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Abidjan-Tribunal Militaire: l’ambiance inédite  à la plainte des  victimes contre le Commissaire Principal  du 1er Arrondissement du Plateau

Abidjan-Tribunal Militaire: l’ambiance inédite  à la plainte des  victimes contre le Commissaire Principal  du 1er Arrondissement du Plateau

 

 

Le président du Renadidet-ci Charles Koffi accompagné d’une forte délégation des victimes des déchets toxiques a officiellement dépose ce lundi 13  février 2023entre les mains du commissaire du gouvernement sa plainte contre des commissaires de police et autres agents des forces de l’ordre. Ledebativoirien.net livre ici, la teneur

A Monsieur le Commissaire du Gouvernement du Tribunal Militaire, Objet : Plainte contre le Commissaire Principal  du 1er arrondissement du Plateau, une  Commissaire de Police et autres agents des forces de l’ordre pour abus de Pouvoir, violences et voies de fait et dénonciations calomnieuses    

Faits prévus et punis par les articles 259, 382 et 446 du  Nouveau Code Pénal (CP)      

«Je vous écris le présent courrier-plainte, en ma qualité de Président du RENADVIDET-CI (Réseau National Pour La Défense Des Droits Des Victimes Des Déchets Toxiques De Côte d’Ivoire dit RENADVIDET-CI) enregistré suivant récépissé de dépôt N° 481/PA/SG/DI du 01 Mars 2010, dont le siège est fixé à Abidjan Port-Bouët, 15 BP 1056 Abidjan 15, CELLULAIRE : 59828061/57505759, enregistré au Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire N°74 du Lundi 14 Septembre 2015, pris en la personne de son représentant légal en exercice, Monsieur KOFFI HANON CHARLES, majeur,  né à Anyama Zossonkoi, de nationalité ivoirienne, Administrateur Civil, demeurant audit siège social, représentant :

 1) KOUASSI Désiré Pokou né le 15/03/1966 à PIKRO Commune, de nationalité ivoirienne, Ouvrier, domicilié à Yopougon ;

2) ZANGA Karim Traoré né le 01/01/1960 né à GUEYO, de nationalité ivoirienne, Fermier, domicilié à DJIBI VILLAGE ;

3) MALLE Yacouba  né le 01/01/1962 à BINGERVILLE, de nationalité ivoirienne, Vendeur, domicilié à DJIBI VILLAGE.

4) DA DEPIRET Somé, né le 01/01/1966 à BOUNA, de nationalité ivoirienne, Commerçant, domicilié à ABOBO.

LIRE: https://www.ledebativoirien.net/2023/02/alerte-a-la-prefecture-de-police-dabidjan-agee-de-70-ans-et-detenue-une-victime-des-dechets-toxiques-pique-une-crise-dhernie-et-evacuee-durgence/

Je dépose plainte entre vos mains pour moi-même et pour les personnes susnommées. A cet effet, Je voudrais  vous exposer les faits suivants :

Que le mercredi 01 février 2023, autour de 11 Heures, je me suis rendu en tant que Président du Réseau National Pour La Défense Des Droits Des Victimes Des Déchets Toxiques de Côte d’Ivoire dit RENADVIDET-CI, au Palais de Justice du Plateau, à l’effet  de me renseigner sur l’une de leurs procédures judiciaires ; laquelle les oppose à la Société Générale Côte d’Ivoire dite SGCI ;

Qu’audit lieu, j’ai été joint téléphoniquement  par un certain Eric KODJO, qui s’est présenté à moi, comme étant un responsable d’AFRILAND FIRST BANK, ex ACCESS BANK. Que ce dernier m’a informé de la présence de certaines victimes, devant le siège de cette institution, se réclamant de l’association dont je suis le Président ;

Qu’il a ajouté, que ces dernières lui auraient dit, qu’elles y seraient pour observer de manière illimitée, la grève de la faim qu’elles avaient projetée, à l’effet d’exiger d’AFRILAND FIRST BANK, ex ACCESS BANK, l’exécution du jugement définitif n°73/21 rendu le 28 janvier 2021 par le Tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau ;

Que ce jugement a définitivement condamné solidairement ACCESS BANK CÔTE D’IVOIRE et autres à  payer à 1664 d’entre-elles, la somme d’un milliard deux cent dix millions cinq cent soixante mille (1. 210. 560. 000) F CFA à raison de 727.500 F CFA chacune ;

Qu’il a poursuivi pour me suggérer de demander auxdites victimes de rentrer chez elles, afin de lui permettre de me donner un rendez-vous, le jeudi 02 février 2023, pour  échanger sur leurs préoccupations. Qu’à la suite de cette conversation téléphonique, je lui ai demandé de me passer la victime sur le portable de laquelle il m’avait  joint. Que j’ai alors demandé à cette victime de décliner son identité et l’objet de leur présence devant ladite banque ;

Qu’après m’avoir décliné son identité, il  m’a fait observer qu’elles y étaient, à la demande de leurs responsables de Bingerville, conformément aux termes de leur courrier  de manifestation susvisé, daté du 15 décembre 2022, adressé au Préfet d’Abidjan ; Qu’il a aussi fait valoir, que cette déclaration de cette manifestation pacifique au Préfet d’Abidjan n’avait reçu aucune notification formelle d’interdiction de la part de celui-ci, de sorte que leur présence en ce lieu était régulière ;

Que suite à cet éclairage apporté par lui quant à leur présence devant cette banque, je  lui ai demandé de dire aux victimes de rentrer tranquillement chez elles ; Que je leur ai fait la promesse d’échanger avec le responsable de cette banque et leur revenir quant à la conduite à tenir ;

Que sur le chemin de leur retour, les forces de l’ordre du Premier arrondissement du Plateau, qui venaient d’arriver sur ledit lieu, avaient appréhendé une victime venue de DJIBI VILLAGE nommée LANYIBO MARIA et âgée de 53 ans. Que la victime par le Portable de laquelle, j’avais été joint par le responsable d’AFRILAND FIRST BANK,  m’avait appelé à nouveau, non seulement pour m’informer de cette situation mais aussi et surtout, pour me demander de venir plaider auprès de ces forces de l’ordre, afin qu’elle soit relaxée.

