Un point de la rencontre du 3 février 23 des 7 collectifs des docteurs sans emploi avec le ministre Adama Diawara a réuni, le dimanche 12 février 2023 à Yopougon, les docteurs membres du Collectif Ivoirien des Docteurs Non Recrutés (CIDNR). Heureux du dialogue avec la tutelle, le collectif a émis le souhait de la formalisation des engagements en leur faveur par un arrêté ministériel qui servira de preuve et qui aura force de Loi. Cela va de même, pour les docteurs qui seront recrutés en situation de contrat.
Répondant à l’invitation de la porte-parole, Dre Doté Chantal, des échanges qualifiés de très constructifs ont permis aux membres dudit collectif d’appréhender certains points de la rencontre avec le ministre de l’Enseignement supérieur. Ainsi, pour la bonne compréhension de l’auditoire, Dr Chantal Doté s’est attardée sur le compte rendu de la rencontre des 7 collectifs avec le ministre qu’elle a présenté comme suit :
«Le vendredi 03 février 23 s’est tenue une rencontre qui a réuni les 7 collectifs des docteurs non recrutés autour du Professeur Adama DIAWARA, Ministre de l’Enseignement Supérieur à l’auditorium de la primature. Cette rencontre s’est déroulée en deux phases.
PHASE 1
En présence des journalistes et tout l’auditoire, le ministre a salué la présence de tous les 7 collectifs des docteurs et les a remercié pour le choix du dialogue. Toutefois, le ministre a dénoncé les calomnies de certaines personnes à son endroit via les réseaux sociaux. Il a fait des mises au point pour éclairer l’opinion sur les efforts du gouvernement en faveur de l’insertion des Docteurs. Pour preuve après le recrutement de 651 docteurs en 2022, le gouvernement a dégagé 675 postes budgétaires pour 2023. Le Ministre a montré sa disposition au dialogue non sans indiquer aux différents collectifs que son cabinet est ouvert aux propositions.
Pour le concours de 2023 le Ministre a fait des précisions suivantes :
les 675 postes budgétaires sont répartis comme suit : 425 recrutements nouveaux (RN) et 250 glissements catégoriels (GC); Deux jurys pour l’évaluation des docteurs sur les travaux scientifiques, le projet pédagogique, le projet de recherche et les unités d’Enseignement fondamentaux de première et deuxième année.
Le recrutement sur la base des disciplines et non des spécialités.; En perspective, le Ministre a annoncé les mesures suivantes : le recensement du stock restant des Docteurs non-recrutés à travers une plateforme en ligne après la proclamation des résultats du concours de 2023.
Des mécanismes d’insertion professionnelle des Docteurs restants au bénéfice du ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation professionnelle et aussi de l’Administration publique. Ces derniers pourront postuler en glissement catégoriel pour accéder à l’Enseignement Supérieur dès qu’ils auront leurs numéros matricules.
Le recrutement des Docteurs issus des Sciences humaines et sociales à l’Institut National Supérieur de Formation Sociale (ex-INFS) afin de préparer avec efficience les professionnels de l’action sociale et renforcer le travail social en tenant compte du contexte de la mondialisation.
Le recrutement de Docteurs issus des Sciences Humaines et Sociales, (Criminologie, Sociologie, Psychologie et autres et autre experts, pour l’animation de centres d’écoute et d’encadrement psychosociologiques en vue de juguler le suicide et les comportements déviants en milieu estudiantin. Ces centres verront le jour par la volonté et la clairvoyance du Président de la République son excellence Docteur Alassane Ouattara
La création des écoles doctorales qui permettront de mettre en place un mécanisme pour réguler les flux entrants et sortants de Doctorants, en vue de leur intégration socioprofessionnelle efficiente; La Sélection des plus méritants parmi les 14120 Doctorants enregistrés dans nos universités, en vue de leur formation dans les écoles doctorales qui seront créées; Des mécanismes d’insertion socioprofessionnelle des Doctorants non retenus pour les écoles doctorales, L’encouragement des Docteurs à la reconversion et à l’auto-emploi, qui sont des voies d’insertion socioprofessionnelle non négligeables.
PHASE 2
Après avoir congédié la presse, la deuxième phase était l’occasion pour chaque collectif de se prononcer. A tour de rôle, chaque porte-parole a présenté ses vœux de nouvel an et ses remerciements au Ministre pour son attachement au dialogue constructif. A cette occasion, les docteurs ont également émis des observations et présenté des doléances au Ministre. Avant de calure la réunion, le Ministre a levé les équivoques sur les observations émises par les porte-parole et a pris l’engagement de faire bon usage des propositions des différents collectifs…»
La lecture du compte rendu de l’audience avec le Ministre, par Dre DOTE Chantal a permis à l’ensemble des docteurs non invités, dès lors qu’il n’a été conviés que les responsables (5par collectif) de disposer de la même information officielle.
Au cours des échanges, les docteurs ont marqué leur adhésion au dialogue social et ont ainsi encouragé les différents responsables dans ce sens.
Les initiatives du Ministre de l’Enseignement Supérieur en vue de résoudre définitivement la crise du Doctorat ont été reconnues et saluées. Toutefois, les membres du CIDNR ont souhaité que tous les engagements en faveur des docteurs non recrutés soient formalisés à travers un arrêté ministériel qui servira de preuve et qui aura force de Loi. Cela va de même, pour les docteurs qui seront recrutés en situation de contrat.
Les membres du Collectif Ivoirien des Docteurs Non Recrutés souhaitent que le renouvellement des contrats chaque deux ans soit formalisé, de sorte à dissiper toute forme de crainte dans leur esprit et qu’ils soient rassurés de ce que leur recrutement par l’Etat est définitif jusqu’à la retraite comme les autres catégories de docteurs. La porte-parole du CIDNR, Docteur Doté Chantal a informé les membres présents, de la rencontre imminente avec des syndicats d’enseignants chercheurs et chercheurs de Côte d’ivoire, toujours dans la dynamique du dialogue constructif.
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