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Abidjan-21è Congrès de l’AAE-la SODECI et l’ONAD donnent un signal rassurant: les congressistes en pèlerinage  sur des sites de traitement des eaux et boues

Abidjan-21è Congrès de l’AEE-la SODECI et l’ONAD donnent un signal rassurant: les congressistes en pèlerinage  sur des sites de traitement des eaux et boues LEDEBATIVOIRIEN.NET

 

La Côte d’Ivoire accueille, depuis ce dimanche 19 février 2023, le 21è Congrès international et Exposition de l’Association Africaine de l’Eau-AAE, qui se tient à Abidjan du 19 au 23 février 2023 sous le thème :  » Agir pour la gestion durable des ressources et l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement en Afrique « . Un évènement qui réunit les meilleurs experts, ingénieurs, techniciens, chercheurs et acteurs du monde menant des réflexions sur l’eau et l’assainissement pour une  population saine.

Dès l’entame des assises, une visite des participants, ce dimanche 19 février  a été effectuée sur plusieurs sites de traitement par la SODECI et ses  partenaires,  des déchets et eaux usées en Côte d’Ivoire. A Koumassi, la visite s’est réalisée au niveau d’un poste de prétraitement qui reçoit l’ensemble des eaux usées du district d’Abidjan qui sont canalisées à travers un réseau  de 2900 km linéaires dans  le district d’Abidjan  pour  à peu près 40%de  la  population qui est raccordée. Un site qui abrite la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire-SODECI et l’Office  National  de l’Assainissement et du drainage-ONAD.

 Les congressistes visiteurs pour la circonstance, une quarantaine des  pays hôtes de  la Côte d’Ivoire  ont constaté effectivement qu’au niveau de cette station, toutes les eaux qui arrivent font l’objet de traitement, de dessablage, de déshuilage, dégrillage etc. Ils  ont été informés qu’une fois ces eaux   prétraitées, elles sont refoulées en mer à travers  une station de désodorisation  qui se trouve   niveau de  Port-Bouët.

Ils ont aussi été instruits qu’une  unité pilote du projet de vidange s’occupe des eaux des 60% restant  de la population non raccordé au réseau arrivant  à  la station. Des eaux parvenant au site par des  camions de vidanges après avoir été récupérées auprès des ménages. La station Compacte a une capacité de 100 m3 jour, soit 10 à 15 camions. L’unité permet la séparation entre la partie liquide et la partie solide.  Les deux responsables structures présentes sur le site, Hippolithe Gogo, de la SODECI et, André N’guessan, de  l’ONAD expliquent  l’enjeu de la mise en place de telles structures.

 Hyppolite Dogo, directeur adjoint  en charge de l’assagissement  à  la SODECI livre le sens et l’intérêt de la visite  et la place de cette entité

«Cette visite étape était très  importante  à ce stade de  l’organisation de ce congrès  parce que,  c’est  là,  où nous  montrons au niveau de  la Côte d’Ivoire, les installations que  nous avons et qui permettent  de collecter  et d’évacuer toutes  les eaux  usées des populations au niveau de  la ville d’Abidjan.

Ce, à travers  un réseau de traitement  primaire, secondaire et tertiaire. C’est  le  plus grand  site  que  nous avons ici, à Koumassi guide. Il part  d’Abobo jusqu’à à  la partie sud d’Abidjan. II est le collecteur de base, long de  24 km. Ce site est chargé de faire  le prétraitement des eaux usées. C’est-à-dire, extraire des eaux usées, tout ce qui est instruments solides, huile et sable, avant que cette eau ne soit rejetée en mer au niveau de  Port-Bouët, via un émissaire en mer qui a une  longueur environ de 1,2 km  et logé  à 20 m de la surface des eaux.

Et grâce  au pouvoir épuratoire de  la mer,  nous arrivons  à  épurer ces eaux  au  niveau de  la mer. Nous avons fait  une vidéo qui  prouve qu’au point de rejet de ces eaux-là, il y a de  la vie autour, avec  des poissions.  Donc  les gens  peuvent  toujours continuer  à se baigner sur la rive au niveau de  Port-Bouët, c’est  la preuve qu’il n’y a pas de  pollution. Cette  pollution  qui est dans  les déchets   domestiques est complétement  nettoyé  par le  pouvoir  épuratoire de  la mer.

Il était donc  important  pour  nous dans  le cadre de ce  21è congrès de  présenter tout ce système dans  lequel  l’Etat de  Côte d’Ivoire a investi à  nos hôtes, nos étrangers, nos visiteurs pour qu’ils  puissent  savoir  ce qui se  fait ici localement. Nous continuons  à  travailler. Nous avons en projet de  construire des stations d’épuration au niveau de  la ville d’Abidjan pour pouvoir continuer d’épurer et rendre sain le cadre de vie de  nos  populations.

