Heineken-« Non au licenciement», syndicat
Heineken-« Pas d’autre choix que de se réorganiser et de travailler différemment », la direction
Valable, le licenciement massif à Brassivoire pour motif économique? Terrifiante, l’annonce en cette fin d’année 2022 du licenciement de 25 travailleurs dès le 2 janvier 2023.
La situation évolue d’une partie à une autre dans cette grosse multinationale implantée à Abidjan, depuis 2015 et qui brasse la bière mondiale Heineken. Selon que l’on écoute l’explication de la direction générale ou que l’on suive la colère du syndicat des travailleurs, l’ambiance au sein des bouteilles de Heineken, Desperados et Ivoire à Abidjan est délétère. Et pour cause.
« Chaque fin d’année, des licenciements! Les emplois ne sont pas stables à Brassivoire. On ne peut y aller à la retraite. Dans les autres entreprises, tous les travailleurs sont heureux en fin d’année, mais à Brassivoire, c’est l’inquiétude. Nous en sommes conscients, donc, il est temps que prenions nos responsabilités », ont lancé les membres du Syndicat National des Travailleurs des Brasseries-SynBrasseries à Brassivoire, en début de cette semaine.
« Aujourd’hui, elle n’a pas d’autre choix que de se réorganiser et de travailler différemment pour atteindre ses ambitions, d’où la restructuration envisagée. Par ailleurs, il convient de préciser que nous n’avons pas déclaré faillite…», rétorque la direction générale de Brassivoire dans un face-à-face avec des travailleurs qui décident à l’unanimité des membres du synficat, d’un préavis de grève devant le licenciement de 25 d’entre eux, dès le 2 janvier 2023 comme l’a décidé la direction de la société Brassivoire.
Au cœur de la crise sociale de Brassivoire
Ce sont des travailleurs en tenues puisqu’à la tâche, dans une condition particulière qui ont été approchés, le 20 décembre 2022 dans l’immense enceinte de la société Brassivoire, au terme d’une journée très mouvementée pour eux. À moins de 5 kilomètres, sortie nord d’Abidjan. La colère se lit sur les visage, mais, ils n’ont pour autant pas abandonner leurs postes de production des différentes bières que l’entreprise produits et commercialise sur l’étendue du territoire ivoirien.
« Nous tenons notre assemblée générale extraordinaire avec une partie des membres, et l’autre partie est au travail. Voilà comment nous procédons. Nous ne pouvions pas abandonner nos postes, même avec cette mauvaise annonce qui ne nous respecte pas…», confie, le secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs des Brasseries-Syn-Brasseries, Alain Titilo. C’est qu’une assemblée générale extraordinaire a été convoquée sur le site par le syndicat à l’effet de plancher sur la suite à donner à la note transmise par la direction de Brassivoire aux délégués du personnel portant licenciement de 25 de ses travailleurs. Y sont présents, des représentants des centrales syndicales ivoiriennes.
C’est dans cette ambiance électrique entre des vas-et-viens que se tient l’ultime rencontre du jour présidée par le Secrétaire Générale de la Fédération des Travailleurs de Côte d’ivoire, centrale à laquelle est affilié le Syndicat National des Travailleurs des Brasseries-Syn-Brasseries. C’est donc à lui qu’il est revenu de démêler un peu la situation à Brassivoire. Suivons Secrétaire Général de la Fédération, Evariste Koudou.
«Un grand complot en vue de créer une psychose eu sein du personnel»
«Nous avons été saisis par notre syndicat à l’effet d’intervenir parce que la direction de BRASSIVOIRE vient d’annoncer des mesures de licenciement pour motif économique. Nous sommes donc venus vérifier si toutes les procédures qui concourent au licenciement pour ‘‘Motif Economique’’ ont été respectées.
A l’analyse de tout ce qui nous a été présenté comme documents, nous constatons qu’en la matière, aucune règle n’a été respectée. Même la première réunion qui doit être convoquée à l’Inspection du Travail pour annoncer cela, n’a pas été respectée ; parce que la direction, certainement a méprisé toutes ces procédures.
