Joe Biden a tenu promesse. Le président américain a autorisé la publication de milliers de documents d’archives jusque-là gardés secrets, liés à l’assassinat de JFK. La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré qu’il s’agissait d’une «volonté de longue date du président selon qui,
Dans un communiqué de presse, les archives américaines ont fait savoir qu’elles venaient donc de partager 13 173 documents désormais disponibles en téléchargement. «La collection d’archives d’assassinats de John F. Kennedy (The Collection), créée par les Archives nationales en novembre 1992, comprend environ cinq millions de pages. La grande majorité de la collection est accessible au public sans restriction d’accès depuis la fin des années 1990. Suite à sa mise à jour d’aujourd’hui, plus de 97% des documents de la collection sont désormais disponibles», est-il expliqué.
Des documents toujours scellés
Certains documents restent cependant toujours scellés, malgré les efforts des Etats-Unis qui souhaitent aller vers plus de transparence. “Ces révélations d’importance reflètent l’engagement de mon administration en faveur de la transparence et fourniront au public un meilleur aperçu et une meilleure compréhension de l’enquête du gouvernement sur cet événement tragique de l’histoire américaine”, s’est enorgueilli le président, qui a toutefois refusé de publier la totalité des documents encore classifiés
Si toutes ces révélations constituent donc 97% des documents disponibles, beaucoup d’experts rappellent que toutes les archives devraient être publiées, y compris les 3% restant. Interrogé par «USA Today», la CIA a répondu que «le peu d’informations qui restent dans les dossiers de la CIA consistent en des sources et des méthodes de renseignement « qui causeraient actuellement un préjudice identifiable aux opérations de renseignement » si elles étaient publiées».
«La CIA pense que toutes ses informations connues pour être directement liées à l’assassinat du président John F. Kennedy en 1963 ont déjà été publiées», a ajouté l’organisation américaine. Et alors que les liens entre Lee Harvey Oswald et la CIA continuent d’alimenter les rumeurs et théories, elle a réaffirmé «n’avoir jamais engagé le tueur».
Biden a promis d’ouvrir les dernières boîtes d’ici le 30 juin 2023, “à quelques exceptions près”, a-t-il précisé, se laissant ainsi la possibilité de garder certaines informations sensibles sous le sceau du secret. Son prédécesseur avait agi de même, malgré ses déclarations tonitruantes.
Sous la menace d’une plainte
En 2017, Donald Trump avait en effet promis de tout donner au public, en vertu d’une loi adoptée en 1992 (un an après la sortie du film d’Oliver Stone JFK, qui remettait en doute la version officielle). Le JFK Act “exige que tous les dossiers gouvernementaux sur l’assassinat soient publiés dans les 25 ans – soit octobre 2017 –,
à moins qu’ils ne posent des risques pour la défense nationale ou le renseignement”, rappelle le site d’information politique The Hill. Les promoteurs de cette loi espéraient ainsi que la transparence permettrait d’en finir avec les innombrables théories du complot qui ont fleuri depuis 1963. Las.
Après la publication de 19 000 documents, dont environ les trois quarts expurgés, Trump avait finalement renoncé à tout divulguer, fixant une nouvelle date limite au 26 octobre 2021. Un délai que Joe Biden, une fois au pouvoir, a encore repoussé, “arguant que la pandémie avait entravé la capacité des agents à examiner les dossiers”, explique The Hill.
Ledebativoirien.net et autre presse