’en donnerai le résultat. Pour un certain nombre de questions dont les chefs, les cadres m’ont fait état, et que quelquefois il n’ait pas indiqué de discuter en public, moi-même, en tant que Premier ministre, je vous recevrai à Abidjan pour parler de tout un certain nombre de choses dont nous avons parlé ensemble au sujet de la promotion de vos fils, au sujet de la paix entre les communautés.
La Côte d’Ivoire a changé. Elle ne veut plus de cette revanche politique sortie d’un passé que les jeunes n’ont pas connu.
La Côte d’Ivoire a changé. Elle sait vraiment ce qu’elle peut perdre avec la division. Elle le sait. Ce qu’elle peut perdre avec la division et ce qu’elle peut gagner avec la paix. La Côte d’Ivoire a changé. Elle a retrouvé la sagesse africaine qui nous enseigne à ne pas oublier que dans la forêt, quand les branches se querellent, les racines s’embrassent. La Côte d’Ivoire a changé. Elle veut des acteurs de développement plus compétents, unis et engagés. La Côte d’Ivoire a enfin changé. Elle veut la réunion du talent de tous ses fils pour bâtir l’avenir de toute la nation avec moins de palabres et plus de travail, moins de divisions et plus de développement, c’est cela la volonté du chef de l’Etat.
J’ai besoin de vous, cadres, élus, chefs de Duékoué, du Guémon pour incarner ces modèles d’union, de paix et d’avenir.
Et quand nous allons à ces cérémonies d’enterrement, ce n’est pas simplement pour enterrer quelqu’un, pleurer et revenir, c’est un enseignement qui nous est donné. C’est un enseignement qui nous est donné pour dire que la vie n’est rien et que l’homme n’est rien tout n’est que vanité. La politique n’est que vanité et ego. Tout ce qui a de la valeur, c’est ce qu’on a laissé derrière nous. Si tu n’as rien laissé derrière toi, tu es né et tu es mort pour rien, « Gbanzan » ! Donc, nos querelles inutiles, nos palabres inutiles qui nous empêchent de dormir inutilement, qui nous rendent malades et finissent par nous emporter, Il faut laisser ça, il faut laisser ça si nous aimons nos enfants.
Alors les chefs, les cadres, le président de la République au cœur du développement, dont c’est la politique, et qui prône la solidarité, vous demande de vous mettre au-dessus de certaines querelles inutiles pour vous consacrer à l’essentiel, ce qui donne un sens à la vie humaine. Chère population de Duékoué et du Guémon ; je vous remercie encore une fois de plus aujourd’hui. Je ne suis pas venu faire un long discours, je suis venu voir ou regarder pour aller faire la promotion qu’on m’avait demandée de faire.
Je reviendrai pour poser les actes que le Président m’a demandé de poser.
De grâce, faisons-en sorte que ces relations-là puissent servir nos parents et servir notre vie et puisse servir le sacrifice que nous avons décidé de faire. Car entrer en politique, c’est un sacerdoce, c’est consacrer sa vie à son peuple et à sa population. Et ce sacrifice-là, il faut qu’il 16 aboutisse, effectivement. Merci à tous aujourd’hui autant que vous êtes. Quel que soit le parti politique auquel vous appartenez, quelle que soit la confession religieuse à laquelle vous appartenez, d’avoir, avec le ministre KKB, contribué à la réussite de cette cérémonie qui va être le point de départ d’un renouvellement, d’une reconstruction et d’une renaissance pour cette région et au-delà, pour tout le district.
Car on ne pardonne jamais excessivement, on ne pardonne jamais assez, on ne pardonne jamais trop. Et en pardonnant au passé, on retrouve la force d’améliorer le présent. On regarde à nouveau l’avenir, on rentre dans la République, on s’engage par le travail, on devient ce défenseur de la paix et de l’unité. On reprend toute sa place dans la cité, on joue son rôle dans la Côte d’Ivoire nouvelle, on façonne une Côte d’Ivoire nouvelle et c’est cette indéfectible union des cœurs et des esprits qui est au fondement de la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA et de son œuvre de redressement du pays.
Vive Duékoué et la région du Guémon ! Vive le valeureux et fraternel peuple Wê ! Et que vive et grandisse en cette journée nationale de la paix, la fraternité dans une Côte d’Ivoire forte, unie et solidaire. Je vous remercie ! », affirme avec foi, Patrick Achi.
Ledebativoirien.net