A cette réunion, les délégués n’ont eu le courrier de l’invitation que le jour de la réunion. La réunion elle-même n’a pas été présidée par un Inspecteur du Travail. La réunion a été entre les responsables de la direction et ils ont annoncé et en même temps donné la liste de ceux qu’ils vont libérer d’ici au 2 janvier 2023.» Une description qui indique le décor et l’ambiance entre les travailleurs et la direction, à Brasivoire. Il poursuit :
«Brassivoire s’est mépris sur l’ensemble des mesures qui doivent amener à un licenciement pour motif économique. Nous avons constaté qu’il y a vice de procédure sur ce courrier qui a été annoncé aux travailleurs pour le licenciement. il est nul et de nul effet. En tant que faîtière, nous ramenons à Brassivoire sa copie sur tout ce qui a été fait, parce que cette façon de licencier ne peut pas prospérer ; parce que le licenciement pour motif économique est du lourd. Cela doit respecter toutes les procédures… ».
Et au syndicaliste de procéder un une explication détaillée : « Nous n’avons pas l’avis du Conseil National du Dialogua Social-CNDS, qui est un appendice du gouvernement. Pas de procès-verbaux des réunions. Aucun syndicat, aucun Inspecteur n’a participé à de telles réunions et un matin, on annonce qu’il y a un licenciement pour motif économique.
Nous avons constaté qu’il y a de nombreuses failles. Nous, en tant que centrale syndicale, nous récusons cette façon de faire. Et tous les documents qui ont été faits pour nous, ne respectant pas la procédure, ne peuvent pas prospérer ».
Evariste Koudou, Secrétaire général de la Fédération des syndicats des Travailleurs de Côte d’ivoire voit une réelle menace pour les travailleurs à Brassivoire dans leur ensemble : « En le faisant, on jette la psychose dans les rangs des travailleurs. Parce qu’on leur dit qu’à partir du 2 janvier 2023 ils ne peuvent plus être dans l’entreprise, alors que l’entreprise elle-même n’a pas respecté la procédure…C’est un complot contre le syndicat». Dénonçant au passage une mauvaise foi.
« Avec la direction de Brassivoire, nous étions déjà en négociation à l’Inspection du Travail pour satisfaire un certain nombre de réclamations et de revendications, notamment le paiement des heures supplémentaires revendiquées par les commerciaux, soit 800 heures depuis deux ans. Des propositions ont été faites avec chronogramme pour le paiement.
À cet effet, en juin 2022, les travailleurs avaient déposé un préavis de grève par rapport à tous ces manquements de la direction de Brassivoire, pour non-respect au droit syndical et tous ces éléments qui tournaient autour. Mais avec l’intervention de la centrale, nous avons demandé la suspension du préavis de grève et même qu’on le lève pour permettre les débats en interne.
Cela fait six mois, de juin à décembre qu’aucune discussion sérieuse n’a eu lieu au sein de Brassivoire. Et c’est en fin d’année et en décembre, mois des fêtes que Brassivoire choisit pour annoncer un licenciement économique avec une liste déjà dressée. Alors que nous nous sommes engagés à l’Inspection du Travail, à pouvoir trouver des solutions en interne.
Cela sent une trahison, de la tromperie et on veut certainement porter un coup au syndicalisme. Nous sommes convaincus que Brassivoire ne veut pas que le syndicalisme se fasse en interne ici. Donc on veut effacer le syndicalisme. Et nous ne pouvons l’accepter. Nous disons aux travailleurs de rester sereins parce que nous allons agir», soutien poings fermés, Koudou Évariste, SG de la FTCI, sous les regard brillants des membres du Syndicat National des Travailleurs des Brasseries-Syn-Brasseries, de Brassivoire.
«A la vérité, dans le courrier, Brassivoire a avancé comme arguments : le Covid, la guerre en Ukraine, la crise mondiale et aussi difficile de tenir la concurrence face aux autres. Voici les raisons évoquées dans le courrier du licenciement. Il n’y a pas de chiffre. Il n’y a pas eu dépôt du bilan des trois dernières années, a-t-il été discuté ? Alors que l’année dernière 2022, le bonus distribué est passé de 7 à 12% aussi bien pour les ouvriers que pour les cadres.
On ne peut pas distribuer des bonus là où on est au rouge. Comment peut-on payez des salaires colossaux à des expatriés qu’on recrute et les petits travailleurs qui étaient là, depuis la naissance de l’entreprise et qui ont travaillé à l’implantation de Brassivoire, six ans aujourd’hui, c’est à eux qu’on dit : on vous met dehors en violation du droit des travailleurs. Nous ne pouvons l’accepter».
