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Abidjan-recrutements des docteurs-le message fort des docteurs non recrutés à Mariatou Koné: «Après le recrutement des 675 docteurs, que fait-on du stock restant ? L’ENS est  une porte sûre…», Dr Diakra 

DR DIAKRA BOGUI  Il poursuit en clarifiant cette voie de l’ENS LEDEBATIVOIRIEN.NET

 

 «Le recrutement  par ancienneté n’est pas la panacée. Voici la solution…»Dr Diakra

La problématique du recrutement des titulaires du doctorat est toujours  percutante.  Un recrutement de 675 docteurs est imminent, selon  le  l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.  Mais une  préoccupation domine les esprits tant au ministère que dans  les rangs de docteurs non recrutés. « Que fait-on du stock restant des docteurs non recrutés, après le recrutement  annoncé ?»  

Ils sont sept collectifs de docteurs sans emplois à tambouriner la porte du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, mais six d’entre eux dont le Collectif des Docteurs Non-Recrutés de Côte d’Ivoire (CDNRCI) avec comme  porte-parole Dr Diakré Bogui ont choisi comme paradigme d’action, le dialogue constructif et participatif. Dans cette oie du plaidoyer, et de  propositions  responsables, ils échangent continuellement  avec  le  ministre de  l’enseignement supérieur, professeur Adama Diawara en charge de  la question.

Cette voie, ce weekend du 25 mars 2023, bureau national du CDNRCI, l’a encore empruntée avec de grosses  propositions pour une résolution définitive de la gestion du stock des docteurs non recrutés, après le concours du recrutement de la session 2023 annoncé par le ministère. Lebativoirien a suivi cette rencontre.

Des acquis sont certains, a affirmés le porte-parole du Collectif au terme de  la rencontre qui aura duré 4 heures. Cette deuxième réunion de  2023, aura été dominée par la réflexion sur le mécanisme d’insertion professionnelle des Docteurs restants, après le prochain concours du recrutement à  675 postes  budgétaires.

 « Nous nous apprêtons  à  aller  à  ce recrutement. Nous attendons que  le ministère  lance incessamment  ce recrutement  parce que  les  camarades docteurs sont prêts. Ils  vont y aller. Aujourd’hui, au-delà de ce recrutement des 675 docteurs, une question très  importante  est posée. Elle est le nœud de  la question, parce qu’elle donne la réponse définitive à la question. Après ce recrutement des 675 docteurs, que faisons-nous du stock restant ? Parce que,  ce recrutement qui va se tenir incessamment ne va pas résoudre la question.  La solution au  problème des docteurs chômeurs  viendra de cette question. Parce qu’il faut que les docteurs qui vont rester aient un point de chute.

Sur ce  point le  ministre de l’Enseignement Supérieur est en phase avec  nous. Au-lendemain de ce recrutement,  il faut faire en sorte qu’un stock  puisse se retrouver  à  l’ENS- l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan. Certains  pourront aller dans les grandes universités  privées et grandes écoles du pays. Il faut et qu’à ce niveau que, le ministère fasse en sorte que  nos  camarades soient caser.

Nous avons différentes sphères de l’administration publique où les docteurs pourraient également se retrouver. C’est le compendium des compétences des docteurs sans  le dire, qui est ainsi mis en œuvre, puisqu’il ne prévoyait pas seulement le recrutement dans l’enseignement supérieur. Car après ce recrutement, il faut bien que  les docteurs aient  quelque chose à faire pour ne pas que, restés sur  le carreau,  ils se reconstituent pour  venir réclamer sur ce que de droit… 

Nous comptons sur le ministre pour planifier l’insertion professionnelle des docteurs restant. L’une des voies est l’ENS qui pourra absorber un contingent important des docteurs…», explique Dr Diakra Bogui entouré des  membres du bureau du collectif des docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire.

 Il poursuit en clarifiant cette voie de l’ENS

«Aujourd’hui la situation qui prévaut dans  l’enseignement secondaire, au niveau de  l’éducation nationale  nous donne raison. Si la ministre est prête à faire appel aux enseignants en retraite, pour cause de pénurie d’enseignants dans les domaines scientifiques, nous disons que  les docteurs sont là ! Prêts à une reconversion au niveau de  l’ENS, après un temps de formation dans toutes  les  matières hors mis leur domaines…

Il y a un gros contingent de docteurs de l’enseignement secondaire : en mathématique, science-Eco,  philosophie, SVT, géographie, histoire, lettres modernes, anglais, espagnol, biochimie anglais etc. L’ENS est une  porte de sortie sûre. Pour cette rentrée scolaire  2023-2024, l’Etat de Côte d’ivoire  peut convoyer un bon  nombre de docteur  vers l’ENS. Ils sont prêts à aller  à  l’ENS pour   une formation de trois mois afin d’être opérationnels. Monsieur le  ministre  de  l’Enseignement Supérieur  l’a bien compris et nous lui disons  merci…»

Le  porte-parole du Collectif des Docteurs Non-Recrutés de Côte d’Ivoire, Dr Diakra ne manque pas de rappeler la situation des docteurs frappés par la limite d’âge  pour  les concours de recrutements. «Ils doivent  faire l’objet d’un certain traitement. Nous avons demandé  à  monsieur le ministre que nos camarades-là ne soient pas lésés. Il l’a compris. Ces docteurs pourront se retrouver dans différentes sphères de  l’administration ivoirienne…».

Le recrutement devra-t-il se faire par année de soutenance ? Ses précisions :

«Nous disons que ce n’est pas du tout  la panacée, pour  la simple  raison qu’aujourd’hui nous avons 675 postes qui sont repartis comme suit : 250 postes  pour  le glissement catégoriel, c’est-à-dire les docteurs déjà  à la fonction  publique, il restera 425 postes desquels il faut retirer, les attachés chefs de cliniques, les  ingénieurs etc.

On pourrait in fine se retrouver autour de 300 postes  pour  le recrutement  direct. Si cette mesure est appliquée, elle ne va pas absorber tous les docteurs fussent-ils anciens, d’autant que  nous sommes nombreux.

Ce ne pas la parade, ce n’est pas la solution ; parce que ceux aussi, qui viennent de soutenir ont  légitimement  le droit de se faire  recruter. Pour nous, la solution vient après le recrutement  des 675  postes. Il faut de manière organisée,  constituer les différents  corps de docteurs restant  pour  les insérer dans différentes sphères de  l’administration. Notamment  à l’ENS qui  pourra absorber un grand  nombre…»

Pour  lui, les docteurs ont en pleine  préparation tant au niveau des dossiers que de la révision pour le test à venir attendent tourner ces gros moments de fortunes. « Pour qu’il y ait l’accalmie,  la paix,  il faut trouver un point de chute  à  tous  les docteurs  qui ne pourront pas être recrutés. Le  ministre de l’Enseignement Supérieur entend trouver une solution durable et nous sommes en phase avec lui. L’ENS, l’administration publique, les centres de recherches, les universités et grandes écoles privés, ce sont toutes des débouchées  potentielles.

Et ce, pour mettre fin au chômage des docteurs  non recrutés. Le plus important est de trouver un point de chute, après le recrutement  des 675 postes qui sera  une occasion de recenser  les docteurs non recrutés…. ».

Un stock restant qui sera au bénéfice du ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation professionnelle ou de l’Administration publique. Telles est la  proposition du collectif des docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire.

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Hervé MAKRE

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