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Abidjan-retard dans la livraison du 4è pont : Amedé Kouakou, «c’est inacceptable!», il donne un carton jaune à la société chinoise d’exécution des travaux

Abidjan-retard dans la livraison du 4è pont : Amedé Kouakou, «c'est inacceptable!», il donne un carton jaune à la société chinoise d'exécution des travauxLEDEBATIVOIRIEN.NET

 

« L’entreprise veut encore une prolongation de 12 mois, pour nous, c’est inacceptable…nous serons emmenés à prendre des sanctions »

Pour non-respect de plusieurs délais de fin des travaux, Amedé Kouakou, au cours de la visite du chantier du 4ème pont le jeudi 16 février 2023, a dû hausser le ton pour manifester le mécontentement du ministère de l’Equipement et de l’Entretien Routier vis-à-vis de l’état d’avancement des travaux de l’entreprise chinoise.

« Vous nous livrez quand l’ouvrage ?», c’est la question principale à laquelle Amedé Kouakou a voulu que la société chinoise en charge de la construction du 4è pont réponde clairement après moults reports de dates de fin des travaux. Le 4è pont est le projet devant réduire les embouteillages entre Yopougon et Adjamé et également entre Yopougon et Plateau. Et par la même occasion, il est attendu pour désengorger l’autoroute du nord en donnant une autre alternative aux usagers.

Cependant, le retard dans la livraison de l’ouvrage par l’entreprise chinoise agace maintenant le ministère de l’Equipement et de l’Entretien Routier. C’est pourquoi, Amedé Kouakou, à l’occasion de cette énième visite du chantier, a donné un avertissement à ladite société afin qu’elle respecte le dernier délai accordé par le ministère pour la fin des travaux.

 « La semaine dernière sur l’autoroute du nord, au niveau de la forêt du Banco, il y a eu un accident, du coup, il y a des personnes qui n’ont pas pu aller au travail. Parce que pour ceux qui sont de Yopougon, pour venir sur Adjamé et le Plateau, il n’y a qu’un seul accès. Alors, le 4è pont c’est une seconde voie que le Président de la République Alassane Ouattara a souhaité offrir à la population d’Abidjan pour permettre à la ville de pouvoir respirer. Ce projet était prévu finir fin février 2021. Et ce pour une durée de 30 mois. Et le chantier n’a pas pu être achevé pour cause de COVID-19 et d’autres raisons.

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Donc, nous avons fait une première prolongation d’environ 8 mois. Ce projet devait finir le 31 décembre 2022. Globalement, nous avons fait une prolongation de 23 mois soit environ 2 ans.

Malheureusement, après les 2 ans, nous nous rendons compte que l’entreprise n’a pas les cadences qu’il faut. Nous étions passés ici et nous leur avons donné jusqu’à fin mars 2023 pour finir au moins la première phase allant donc de Sebroko jusqu’au croisement de la voie des Sapeurs-pompiers de Yopougon.

Nous ne sommes pas satisfaits de l’avancement des travaux parce que cette voie est extrêmement importante pour la ville d’Abidjan. À la question des raisons du retard de la livraison des travaux, nous vous répondons tout de suite que nous faisons le suivi régulier des travaux. Cependant, à la suite de l’appel d’offres international, l’entreprise qui a remporté le marché, avait donné un coût et ce coût nous avons réalisé qu’il était relativement bas. Ensuite, nous lui avons demandé de confirmer ces coûts et elle les a confirmés.

À la vérité, nous nous sommes rendu compte que l’entreprise, pour pouvoir gagner le marché, a sous-estimé ses coûts. Aujourd’hui, elle a d’énormes difficultés pour terminer le chantier. Alors, nous sommes venus leur dire que cette première phase qui part donc de Sebroko jusqu’au croisement de la voie des Sapeurs-pompiers de Yopougon, ce tronçon doit être terminé à fin mars 2023. Qu’elle prenne toutes les dispositions pour que cela soit fait. Le pont lui-même est quasiment terminé. Nous sommes à la phase bitume. L’entreprise veut encore une prolongation de 12 mois. Pour nous, c’est inacceptable.

D’ici à fin mars, nous allons faire des évaluations. Si n’avons pas les évolutions qu’il faut, nous serons emmenés à prendre des sanctions qui pourraient aller jusqu’à la résiliation des contrats de l’entreprise. Car, c’est inadmissible pour un chantier de 30 mois, qu’on veuille y passer 60 mois », a averti Amedé Kouakou

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H.KARA

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