«Le recrutement par ancienneté n’est pas la panacée. Voici la solution…»Dr Diakra
Ils sont sept collectifs de docteurs sans emplois à tambouriner la porte du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, mais six d’entre eux dont le Collectif des Docteurs Non-Recrutés de Côte d’Ivoire (CDNRCI) avec comme porte-parole Dr Diakré Bogui ont choisi comme paradigme d’action, le dialogue constructif et participatif. Dans cette oie du plaidoyer, et de propositions responsables, ils échangent continuellement avec le ministre de l’enseignement supérieur, professeur Adama Diawara en charge de la question.
Des acquis sont certains, a affirmés le porte-parole du Collectif au terme de la rencontre qui aura duré 4 heures. Cette deuxième réunion de 2023, aura été dominée par la réflexion sur le mécanisme d’insertion professionnelle des Docteurs restants, après le prochain concours du recrutement à 675 postes budgétaires.
« Nous nous apprêtons à aller à ce recrutement. Nous attendons que le ministère lance incessamment ce recrutement parce que les camarades docteurs sont prêts. Ils vont y aller. Aujourd’hui, au-delà de ce recrutement des 675 docteurs, une question très importante est posée. Elle est le nœud de la question, parce qu’elle donne la réponse définitive à la question. Après ce recrutement des 675 docteurs, que faisons-nous du stock restant ? Parce que, ce recrutement qui va se tenir incessamment ne va pas résoudre la question. La solution au problème des docteurs chômeurs viendra de cette question. Parce qu’il faut que les docteurs qui vont rester aient un point de chute.
Nous avons différentes sphères de l’administration publique où les docteurs pourraient également se retrouver. C’est le compendium des compétences des docteurs sans le dire, qui est ainsi mis en œuvre, puisqu’il ne prévoyait pas seulement le recrutement dans l’enseignement supérieur. Car après ce recrutement, il faut bien que les docteurs aient quelque chose à faire pour ne pas que, restés sur le carreau, ils se reconstituent pour venir réclamer sur ce que de droit…
Nous comptons sur le ministre pour planifier l’insertion professionnelle des docteurs restant. L’une des voies est l’ENS qui pourra absorber un contingent important des docteurs…», explique Dr Diakra Bogui entouré des membres du bureau du collectif des docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire.
Il poursuit en clarifiant cette voie de l’ENS
Il y a un gros contingent de docteurs de l’enseignement secondaire : en mathématique, science-Eco, philosophie, SVT, géographie, histoire, lettres modernes, anglais, espagnol, biochimie anglais etc. L’ENS est une porte de sortie sûre. Pour cette rentrée scolaire 2023-2024, l’Etat de Côte d’ivoire peut convoyer un bon nombre de docteur vers l’ENS. Ils sont prêts à aller à l’ENS pour une formation de trois mois afin d’être opérationnels. Monsieur le ministre de l’Enseignement Supérieur l’a bien compris et nous lui disons merci…»
Le recrutement devra-t-il se faire par année de soutenance ? Ses précisions :
«Nous disons que ce n’est pas du tout la panacée, pour la simple raison qu’aujourd’hui nous avons 675 postes qui sont repartis comme suit : 250 postes pour le glissement catégoriel, c’est-à-dire les docteurs déjà à la fonction publique, il restera 425 postes desquels il faut retirer, les attachés chefs de cliniques, les ingénieurs etc.
On pourrait in fine se retrouver autour de 300 postes pour le recrutement direct. Si cette mesure est appliquée, elle ne va pas absorber tous les docteurs fussent-ils anciens, d’autant que nous sommes nombreux.
Pour lui, les docteurs ont en pleine préparation tant au niveau des dossiers que de la révision pour le test à venir attendent tourner ces gros moments de fortunes. « Pour qu’il y ait l’accalmie, la paix, il faut trouver un point de chute à tous les docteurs qui ne pourront pas être recrutés. Le ministre de l’Enseignement Supérieur entend trouver une solution durable et nous sommes en phase avec lui. L’ENS, l’administration publique, les centres de recherches, les universités et grandes écoles privés, ce sont toutes des débouchées potentielles.
Un stock restant qui sera au bénéfice du ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation professionnelle ou de l’Administration publique. Telles est la proposition du collectif des docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire.
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Hervé MAKRE