La disparition dans la fleur de l’âge du jeune Douré Yao Anselme dans la nuit du mercredi 1er mars 2023, à l’infirmerie de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), avec 11 mois de détention liés à la crise de succession à la chefferie du village d’Adjamé-Bingerville, a-t-elle précipité l’action de cette Haute Cour de Justice arbitrale ivoirienne? Personne ne veut l’y croire.
Cependant, le Conseil d’Etat, la plus haute des juridictions de l’ordre administratif en Côte d’ivoire, devant laquelle a été porté le litige de chefferie d’Adjamé-Bingerville, a rendu sa décision définitive, ce mercredi 8 mars 2023, à son siège à Abidjan, Cocody Deux-Plateaux Vallon.
Au cours de l’audience de ce jour, le tribunal a statué sur l’Arrêté préfectoral du préfet d’Abidjan faisant de monsieur Awaka Ghislain, le chef du village d’Adjamé-Bingerville. Un arrêté contesté par les notables se reconnaissant en la désignation de Mobio Aboussou Guy-Georges, comme le chef dudit village. Car arguent-ils, son choix populaire ayant fait l’objet de respect des us et coutumes tels que prévus par la tradition pour la désignation de leur chef du village.
Le tribunal, après en avoir délibéré, a annulé purement et simplement l’arrêté de Monsieur Awaka Ghislain. Une décision après avoir parcouru tous les actes liés à cette affaire. Mais aussi observé et écouté. Cette décision a suffi pour mettre le village d’Adjamé-Bingerville dans une liesse populaire.
Les populations sont sorties massivement dans les rues du village avec fanfare pour danser, à la gloire de leur chef désigné, Mobio Aboussou Georges-Guy actuellement en détention. Et ce, depuis le 28 octobre 2022 avec une dizaine de jeunes du village. Parmi lesquels un décès vient d’être constaté.
La communauté villageoise d’Adjamé-Bingerville piaffe d’impatience de voir leur chef enfin recouvrant la liberté afin de s’assoir dans sa chaise du chef du village.
Ledebativoirien.net
HM
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