En attendant la libération du chef du village
Au siège de la Chefferie, le personnel est à la tâche. Chacun est à son poste. L’atmosphère quelque peu lourde qui régnait sur l’édifice de gestion des affaires du village, s’est transformée en une ambiance de confiance et d’assurance depuis l’annulation de l’arrêté préfectoral détenu par Awaka Ghislain et farouchement contesté par toutes les entités du village. Un tour à Adjamé-Bingerville et le constat est frappant.
Même son de cloche dans le village d’Adjamé-Bingerville, où les activités économiques et coutumières, beaucoup perturbées par l’usage abusif de l’arrêté, ont repris de plus bel. Les Assemblées Générales et réunions de funérailles à Gbêgrê-Koumin, la mythique place publique, sont de retour. Les fêtes de générations qui perpétuent la culture Atchan, incompréhensiblement suspendues, ont lieu, avec encore plus de densité.
Le village d’Adjamé-Bingerville, en un mot, se porte dorénavant bien, depuis le 8 mars, jour de l’annulation de l’arrêté d’Awaka Ghislain, par le Conseil d’Etat, dernier recours judiciaire en matière d’affaires administratives.
A Adjamé-Bingerville, c’est le retour à la normale autour d’une seule personne, Amedé Mesmin, le chef de la génération Tchagba en qui toute la communauté villageoise se reconnaît. La seule source de tristesse qui prévaut est sans nul doute, l’incarcération à la MACA du Chef Mobio Aboussou et de plusieurs jeunes du village dont l’un d’eux a perdu la vie et trois sont actuellement confrontés à des problèmes de santé. La communauté souhaite vivement leur libération.
Ledebativoirien.net
Lèon S.