La colère du syndicat des travailleurs de Brassivoire
Au terme de l’assemblée générale extraordinaire vécue par vagues ou rotation successive des travailleurs membres syndicat, son secrétaire général Alain Titilo peut s’exprimer ainsi en annonçant les décisions arrêtées :
«Nous rassurons nos camarades qui sont sur cette liste farfelue, mais, il est question de faire le point sur ce qui se passe à Brassivoire, sinon chaque année, nous irons d’année en année, de licenciement en licenciement. L’assemblée générale extraordinaire nous a permis de savoir que Brassivoire a un problème de distribution. C’est-à-dire que notre boisson n’est pas disponible sur tout le territoire.
Cela veut dire que le Responsable de la Vente n’a pas fait son travail. Et il continuera de ne pas le faire avec ce genre de décisions. Parce que les informations devraient monter depuis la base vers là-haut pour remonter les difficultés pour qu’on se projette. Cela n’a pas été fait. Le directeur de vente de Brassivoire doit se revoir et doit être ajouté à cette liste du licenciement….Parce que c’est lui le responsable de la mauvaise vente de la bière que les vaillants travailleurs produisent», déclare le secrétaire général du syndicat et croit savoir que :
«Depuis 2 à 3 ans, il y a un mauvais climat social au sein de l’entreprise. Si ce genre de document arrive à être validé par la Direction des Ressources Humaines, c’est qu’il y a un grave problème. La crise de Brassivoire a été identifiée: il y a une crise sociale. Parce qu’en cas de crise, ce sont les responsables des ressources humaines qui rassurent. Ils ont failli. Le climat social est délétère depuis des années par rapport à cette direction et nous le décrions. Il faut que Brasivoire continue de progresser », poursuit avec serenité, Alain Titilo, en présence de ses collaborateurs travailleurs de Brassivoire.
Décisions du syndicat
«Pour nous, cette décision de licenciement pour motif économique est faible, parce qu’elle n’est pas argumentée, elle n’est pas soutenue. La démarche par la forme pose problème. Certes les ventes ne sont pas fameuses, mais nous ne sommes pas au point de dire que nous allons procéder à un licenciement. Il n’y a pas eu d’autres mesures que d’aller directement au licenciement.
C’est pourquoi, les travailleurs membres du syndicat ont décidé de rentrer en grève. Mais en suivant la procédure. Pas en faisant ce que notre direction fait. Le préavis sera déposé en bonne et due forme comme il se doit.
Je tiens à rassurer nos collègues et leurs familles que derrière nous, il y a une centrale syndicale qui nous accompagne. Qu’il y a un état de droit en Côte d’Ivoire, auquel nous croyons. Nous disons aux autorités de ne pas se laisser berner cette fois-ci par cette entreprise Brassivoire qui prend malin plaisir à licencier ses travailleurs, les plus valeureux chaque année au mois de décembre…Non disons non !
Nous ferons en sorte que cette fois soit la dernière. Nous allons défendre le droit des travailleurs avec tous les moyens légaux en tant que syndicat… j’exhorte nos responsables à être beaucoup plus sage…», lance le SG Alain TITILO qui maintient la mobilisation pour la mise en action prochaine du préavis de grève.
Cependant, que pense la direction générale de ce constat et cette description de la situation sociale à Brassiboire. Est-elle de cet avis ?
REPONSES AUX QUESTIONS DU JOURNAL LEDEBATIVOIRIEN.NET
Pour donner sa position sur l’ambiance plus que délétère à Brassivoire, l’exercice est revenu à la Direction pour les Affaires Juridiques et Institutionnelles que la rédaction a pu contacter par le truchement de la Direction des Ressources Humaines. Pour y parvenir, la rédaction a décidé de procéder par des questions auxquelles la Responsable Juridiques a apporté des réponses. Suivez.
LEDEBATIVOIRIEN : «…une conférence de presse des agents de votre société portant sur l’annonce d’un licenciement de 25 travailleurs dénonce une procédure qui viole le droit des travailleurs avec un motif léger et contraire à la réalité de la vie de l’entreprise, disons à la santé de Brassivoire.
La rédaction de Ledabativoirien.net voudrait avoir les raisons d’une telle mesure en cette fin d’année.
