La Côte d’Ivoire accueille, depuis ce dimanche 19 février 2023, le 21è Congrès international et Exposition de l’Association Africaine de l’Eau-AAE, qui se tient à Abidjan du 19 au 23 février 2023 sous le thème : » Agir pour la gestion durable des ressources et l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement en Afrique « . Un évènement qui réunit les meilleurs experts, ingénieurs, techniciens, chercheurs et acteurs du monde menant des réflexions sur l’eau et l’assainissement pour une population saine.
Les congressistes visiteurs pour la circonstance, une quarantaine des pays hôtes de la Côte d’Ivoire ont constaté effectivement qu’au niveau de cette station, toutes les eaux qui arrivent font l’objet de traitement, de dessablage, de déshuilage, dégrillage etc. Ils ont été informés qu’une fois ces eaux prétraitées, elles sont refoulées en mer à travers une station de désodorisation qui se trouve niveau de Port-Bouët.
Hyppolite Dogo, directeur adjoint en charge de l’assagissement à la SODECI livre le sens et l’intérêt de la visite et la place de cette entité
«Cette visite étape était très importante à ce stade de l’organisation de ce congrès parce que, c’est là, où nous montrons au niveau de la Côte d’Ivoire, les installations que nous avons et qui permettent de collecter et d’évacuer toutes les eaux usées des populations au niveau de la ville d’Abidjan.
Et grâce au pouvoir épuratoire de la mer, nous arrivons à épurer ces eaux au niveau de la mer. Nous avons fait une vidéo qui prouve qu’au point de rejet de ces eaux-là, il y a de la vie autour, avec des poissions. Donc les gens peuvent toujours continuer à se baigner sur la rive au niveau de Port-Bouët, c’est la preuve qu’il n’y a pas de pollution. Cette pollution qui est dans les déchets domestiques est complétement nettoyé par le pouvoir épuratoire de la mer.
LIRE:https://www.ledebativoirien.net/2022/11/eau-potable-et-la-sous-region-lassociation-africaine-de-leau-passe-de-ses-90e-assises-au-30e-congres-en-2023-avec-de-fortes-ambitions/
L’emplacement du centre d’épuration, pas un danger pour la population riveraine
En termes de dangerosité pour l’activité qui se fait ici, il n’y a aucun problème, parce que chaque année, il y a une enquête que nous menons avec tous les riverains qui sont autour du site, pour poser un certain nombres de questions, quant aux nuisances éventuelles qu’elles pourraient subir en étant aux abords de ce site . Le constat que nous faisons, c’est que les populations qui habitent autour de ce site ne ressentent aucune nuisance particulière par rapport à l’activité que nous menons ici.
Le message à tous les participants au 21è congrès de l’AAE
Le secteur de l’assainissement au niveau de notre pays la Côte d’Ivoire est pleine évolution. Nous sommes en plein travaux. Nous avons des chantiers un peu partout aujourd’hui, pour rendre le cadre de vie agréable. C’est cela notre bataille ; nous en tant que structures privées qui accompagnons l’Etat dans cette grande bataille. C’est pour cela que nous mettons en avant toutes ces installations dans lesquelles l’Etat investit pour que les populations puissent vivre dans un meilleur cadre. Voilà pourquoi nous envoyons nos étrangers, nos invités pour qu’ils puissent toucher du doigt ici, tout ce que nous allons leur présenter durant ces quatre de congrès… »
Docteur André N’guessan, directeur de la planification et de la mobilisation des financements à -ONAD, annonce des défis à révéler
« Aujourd’hui, nous avions trois défis à relever sur cette unité Compacte. Le premier est de faire en sorte que nous puissions disposer d’un périmètre très réduit pour pouvoir construire une station de 100 m3 jour. Dans les stations classiques, nous avons besoin de 5 ha. Donc cette station permet de relever le défi de la pression foncière qui ne se pose pas pour la station Compacte. Pour 50 m2 nous pouvons traiter 100 m3 jour, au lieu de 5 ha pour la même capacité.
Le troisième défi, c’est que nous voulons aller à l’échelle sur les 33 chefs-lieux de régions dans notre lettre de politique sectorielle. Donc l’Etat a demandé à ce que l’ONAD prenne les dispositions pour qu’en 2030, les 33 chefs-lieux de régions aient des stations de traitement des boues de vidanges.
Donc la stratégie trouvée, est que cette station compacte pouvant se réaliser en 3 mois au lieu de 18 mois pour une station classique, on peut donc rapidement aller à l’échelle et doter les autres villes. Aujourd’hui nous auront 20 stations extensives et les 13 restant pourront être réalisées dans un temps record pour atteindre notre objectif des 33 stations de traitements des boues de vidange.
Ce que gagne la côte d’ivoire avec tout ce système
L’autre volet c’est que la Côte d’Ivoire va gagner en visibilité. C’est-à-dire que tous les efforts qui ont été faits par le gouvernement depuis la lettre de politique en février 2016, des conventions délégations de missions qui sont signées entre le ministère technique et les structures sous tutelle , permettent de dire que la Côte d’ivoire dispose d’un cadre institutionnel qui est efficace ; dispose d’un mécanisme de financement pour pouvoir faire ses ouvrages donc est en mesure de pouvoir attendre les objectifs du développement durable…. ».
C’est pour la première fois, l’Alliance pour la gestion des boues de vidanges (FSMA) s’associe à l’Association Africaine de l’Eau pour co-organiser un Congrès. Le 21e Congrès et Exposition de l’AAE et la 7e Conférence internationale sur la gestion des boues de vidange à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
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HERVE MAKRE