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Abidjan-menace de grève illimitée? : grosse colère des transporteurs contre le gouvernement et agents de  police: «Nous réclamons la réduction de la taxe de  22.500 FCFA à   5000F… » Soumahoro Mamadou (MTCI)

Abidjan-sécurité routière : grosse colère des transporteurs contre le gouvernement et les agents de  police: «Nous réclamons la réduction de la taxe de  22.500 FCFA à   5000F… ». LEDEBATIVOIRIEN.NET

 

« Nous ne pouvons pas prendre 40% de notre salaire pour payer  une amende » Soumahoro Mamadou (MTCI)

 

La Réforme portant sécurité routière dans le secteur du Transport entreprise  par le  gouvernement  en Côte d’Ivoire ne fait pas des heureux. Le weekend du 28 janvier 2023 a été le moment pour plusieurs  transporteurs membres de l’organisation tenue par Soumahoro Mamadou, dénommée ‘‘Maison des Transporteurs de Côte d’Ivoire-MTCI)’’ de pousser une grosse colère.

Dénonçant la mise en marche du procédé du Permis de Conduire  à  Points qui peut aboutir à la privation définitive de cette pièce à son titulaire, les transporteurs ont  pointé du doigt les pratiques des agents  de  la  police routière. Ce procédé est perçu par les transporteurs, pour ne pas se voir perdre des points et le permis de conduire, comme une aubaine pour la police routière, de labourer leurs  poches,  avec la distribution à tout vent, du récépissé de verbalisation à taxe de  22.500 FCFA.

Ils dénoncent ce récépissé émis par la Police Nationale dont le coût est de 22.500 FCFA et  délivré pour le compte du District Autonome d’Abidjan, qui soutient agir conformément à ses attributions en matière de sécurité et de fluidité routière. Cette amende n’est payable que dans les régies du District d’Abidjan et à la régie auxiliaire logée au Bureau Central des Amendes (BCA) de la préfecture de police, pour le compte du District. Et non au Trésor public de Côte d’Ivoire. Cette  taxe de 22.500FCFA est appliquée aux véhicules dont l’infraction est passible d’une mise en fourrière selon le District d’Abidjan, qui s’en frotte les  mains.

La réduction du coût, à   5000 F réclamée  par les transporteurs

« Aujourd’hui il y a un phénomène qui sévit et qui fait ravage  sur  les routes : ce sont les papillons de  22.500 FCFA. Un conducteur qui est arrêté par un  policier, il est encore présent dans son véhicule et il lui colle une contravention taxée à 22.500F CFA. Ce qui représente 40% du salaire d’un Ivoirien, puisque  le SMIG est à 75.000 FCFA. Nous ne pouvons pas prendre 40% de notre salaire pour payer  une amende. Il n‘y a pas un pays en occident où pour  payer une  amende  on peut te prélever  40 % de ton salaire…», dénonce Soumahoro Mamadou président de  la Maison des Transporteur de Côte d’Ivoire.

« Nous demandons que ces papillons de  22.500 F passent   à 5000 FCFA. il y a même que  le  papillons  que  délivre la police routière n’est pas reconnu  au Trésor, nous payions  à  la )préfecture de  police. Nous nous interrogeons  pourquoi ? Nous disons que le coût de la contravention est trop élevé. Nous demandions de 22.500F  à 5000F, c’est la voix des transporteurs….», indique-t-il.

Le PC à points et la colère de  Soumahoro Mamadou (pdt MTCI)

Son entrée en vigueur annoncée début mars 2023, le Permis de Conduire à points, vu comme la solution aux multiples accidents en Côte d’Ivoire est une réelle préoccupation pour des transporteurs en Côte d’Ivoire. Car il reviendra au conducteur de savoir gérer son capital de 12 points qui lui sera alloué.

Plus  inquiétant pour les transporteurs, c’est que, selon l’infraction commise, l’usager perd un certain nombre de ponts à chaque acte, jusqu’à 6 points pour des cas d’excès d’alcool au volant. Pour ces  nombreux transporteurs, membres du MTCI cette mesure prise par l’Etat pour freiner les accidents de la circulation et combattre l’incivisme routier, demeure une menace réelle qui s’annonce pour le secteur du transport.

«Nous ne recevons pas d’accompagnement de  l’Etat, pour le renouvellement de notre parc auto, pour  l’amélioration de nos conditions sociales, alors qu’une taxe est prélevée sur  le carburant. Nous payons des taxes de stationnements abusifs etc., alors que  le  transport contribue énormément à l’économie du pays. Des mesures auxquelles nous ne sommes  pas associées sont prises et nous sont imposés.

C’est  pourquoi j’appelle  à  l’union de tous  les transporteur de Côte d’Ivoire…», déclare  le  président Soumahoro Mamadou pour le compte de la Maison des Transporteur de Côte d’Ivoire. Il estime que  le gouvernement  met  la charrue est  avant  les bœufs.

LIRE:https://www.ledebativoirien.net/2022/11/abidjan-apres-larret-du-transport-la-vie-reprend-a-yopougon-la-mort-du-chauffeur-karamoko-fofana-ne-restera-pas-impunie/

Les attentes des transporteurs…

 «Nous demandions une sensibilisation de  3  ans  pour ces  nouvelles réformes. Une formation  pour  tous  les acteurs  privés et  publics associés  à ces  projets pour  lutter définitivement  contre  l’incivisme routier. Parce que,  c’est  une  nouvelle génération de transporteurs  qui   vient  de prendre le relais dans le secteur.

Nous nous constituons en entreprises, ce qui ne se faisait  pas  par  le  passé, en Côte d’Ivoire.  Ce qui veut dire que les transporteurs sont prêts à aller au développement par l’assainissement  du secteur routier. Mais nous devons  le faire ensemble», explique le président de la Maison des Transporteur de Côte d’Ivoire.

«Aujourd’hui, les conducteurs sont accusés de mauvaise conduite. Mais les permis de conduire  ont été délivrés par qui ? Par les autorités de  l’Etat de Côte d’Ivoire. Il y a une  plaie qui est  là. Il faut la soigner ensemble.  Allons à la sensibilisation des acteurs  sociaux, parlons de la formation de nos conducteurs…», plaide le président de la Maison des Transporteurs   de Côte d’Ivoire.

Le Permis de Conduire à points adossé à la taxe du District d’Abidjan de 22.500 FCFA n’a pas encore fini de  soulever la colère de la Maison des transporteurs de Côte d’Ivoire, où plane l’idée d’une grève totale illimitée dans le secteur de Transport…

Qui écoutera les transporteurs? Ce ne sont pas les agents de la police nationale bien guidés et contrôlés par ceux des polices municipales dans chaque commune du district d’Abidjan…Robert Beugré Mambé se frotte les mains et avec ses collègues gouverneurs des autres districts de Côte d’Ivoire. Il faut beau au pays. La tension est perceptible dans  les rangs des conducteurs face à l’entrée dans leur quotidien du Permis de Conduire à points avec la téméraire taxe de 22.500FCFA.

 

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H. MAKRE

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