Réponse de la Direction pour les Affaires Juridiques Institutionnelles de BRASSIVOIRE :
«Depuis sa création en 2015, Brassivoire est devenue un acteur reconnu du marché brassicole ivoirien grâce à son offre innovante et créative directement inspirée de la culture et du terroir ivoiriens. Nous souhaitons continuer à être un membre dynamique de la communauté économique ivoirienne en contribuant au renouveau et au développement du marché brassicole ivoirien.
Les conséquences de la pandémie de la COVID-19 avec les effets combinés de la crise économique mondiale ont entrainé une augmentation sans précédent du coût des matières premières et de la logistique. Ils ont également entraîné une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs ivoiriens avec pour conséquence la chute du marché de la bière depuis janvier 2022.
Brassivoire a déjà mis en œuvre plusieurs plans pour redynamiser ses activités, notamment les actions visant à réduire les coûts opérationnelles et structurelles. Toutefois, le contexte actuel exige des efforts supplémentaires pour relever les défis du marché, atteindre nos objectifs et être plus agile.
Nous avons besoin de nous réorganiser et de travailler différemment et Brassivoire est contrainte de procéder à une restructuration qui nécessite une réduction de ses effectifs.
Brassivoire s’engage à mener ce plan dans la transparence et le respect de toutes les parties prenantes et de leurs droits. Nous accompagnerons les salariés impactés par la réorganisation en leur proposant des indemnités de licenciements qui vont au-delà des droits requis par le Droit du Travail et la Convention Collective.
Jusqu’à ce jour, Brassivoire a suivi et continue de suivre la procédure de licenciement économique prévue par la législation en vigueur et s’attache à tenir les collaborateurs informés lors des étapes importantes de cette restructuration.
LEDEBATIVOIRIEN : Est-ce vrai que Brassivoire procède en ce moment à des recrutements alors qu’elle lance un licenciement? Alors qu’elle vient d’inaugurer un magasin de plus de 300 millions nécessitant un recrutement ?
BRASSIVOIRE : Les recrutements sont pour l’instant suspendus. Nous avons relocalisé une partie de nos opérations logistiques dans un entrepôt en zone industrielle de Yopougon dans le but, justement, de nous adapter aux réalités actuelles de l’entreprise et de lui permettre de se développer à long terme, pour continuer à participer au développement et à la croissance de la Côte d’Ivoire.
Cette relocalisation s’inscrit dans la droite ligne de notre plan de réduction de coût qui nous permettra d’amoindrir considérablement nos charges fixes. Nous mettons en place de nouvelles organisations notamment pour nos activités logistiques, marketing et commerciale afin d’être plus agiles pour répondre aux exigences du marché actuel.
Notre plan de développement en Côte d’Ivoire est mis à jour de façon régulière. Nos actions sont donc dictées par la situation économique locale actuelle et les perspectives à termes.
LEDEBATIVOIRIEN : Combien représente dans le portefeuille de Brassivoire, en termes financiers, l’enveloppe des 25 ouvriers sur la liste des candidats au licenciement ?
BRASSIVOIRE : Brassivoire s’engage à mener ce plan dans la transparence et le respect de toutes les parties prenantes et de leurs droits. Nous accompagnerons les salariés impactés par la réorganisation en leur proposant des indemnités de licenciements qui vont au-delà des droits requis par le droit du travail et la convention collective.
Vous comprendrez que pour des raisons évidentes de confidentialité, nous ne pouvons pas communiquer les données financières de l’entreprise.
LEDEBATIVOIRIEN : La décision de ce licenciement massif a-t-elle obéit à la procédure en vigueur en Côte d’Ivoire? Notamment par la justification à travers un bilan des 2 ou 3 dernières années montrant la mauvaise santé de la société ; des réunions avec le personnel sur la situation, l’information des structures étatiques des mesures à prendre….
BRASSIVOIRE : Brassivoire a à cœur de conduire cette réorganisation dans la transparence et dans le respect de toutes les parties prenantes et de leurs droits. Nous avons adopté la procédure pour licenciement économique dont les étapes sont clairement réglementées par la loi.
Conformément à la législation en vigueur sur les licenciements pour motif économique, nous avons informé les représentants du personnel, le personnel ainsi que toutes les autorités indiquées par la procédure sur les raisons et les enjeux de cette organisation.
