«Pratiques démocratiques en Côte d’Ivoire ? Mauvaises ! Usage biaisé du suffrage universel, des candidats sont écartés abusivement», Dr Théophile Soko Waza
«Il n’existe pas de définition claire et universelle de la DEMOCRATIE. La plupart des définitions se concentrent sur des qualités, des processus et des institutions. Il y a plusieurs types de démocratie dont les pratiques variées produisent des effets semblables Un gouvernement dans lequel le contrôle politique est exercé par tous les citoyens, soit directement ou par l’entremise de leurs représentants élus. Donc la gouvernance de l’État par le peuple.
Un système où les individus peuvent changer de dirigeants de façon pacifique et où le gouvernement a le droit de gouverner parce que le peuple lui a conféré ce droit. Que constatons-nous en Côte d’ivoire? ». Voici la base et trame de la réflexion de Docteur Théophile Soko Waza, président de la plateforme citoyenne ‘‘La 4è Voix, la Voix des Sans Voix’’. Il interroge le système politique et électoral en Côte d’Ivoire, une nation dite démocratique.
Quel système politique électoral pour une Côte d’Ivoire plus démocratique ?
«Les pratiques démocratiques en Côte d’Ivoire nous ont amené à constater : un mauvais usage de la démocratie, l’usage biaisé du suffrage universel, des candidats sont écartés abusivement. Des électeurs sont aussi écartés abusivement. Ces pratiques démocratiques peu recommandables nous ont produit les conséquences que nous connaissons tous :
- Boycott actif en 1995 avec des violences, des blessés ;• Coup d’état militaire de décembre 1999 ;• Election de 2000 avec des violences de toute nature ;• Coup d’état manqué de janvier 2001 ;• Coup d’état manqué du 19 septembre 2002 transformé en rébellion armée ;• Rébellion armée de 2002 à 2010 ;• Election 2010/2011 avec une guerre faisant 3000 morts et des exilés, prisonniers politiques ;• 2020 Election présidentielle avec des morts et des blessés avec la création illicite du conseil nationale de transition (C.N.T).
A QUI LA FAUTE ?: LE SYSTEME POLITIQUE IVOIRIEN
Prenons tous les héritiers de Félix Houphouët-Boigny qui sont selon nous : le président Henri Konan Bédié, son président de l’Assemblée nationale ; le général robert Guei, son chef d’état-major ; le président Laurent Gbagbo, son chef de l’opposition; le président Alassane Ouattara, son premier ministre. Chacun a eu son temps d’exercice du pouvoir d’état mais pratiquement aucun n’a pris le pouvoir de manière pacifique avec généralement des élections contestées.
La grande question demeure : ‘’A qui la faute ?’’ Quand nous avons examiné et étudié en profondeur la question, pour nous, la faute est le système politique ivoirien. Quel est donc ce système politique qui ne favorise pas l’essor démocratique ? Théoriquement, la Côte d’Ivoire est une république présidentielle multipartite, où le président est chef de l’État. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est détenu par le parlement. Les institutions de la république qui sont :
- Le Président de la République• Le Conseil constitutionnel• Le Premier ministre et le Gouvernement• Le Parlement• La justice• Le Conseil économique, social et environnemental• Le Sénat• Le conseil constitutionnel• La commission électorale indépendante.
Pratiquement toutes les institutions de la République sont sous l’autorité du Président de la République directement. Pour le parlement et le Sénat, le président de la publiquement peut interférer par la CEI pour influencer substantiellement dans les élections. Si l’on n’y prend garde, nous pouvons facilement passer d’un régime présidentiel à une déformation au profit du seul président :
le présidentialisme
C’est un régime dans lequel l’équilibre des pouvoirs est rompu au profit du seul président. Il est facile d’y arriver dès lors que le président de la République tient la Commission Electorale Indépendante, fait le découpage électoral et donc maitrise tout le processus électoral. Nous croyons fermement que c’est cette force et pouvoir illimitée de notre système politique qui n’a donné d’autres choix aux différents opposants à des époques différentes, l’utilisation de la force associée à des élections pour parvenir au pouvoir d’Etat.
1999 Guéi Robert arrivé par un coup d’état militaire
2000 Laurent Gbagbo arrivé aussi par la force de la rue2
2011 Alassane Ouattara arrivé par la force militaire
2020 Tentative par de la force (CNT) par l’opposition
Un système politique est défaillant depuis 1960
Honnêtement, est-il possible de gagner des élections présidentielles pacifiquement avec ce système politique contre le détenteur du pouvoir exécutif dans l’état actuel ? Nous répondons NON parce que le système politique ivoirien ne le permet pas honnêtement, mais plutôt exige la force. Cela démontre que notre système politique est défaillant depuis 1960 à ce jour et que nous devons donc l’améliorer ou le changer… Quel système politique et électoral pour une Côte d’Ivoire plus démocratique ? A SUIVRE… » Dr Théophile Soko Waza, Président de la 4ème voix, La Voix des Sans Voix.
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