«Le système de permis de conduire à points et ses conséquences sur la vie économique des entreprises », c’est le thème du petit-déjeuner débat animé le jeudi 30 mars 2023 par le ministre ivoirien des Transports Amadou Koné au siège de la Chambre de commerce et d’industrie français (CCIF-CI) à Abidjan-Bietry.
Occasion pour le Ministère des Transports et son partenaire technique Quipux Afrique d’instruire les responsables du réseau des 1000 PME-PMI et grandes entreprises membres du CCIF-CI sur la stratégie nationale 2021-2025 de la sécurité routière ainsi que toutes les mesures dont le permis à points et la semaine nationale de sécurité routière mises en place par le gouvernement ivoirien pour réduire le nombre d’accidents et de tués de 25% d’ici 2025 et 50% d’ici 2030.
Le Petit déjeuner organisé par la chambre de commerce et d’industrie français avec le Ministre des transports sur le système des permis à points et ses conséquences sur la vie économique des entreprises a permis aux deux parties, le ministère de communiquer sur les mesures prises en matière de sécurité routière et à la Chambre de s’y imprégner en vue de se conformer à ces nouvelles mesures à l’instar du permis à points.
Face aux responsables des entreprises qui parfois emploient des centaines de chauffeurs et des milliers de véhicules, le ministre ivoirien des Transports est revenu sur tous les dispositifs législatifs et réglementaires en vigueur depuis des années et qui malheureusement ne sont pas respectés. A savoir le non-respect du code de la route, le défaut de mutation, le défaut d’immatriculation etc.
Le ministère des transports avec l’adoption le 7 juillet 2021 de la stratégie nationale 2021-2025 de sécurité routière, a mis en place plusieurs réformes accompagnées d’une vaste campagne de communication sur la sensibilisation au respect de ces réformes.
Des réformes sur les véhicules importés, la lutte contre la fraude sur le permis de conduire, la vidéoverbalisation ect. «Les résultats sont satisfaisants mais pas suffisant. Ce qui a amené le 18 janvier dernier le gouvernement à prendre la mesure de l’instauration du permis à points et la semaine nationale de sécurité routière » a précisé Amadou Koné. Pour le ministre des transports, l’objectif principal du permis à points est de sortir de la circulation les mauvais chauffeurs qui par leur mauvais comportement tuent sur les routes.
Le retrait et l’annulation du permis sont plus graves que le retrait des points
Poursuivant, le ministre Amadou Koné a expliqué qu’il existe une commission spéciale de suspension et de retrait de permis de conduire qui siège chaque mois. Ce sont des milliers de personnes qui ont vu leurs permis annulés. Des gens dans ce pays ne peuvent plus conduire pendant 20 ans. Et ça c’est plus grave que celui à qui on enlève des points et qui a la possibilité de les retrouver après un stage ou automatiquement après 2 ans de bonne conduite sans compter tous les moyens de recours pour récupérer vos points.
« Notre objectif n’est pas de retirer des points mais c’est d’amener les chauffeurs à être responsables » a-t-il ajouté. Avant d’exprimer sa satisfaction depuis le 1er mars 2023 date d’entrée en vigueur du permis à points. Enfin il a exhorté les entreprises à mettre en place des comités de sécurité routière pour faire le suivi des infractions commises par les flottes.
Le système des permis à points et ses conséquences sur la vie économique des entreprises
Avant le ministre, le DG de la DGTTC, Tiesse Lucien, le conseiller Technique du ministre chargé de la coordination de la sécurité routière, Étienne Kouakou et le DG de Quipux Afrique, Koné IBRAHIMA ont exposé sur le système du permis à points et ses conséquences sur la vie économique des entreprises.
Selon les collaborateurs du ministre des transports, la stratégie nationale 2021-2025 de sécurité avec ses mesures additionnelles à savoir le système de transport intelligent (STI) et le permis à points viennent réduire le nombre d’accidents et de tués mais également permettre le changement de comportement du chauffeur qu’on engage.
Cela permet un meilleur suivi et une longévité des véhicules ; cela permet de réorganiser la gestion des flottes et enfin d’améliorer l’image de l’entreprise.
Étaient présents, une centaine de chefs d’entreprises, le directeur général de CCIF-CI Amaury Pourkier et M. Nicolas Houard, DG de SOGENA et 1er vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie français, indique le Service de communication Ministère des Transports.
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