LEDEBATIVOIRIEN : BRASSIVOIRE a-t-elle déposé un bilan négatif au titre de l’année 2022, quand les travailleurs annoncent qu’elle a procédé à un partage de Bonus au titre de 2021?
BRASSIVOIRE : Brassivoire s’engage à offrir à tous ses collaborateurs de bonnes conditions de travail et à promouvoir le dialogue et la performance au sein de l’entreprise. Nos actions sont conduites dans le respect de la législation Ivoirienne et de la politique interne à Brassivoire. C’est pourquoi, Brassivoire, a tenu, à travers le bonus octroyé aux employés, à encourager les efforts de ceux qui ont donné le meilleur d’eux même afin d’aider l’entreprise à faire face aux challenges du marché, malgré le contexte économique difficile. Le dépôt de bilan auprès des institutions requises ne peut se faire tant que l’exercice n’est pas clos.
LEDEBATIVOIRIEN : Est-ce possible, en l’espace de quelques mois, d’annoncer une faillite après cette faste période en moins d’un an selon les travailleurs?
BRASSIVOIRE : La crise de la COVID-19, qui a eu un impact significatif sur les activités industrielles et commerciales mondiales, ne date pas d’aujourd’hui ; à l’instar de nombreux autres entreprises, Brassivoire n’a pas échappée à cette situation.
A cela s’est rajouté le contexte économique actuel difficile, notamment l’augmentation importante des coûts des matières premières, de l’énergie, du transport ainsi que le déclin du marché brassicole.
Il n’est pas possible de considérer ces dernières années comme une période faste. Brassivoire a étudié plusieurs scénarios pour redynamiser ses activités et améliorer sa rentabilité, mais elles n’ont pas été suffisantes pour réduire ses coûts opérationnels et structurels. Le contexte actuel exige donc des efforts supplémentaires pour relever les challenges du marché.
Aujourd’hui, elle n’a pas d’autre choix que de se réorganiser et de travailler différemment pour atteindre ses ambitions, d’où la restructuration envisagée. Par ailleurs, il convient de préciser que nous n’avons pas déclaré faillite, nous avons justement entamé le processus de restructuration de l’entreprise en vue de pouvoir la préserver et relancer ses activités.
LEDEBATIVOIRIEN : Est-ce vrai que BRASSIVOIRE procède en ce moment à des recrutements alors qu’elle lance un programme de licenciement ?
BRASSIVOIRE: Les recrutements sont pour l’instant suspendus. Nous mettons en place de nouvelles organisations notamment pour nos activités logistiques, marketing et commerciale afin d’être plus agiles pour répondre aux exigences du marché actuel. Notre plan de développement est mis à jour de façon régulière. Nos actions sont donc dictées par la situation économique locale actuelle et les perspectives à termes.
LEDEBATIVOIRIEN : Est-il vrai que le nouveau Directeur Général M. PROTUS TACHE remet en cause tous les acquis sous l’ancien DG ?
BRASSIVOIRE : Dès sa prise de fonction en juillet 2022, le nouveau DG, Protus TACHE n’a eu de cesse de confirmer que la mission et la vision de Brassivoire ne changent pas, car en droite ligne avec nos ambitions. Notre plan de développement en Côte d’Ivoire est mis à jour de façon régulière. Nos actions sont donc dictées par la situation économique locale actuelle et les perspectives à termes.
Aujourd’hui, Brassivoire a besoin de s’adapter au nouvel environnement actuel impacté par la crise mondial et l’inflation. C’est la raison fondamentale des ajustements dans notre organisation afin que nous soyons plus agiles et plus efficients pour relever les défis du moment.
Notre devoir est de nous adapter pour permettre à l’entreprise de se développer à long terme et ainsi de participer au développement et à la croissance de la Côte d’Ivoire ».
La crise sociale est loin d’être maitrisée. A moins de voir reconsidéré le plan de licenciement, le Syndicat National des Travailleurs des Brasseries-Syn-Brasseries, actif au sein de l’entreprise BRASSIVOIRE, entend débrayer. Les explications la direction générale à travers pour le département pour les Affaires juridiques et Institutionnelles suffiront-elles? L’ambiance est toujours tendue à autour de la bière Heineken-Brassivoire.
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HERVE MAKRE
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