 

LIRE:https://www.ledebativoirien.net/2022/11/eau-potable-et-la-sous-region-lassociation-africaine-de-leau-passe-de-ses-90e-assises-au-30e-congres-en-2023-avec-de-fortes-ambitions/

L’emplacement du centre d’épuration, pas un danger  pour  la population riveraine 

En termes de dangerosité pour  l’activité qui se fait ici, il n’y a aucun  problème,  parce que chaque  année, il y a  une enquête que  nous  menons avec tous  les  riverains qui sont autour du site, pour poser un certain nombres de questions, quant aux nuisances éventuelles qu’elles pourraient subir en étant aux abords de ce site . Le constat que  nous faisons, c’est que les populations qui habitent autour de ce site ne ressentent  aucune  nuisance particulière par rapport à l’activité que nous menons ici.

Le message  à  tous les  participants au 21è congrès de l’AAE

Le secteur de  l’assainissement  au niveau de  notre pays  la Côte d’Ivoire est  pleine évolution. Nous sommes en plein travaux. Nous avons des chantiers  un peu partout aujourd’hui, pour rendre le cadre de vie agréable. C’est cela  notre bataille ; nous en tant que structures privées qui accompagnons l’Etat dans cette grande bataille. C’est  pour cela que  nous  mettons en avant  toutes ces installations dans lesquelles l’Etat investit pour que les populations puissent vivre dans  un meilleur cadre. Voilà pourquoi  nous envoyons  nos étrangers, nos invités  pour qu’ils  puissent  toucher du doigt ici, tout ce que  nous allons  leur présenter durant ces quatre de congrès… »

 

Docteur André N’guessan, directeur  de la planification et de la mobilisation des financements à -ONAD, annonce  des défis à révéler

« Aujourd’hui, nous avions  trois défis  à relever sur  cette  unité Compacte. Le  premier est de faire en sorte que  nous  puissions disposer d’un périmètre très réduit pour  pouvoir  construire  une  station de 100 m3 jour. Dans  les stations classiques, nous  avons besoin de 5 ha. Donc cette station permet de relever le défi de la pression foncière qui ne se  pose  pas  pour  la station Compacte. Pour  50 m2 nous  pouvons traiter 100 m3 jour, au lieu de  5 ha pour  la même capacité.

Le second défi, c’est le coût. Pour une station classique, donc extensive, nous avons besoin du quart de son financement pour faire une station Compacte. En d’autres termes, si on veut construire 4 stations Compactes, cela permet de construire qu’une seule station classique. Donc du coup, nous  pouvons aller  à  l‘échelle si nous adoption les stations Compactes.

Le troisième défi, c’est que  nous  voulons  aller  à  l’échelle sur  les  33 chefs-lieux de régions dans  notre lettre de politique sectorielle. Donc  l’Etat a demandé à ce que  l’ONAD prenne les dispositions  pour qu’en  2030, les  33 chefs-lieux de régions aient des stations de traitement des boues de vidanges.

Donc la stratégie trouvée, est que cette station compacte pouvant se réaliser en 3 mois au lieu de 18 mois pour une station classique, on peut donc rapidement aller  à  l’échelle et doter les autres  villes. Aujourd’hui nous auront 20 stations extensives et les 13  restant pourront être réalisées dans  un temps  record pour atteindre notre objectif des  33 stations de traitements des boues de vidange. 

Aujourd’hui dans  le cadre du 21è Congrès et Exposition de l’AAE et la 7è Conférence internationale sur la gestion des boues de vidange, cette visite constitue la première étape de ce double évènement unique, puisque c’est la première fois que ces deux évènements sont conjointement organisés dans  un pays au même lieu et à la même date. Cela  permet aux yeux du  monde qu’on ne peut parler seulement,  d’eau  potable sans  parle d’assainissement. Parce que, quand  on traite   1m3 d’eau potable, 75% deviennent des eaux usées. Cet évènement  permet de comprendre que si on donne de  l’eau aux populations, on doit automatiquement  penser à  comment faire  l’épuration de cette  eau…

Ce  que gagne la côte d’ivoire avec tout ce système

La Côte d’Ivoire gagne en efficacité. Parce que  si les  populations bénéficient d’un assainissement amélioré, c’est-à-dire que le capital humain peut vaquer aux occupations pour développer économiquement et socialement le pays. C’est  le   premier élément.  Si l’assainissement se trouve à une  bonne qualité, l’avantage  qu’on a c’est qu’on réduit les factures, des montants d’ordonnances. Donc du coup c’est  une santé  préventive qu’on met en place si on a l’assainissement.

L’autre volet c’est que  la Côte d’Ivoire va gagner en visibilité. C’est-à-dire que  tous les efforts qui ont été faits  par le gouvernement depuis la lettre de politique en février 2016, des conventions  délégations de  missions qui sont  signées entre le  ministère technique et les structures sous tutelle , permettent de  dire que  la Côte d’ivoire dispose d’un cadre institutionnel qui est efficace ; dispose d’un mécanisme de financement pour  pouvoir faire ses  ouvrages donc est en mesure de  pouvoir attendre les objectifs du développement durable…. ».

C’est  pour la première fois, l’Alliance pour la gestion des boues de vidanges (FSMA) s’associe à l’Association Africaine de l’Eau pour co-organiser un Congrès. Le 21e Congrès et Exposition de l’AAE et la 7e Conférence internationale sur la gestion des boues de vidange à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

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HERVE MAKRE

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