A la conférence internationale organisée du 13 au 15 septembre 2022 à Abidjan, autour du thème « Partenariat Sud-Sud et triangulaire en vue d’éliminer la fistule à l’horizon 2030 », la Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, réaffirmait la détermination de la Côte d’Ivoire et de ses partenaires à réparer les femmes porteuses de fistule et à leur redonner leur dignité.
L’on estime que 2 millions de femmes vivent avec cette lésion en Afrique subsaharienne, en Asie, au Moyen Orient ainsi qu’en Amérique latine et aux Caraïbes, et qu’environ 50 000 à 100 000 nouveaux cas surviennent chaque année.
L’engagement de la Côte d’Ivoire
La santé de la mère et de l’enfant est donc au cœur des priorités gouvernementales. C’est fort de cet engagement que la Côte d’Ivoire s’est engagée pour l’élimination de la fistule obstétricale à l’horizon 2030. La fistule a des conséquences dramatiques aussi bien sur la femme que sur son bébé.
Selon le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle des progrès considérables ont été réalisés dans la lutte contre cette maladie en Côte d’Ivoire. A en croire le ministre de la Santé, Pierre Dimba, ce sont plus de 12 milliards de FCFA qui ont permis, entre autres, de renforcer le plateau technique du système de santé, de renforcer les capacités des prestataires de santé, de traiter environ 3000 porteuses de fistules obstétricales dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet de lutte contre ces lésions graves contractées lors des accouchements.
Une mission internationale opératoire a eu lieu du 20 août au 10 septembre 2022. Elle a enregistré la participation des experts du Bénin, du Burkina Faso, de la Gambie, de la Guinée, du Liberia, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, du Togo et du Tchad.
Rejetées par leur famille et leur communauté, de nombreuses femmes porteuses de fistule obstétricale s’isolent. Elles sombrent dans la pauvreté et la dépression et se meurent dans le silence. Face à ce drame, le gouvernement ivoirien a décidé, en 2020, d’introduire la prise en charge de la fistule obstétricale en routine dans le Paquet minimum d’activité (Pma) des hôpitaux. La Côte d’Ivoire est engagée pour l’élimination de cette maladie honteuse d’ici à 2030.
ledebativoirien.net