Que séance tenante, je me suis rendu sur le lieu en cause et ai garé mon véhicule devant la banque SAHELO SAHARIENNE où étaient postées certaines forces de l’ordre. Qu’étant descendu de ce véhicule, je me suis dirigé vers le Lieutenant du groupe et me suis présenté à lui en ces termes :

« Bonjour Monsieur le Lieutenant, je suis Monsieur Charles KOFFI, Administrateur Civil, par ailleurs, Président de l’association dont se réclament ces victimes. Je viens d’être informé qu’une des victimes qui rentrait chez elle aurait été interpellée par vous. Je viens plaider auprès de vous pour qu’elle soit libérée ».

 

LIRE:https://www.ledebativoirien.net/2022/11/abidjan-manifestation-de-colere-apres-linterdiction-de-leur-sit-in-les-victimes-des-dechets-toxiques-saluent-lattitude-republicaine-du-prefet-dabidjan/

Que je tiens à faire observer, qu’au moment où je présentais cette doléance, cette dernière avait été déjà libérée. Que pour attester de ma qualité, je leur avais présenté ma carte professionnelle du Ministère de l’Intérieur. Qu’après cette présentation, l’officier de Police en question m’a demandé de l’accompagner devant la banque suscitée, à l’effet de voir leur Commissaire qui s’y trouvait et auquel, il souhaiterait que j’explique le problème opposant les victimes à cette banque ;

Que c’est ce que j’ai fait sans aucun problème.

Qu’au moment où  je partais avec ces éléments de la police, les quatre (4) victimes susnommées ont insisté auprès de moi, pour m’accompagner et être témoins de tout ce qui se ferait et se dirait. Qu’arrivés devant AFRILAND FIRST BANK, ledit Lieutenant m’a présenté au Commissaire de Police du Premier arrondissement du Plateau  qui est le Commissaire Principal dudit arrondissement, ès qualité de Président desdites victimes, par ailleurs, Administrateur Civil au Ministère de l’Intérieur;

Qu’au même moment, une Capitaine de Police, également Commissaire qui se trouvait aux côtés de ce  Commissaire Principal a donné l’ordre à certains de ces agents de me jeter dans leur cargo en soulignant ce qui suit : « Ce monsieur-là, je le connais, c’est le responsable des victimes. A l’occasion de l’une de leur manifestation devant l’immeuble Hévéa, je me suis disputé avec lui. Aujourd’hui je ne vais pas le laisser partir. Embarquez ces 4 personnes venues avec lui »;

Qu’après ces instructions, plusieurs agents nous empoignèrent sans ménagement, et nous jetèrent dans le cargo de police en nous ordonnant de nous asseoir  sur le plancher alors que sur le banc incorporé audit cargo, et sur lequel nombre de policiers s’asseyent, ce jour-là, n’étaient assis seulement que deux d’entre-eux.

Que nous avons été conduits manu militari à la Préfecture de Police d’Abidjan où nous avons été privés de liberté pendant 48 heures sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre nous  avant d’être libérés le vendredi à 16 H par le Parquet d’Abidjan.

Que cette privation de liberté, alors même que nous ne manifestions pas et les violences de toutes sortes exercées sur nous par ces agents de police, lors de notre arrestation arbitraire et notre transfert à ladite préfecture, ont déclenché chez une des personnes illégalement interpellée, nommé DA DEPERET Somé, une crise d’hernie inguinale.

Que son état de santé s’étant trouvé inquiétant, les autorités policières  de  la Préfecture de Police ont dû faire appel aux Sapeurs-Pompiers qui l’ont conduit aux urgences médicales ; que le rapport de police du premier arrondissement concernant notre interpellation arbitraire indiquait que nous avions causé des troubles à l’ordre public, ce qui, manifestement, est mensonger.

Qu’au regard de ce qui précède, et de toutes les violations élémentaires de nos droits de citoyens, notamment notre arrestation et détention arbitraires, le RENADVIDET-CI dont je suis le Président, les victimes ainsi nommées et moi-même, venons déposer plainte contre les Commissaires de Police sus cités et autres agents pour abus de pouvoir,  violences et voies de fait  et dénonciations calomnieuses et nous nous constituons par la même occasion, parties civiles pour tous les préjudices que nous avons subis.

Je vous prie donc de bien vouloir recevoir la présente plainte  et lui réserver la suite qu’elle mérite. Dans cette attente,  Veuillez agréer, Monsieur le Commissaire du Gouvernement, l’expression de mes respectueuses salutations. Avec ampliation à Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République et Chef des Armées ;-A Monsieur le Ministre de l’Intérieur »,  monsieur Charles Koffi Hanon, victime des déchets toxiques et président du  Renadvidet-CI.

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