Remous dans la filière boulangerie-pâtisserie, voici que les consommateurs pris entre deux feux
« Il y a un peu plus de huit mois en arrière, tout le monde pensait à un retour définitif au calme dans la filière boulangerie-pâtisserie après la prise d’un certain nombre de mesures par les autorités en concertation avec tous les acteurs de la filière.
Aujourd’hui la réalité est toute autre.
D’un côté le Haut Patronat des Boulangers et Pâtissier de Côte d’ivoire (HPBPCI) lance un mot d’ordre de grève avec fermeture des boulangeries et pâtisseries le lundi 6 et le mardi 7 février. De l’autre côté, la Fédération Interprofessionnelle des Patrons Boulangers et Pâtissiers de Côte d’Ivoire (FIPBPCI) et la Fédération des Coordinations Professionnelles des Boulangeries et Pâtisseries de Cote d’Ivoire (FECOBP-CI), appellent dans l’urgence au maintien des prix du pain contre une révision du poids de la baguette à la baisse. En effet le pain de 150 FCFA aura désormais un poids de 156g contre 174g et celui de 200 FCFA pèsera 209g au lieu de 232g.
Dans un cas comme dans l’autre les consommateurs sortent perdant. Priver les consommateurs de pain en fermant les boulangeries pour les raisons de hausse de coûts ou violer les termes de l’arrêté Numéro 025/MCI/CAB du 1er avril 2022 fixant le prix et le poids de la baguette, c’est porter une atteinte grave aux droits des consommateurs.
L’augmentation du prix de la farine en ce début de mois de février par l’ensemble des meuniers de la place étant consécutive à l’arrêt de la subvention directe à eux versée par l’Etat, la Confédération des Organisations de Consommateurs de Côte d’ivoire (COC-CI) plaide auprès du gouvernement pour un rétablissement de ladite subvention.
Visiblement, en l’état actuel des choses, l’ensemble des organisations de patrons de Boulangers (FIPBPCI, FECOBP CI et HPBPCI) qui a bien souscrit à l’arrêt de la subvention du gouvernement, a sous-estimé les conséquences de l’arrêt de ladite subvention.
Les boulangers de Côte d’Ivoire qui doivent faire face à une hausse d’environ 4000 FCFA sur le prix du sac de farine, refusent de travailler à perte et veulent répercuter leurs charges supplémentaires sur les consommateurs. La COC-CI s’oppose à un tel raccourci de la part des patrons boulangers et plaide pour le maintien du pain sur la liste des produits ayant leurs prix administrés par l’ETAT.
Jean-Baptiste KOFFI / Président COC-CI
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