Intrusion dans les souvenirs
Deux événements majeurs avaient secoué Nsia Banque dans un passé lointain ? Mais cette belle opération de cession à l’Etat ivoirien, au prix fixée à 11 milliards 45 millions de FCFA, réalisée grâce à un prêt de 11 milliards 280 millions de FCFA accordé par NSIA Banque Côte d’Ivoire à l’État de Côte d’Ivoire sur une durée de 10 ans, va un peu éloigner les archives.
système informatique intrigant?
Il s’est tout de même passé des bizarreries ! C’est que, lors de la crise postélectorale de 2011, plusieurs clients ont vu leurs cartes visas bloqués, puis le contenu perdu avec des milliers de centaines de mille de francs perdus. Ils n’avaient plus retrouvé leur argent dans cette banque. Certainement qu’en 2023 tout leur a été restitué. Certainement !
Déjà, certains ont encore l’amère souvenir qu’en août 2018, le même système de carte visa contenant des milliers de centaines de milliers de francs ont été perturbées et ce sont des clients pleins de rage qui tambourinaient les portes de la banque pour saisir de quoi ressort cette nouvelle situation qui rappelle exactement la perte de plusieurs millions dans cette banque, via la carte visa de la NSIA banque. Il a été dit par des agents qu’il s’agissait à cette époque d’un piratage du système. « Allons-nous perdre encore notre argent contenu dans nos cartes visas» ? Interrogeaient les clients qui peinent à recevoir des réponses de la banque.
L’autre affaire a été relative à une intrusion dans le système informatique de la banque: conséquence, plusieurs centaines de millions disparaissent en 24 heures. De la procédure conduite par la police économique et financière à l’époque, il est ressorti que, depuis plusieurs années, des cadres de l’entreprise débitaient de façon frauduleuse des sommes d’argent sur des comptes appartenant à la banque. Un total qui se rapproche de plus de 150 millions FCFA, qu’ils auraient dissimulé sur des comptes de tierces personnes.
Un système impécable
A cette époque, un 8 août 2018, l’agent du service banque électronique qui effectue un contrôle d’usage de reprise de service constate un fait inhabituel. Il s’agit d’écart sérieux sur les comptes des différentes agences dans le volet monnaie électronique. Poursuivant les investigations, la banque constate qu’une demande d’approvisionnement du compte global de monnaie électronique à hauteur de plus de 555 millions a été effectuée le 7 août à 14h03 à partir du poste de travail d’un agent.
Les destinataires indiquent aux enquêteurs qu’ils n’ont pas reçus le mail. Or, un d’entre eux a répondu à la correspondance pour assurer Gtp de la régularité des transactions. Là encore, le mail n’a pas été signé. Plusieurs rechargements de cartes ont donc été effectués dans des agences à partir des identifiants de certains agents et caissiers de la banque.
Sous réserve du rapport final des investigations, NSIA Banque indiquait que se sont plus de 548 millions de F CFA qui ont été chargés frauduleusement. Toutefois, les cartes prépayées incriminées ont été bloquées. Avant cette découverte, le 14 juillet 2017 aux environs de 16 heures, un agent chargé des opérations de cartes électroniques bancaires, reçoit un coup de fil anonyme qui lui annonce que le système de NSIA Banque a été infiltré et qu’une fraude sur les cartes prépayées était imminente.
Nsia Banque assure que les détournements de ces derniers temps n’ont pas affecté les comptes clients, mais ils ont concerné les ressources personnelles de la banque. Donc des auto-détournements ? Les clients de cette banque ont-ils retrouvé l’air frais ?
Un scandale foncier à haute tension qui a laissé un goût amère
Un petit litige foncier résonnant encore sur le site Akéikoi Extension 2, avec à la base de secousse, NSIA Banque. A l’époque, il est ressorti que le lotissement de l’espace, 104 hectares a été confié à l’origine à un promoteur immobilier. Celui-ci devait en retour percevoir en nature et non pas en numéraire, selon la convention signée entre sa structure et la chefferie villageoise de l’époque, 400 lots de 600m2 comme paie.
Quelques années plus tard, le promoteur exige un autre paiement en nature vu qu’il a accompli deux fois le boulot. Le nouveau contrat stipulera donc 800 au lieu de 400 lots au préalable. Refus catégorique du nouveau chef. L’affaire est devant les tribunaux et la justice donne raison à un promoteur immobilier.
C’est là que la Société de Culture Bananière (SCB) entre en scène. Elle aussi réclame le site, dont elle dit être propriétaire, depuis 1933 et traduit en justice le promoteur. Malgré l’attente d’une décision de justice, la SCB aurait vendu la parcelle litigieuse au groupe NSIA qui à son tour bande les muscles en sommant tous les acquéreurs du site d’Akéikoi Extension II de déguerpir. On peut profiter du brouhaha pour une belle opération.
A cette époque, les acquéreurs tentaient de rencontrer, le patron de la banque Jean Kacou Diagou afin qu’un dénouement soit trouvé à cette situation Il devrait être dans les iles sur ses yachts. Et là, K.M. qui parlait les victimes des puissances financières que sont N’SIA Groupe et SHM s’en souvient encore.
Tout le bazar causé parce qu’à l’époque des faits, la société NSIA Banque Ci a fait valoir la preuve d’un titre foncier annulé par la Côte d’Ivoire depuis le 27 juillet 2001. C’est que dans un document de la Direction du domaine de la conservation foncière de l’enregistrement et du timbre d’Abobo, NSIA dispose d’un titre foncier de la Société d’étude et de développement de la culture bananière (Scb) datant du 10 février 1937.
Une convention devant notaire Me B.L.M.CC., le 30 mai 2003, indique que le représentant du village Akéikoi autorise le promoteur à faire des travaux de lotissement d’une parcelle de terrain de 104 hectares à Akéikoi-extension 2. Un avis technique favorable à la demande de régulation de 104 hectares, adressé à Mme le sous-préfet d’Anyama par le chef de secteur de la construction de ladite commune à l’époque des faits.
Un arrêté du ministère de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’urbanisme existait depuis le 23 mai 2014. Demandant l’ouverture d’une enquête publique sur le site d’une durée d’un mois. Mais curieusement, cet arrêté ministériel a disparu dans le circuit. Donc, il n’a jamais été publié. Après cette enquête, le site devait être approuvé…
Mais en mars 2023 cette belle opération de cession à 11 milliards 45 millions de FCFA, grâce à un prêt de 11 milliards 280 millions de FCFA accordé par NSIA Banque Côte d’Ivoire à l’État de Côte d’Ivoire rassure…les victimes…des petits souvenirs.
Ledebativoirien.net
Imaël Achille K. OVHO