« Où sont passés les 200 milliards F CFA du président Alassane Ouattara ? »
« Trop c’est trop. L’heure de la vérité a sonné. Nous allons prendre le taureau par les cornes. Le mercredi 1er mars, nous allons tout arrêter. Chauffeurs de taxi, woro woro, Gbaka, camions, tricycles…tenez-vous prêts. Nous allons paralyser Abidjan et l’intérieur du pays. Nous n’avons rien contre le ministre, mais nous sommes syndicalistes et quand une décision ne nous arrange pas, nous la dénonçons…Nous serons obligés d’envoyer toutes les factures chez le ministre des Transport, il va les payer…
Nous avons remarqué un peu de négligence de la part de notre ministère de tutelle. Nous avons demandé plusieurs audiences pour faire part d’un certain nombre de revendication et jusque-là, les différents ministres avec lesquels nous envisageons échangé ne nous ont pas encore reçus. Il était donc nécessaire pour nous de lancer un préavis de grève afin que ces revendications-là soient entendues et prises en compte…
…Il y a problème sur les vidéos de verbalisation et les papillons 22.500F qui sévissent…toutes ces mesures doivent être suspendues. On en parlera après l’élection du président Alassane Ouattara en 2025. Mais les grosses têtes que nous avons identifiées comme étant à l’origine des dysfonctionnements de notre secteur doivent tomber. Et cela se fera très bientôt », a martelé le fondateur et président de la Maison des Transporteurs de Côte d’Ivoire, Soumahoro Mamadou. Avec de grosses révélations annoncées à la rencontre du weekend des transporteurs, qui n’étaient pas souriants.
Il est rejoint par Doumbia Mory président du comité de crise et secrétaire général de l’Union et Sidiki Konaté dit Américain de la Maison des Transporteurs de Côte d’Ivoire-MTCI nationale des chauffeurs roulants de la Côte d’Ivoire (UNADRCI). Le mercure est monté dans le secteur des transports en Côte d’Ivoire avec cette colère déclenchée contre les nouvelles mesures décidées par le ministre des transports Koné Amadou.
«Si jusqu’au 28 février 2023, nous ne sommes pas écoutés. Si le ministre des Transport Amadou Koné de réagit pas au mémorandum que nous déposé à son cabinet, à partir du 1er mars 2023 nous déploieront la grosse artillerie.
Le président de la République, Alassane Ouattara, a mis tout à la disposition des transporteurs, mais aujourd’hui, nous ne ressentons pas les retombés. Il y a le problème de papillon qui fait un grand ravage dans notre secteur d’activité ; ce qui n’est pas normal. Les transporteurs n’ont pas d’aires de stationnement en ce moment alors qu’ils paient des cartes à ce juste titre. Les lignes continues et discontinues qui ne sont pas encore pris en compte dans le pays par les autorités. Le transporteur ne fait que payer des taxes pour tout ce qui a été énuméré alors qu’il n’en bénéficie pas en réalité. Le parc automobile ivoirien actuel est vieux à 100%. Nous espérons que l’État fasse quelque chose allant le sens de le renouveler.
Je pense que si les ristournes des cartes grises, des patentes, des vignettes et cartes de stationnement que nous payons étaient reversées directement aux transporteurs, cela pourrait accélérer au maximum le renouvellement de ce parc auto. Pour le moment, nous restons disposés à discuter », affirme le président de la Maison des Transporteurs de Côte d’Ivoire (MTCI).
«Nous ne reconnaissons plus le haut conseil des transporteurs dirigé par Diaby Ibrahim ainsi que l’Office ivoirien des chargeurs. Les responsables de cette structure ont failli à leur mission. Nous sommes fatigués», déclare Sidiki Konaté dit Américain, coordonnateur des actions de la MTCI, qui estime que le haut conseil du transport a failli à sa mission de représenter les intérêts des transporteurs auprès du ministère des Transports.
«Il faut qu’on renouvelle les parcs auto. Où sont passés les 200 milliards F CFA du gouvernement ? Ce sont 1832 véhicules prévus. Où sont-ils? Nous sommes déterminés à aller au bout. Nous avons remarqué un peu de négligence de la part de notre ministère de tutelle. Nous avons demandé plusieurs audiences pour faire part d’un certain nombre de revendication et jusque-là, les différents ministres avec lesquels nous envisageons échangé ne nous ont pas encore reçus. Il était donc nécessaire pour nous de lancer un préavis de grève afin que ces revendications-là soient entendues et prises en compte.
Nous estimons que le gouvernement va revoir sa décision et faire face aux nombreux problèmes avant de mettre en application de telles décisions. Nous voulons rencontrer le président de la république Alassane Ouattara ou le premier ministre Patrick Achi », ajoute Doumbia Mamery, alias Madouba. La Maison des Transporteurs de Côte d’Ivoire composée de 3600 transporteurs constitués en entreprises se veut la nouvelle voix des transporteurs. Une nouvelle faîtière. Au cœur de ce mouvement de colère, les mesures dont le permis de conduire à point, le renouvellement des véhicules, la vidéo verbalisation, le paiement de taxes du district d’Abidjan de 12.500F, les taxes de stationnements.
La Côte d’Ivoire est à 24 heures de ce mouvement de mécontentement des transporteurs.
Ledebativoirien.net
H. MAKRE
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