«Le positionnement du ministre le disqualifie pour la présidence du conseil régional du Loh Djibouah »,Beugré Nguessan Joseph
A l’approche des élections locales, il s’est ouvert un débat sur les candidatures au poste de président du Conseil Régional du Loh-Djiboua. En tant que fils de la région, Beugré Nguessan Joseph, cadre qui a fait valoir son droit à la retraite, après plusieurs années de loyaux services à la nation.
Dans son parcours professionnel, il a été, Conseiller Technique à la présidence de la République, Conseiller du Directeur Général de la Caisse d’Epargne devenue Banque Populaire, et membre du Conseil Régional du Loh-Djiboua. Le débat autour de la candidature du ministre, député et maire Kouakou Koffi Amédé à la présidence du conseil régional du Loh Djiboua l’interpelle. Voici ce qu’il en dit et pense.
Que pense-t-il du débat politique relatif aux élections régionales ?
«Nous pensons qu’il y a d’éminents et de nombreux cadres dont on pourrait bien faire la promotion en vue de renforcer l’établissement du RHDP dans la région du Loh-Djiboua. Au plan politique, il s’agit de favoriser une adhésion massive au RHDP de la communauté autochtone Dida, militante naturelle du FPI ou du PPA-CI, et de toutes les autres communautés. Aussi, s’il est vrai que le président du Conseil régional doit prioritairement être choisi parmi les cadres RHDP de la région, nous formulons auprès du Président de la République, la doléance de bien vouloir réexaminer le choix du ministre Amédé Kouakou Koffi.
En effet, Amedée Kouakou, rappelons qu’il est né à Divo et a fait ses études secondaires sur place. Il est ministre pour le compte du Loh-Djiboua, il est maire de Divo et député de Divo Sous-préfecture. Aujourd’hui, il vise le Conseil Régional. Il se targue aujourd’hui de son statut pour menacer les chefs traditionnels et faire du chantage pour la réalisation de certains projets d’infrastructures socio-économiques telle que la route Oumé-Divo dont le chantier a été abandonné pendant deux ans pour ne reprendre que cette année.
Nous constatons avec stupéfaction que le ministre Amédée Kouakou s’est fait élire président des cadres du grand centre. Questions : N’est-il plus cadre du Loh-Djiboua ? Pourquoi se positionne-t-il à cheval sur ces deux régions ? Prépare-t-il sa porte de sortie de la région au cas où il ne serait plus ni ministre ni président du Conseil Régional ni maire ni député de Divo ? A notre avis, ce positionnement le disqualifie pour la candidature à la présidence du Conseil régional du Loh-Djiboua.
La trahison des autres communautés
« La plupart des ressortissants du Lôh-Djiboua, à savoir les Malinké, les ressortissants de la CEDEAO, les Baoulé et bien sûr les Dida se sentent trahis par l’activisme du ministre Amédé pour le grand centre plutôt que de se concentrer sur le développement du Lôh-Djiboua.
D’ailleurs, le député Lobognon Beugré Samuel l’a si bien rappelé récemment dans son interview qui fit tant de bruit. Ce n’est pas une question d’ethnie. Depuis près de 6 années qu’il est Ministre pour le compte du Loh-Djiboua, je n’ai jamais vu Amédé Kouakou sillonner la région pour rencontrer les cadres et appeler à la cohésion. Pour un homme politique qui veut aujourd’hui briguer la présidence de la région, ça questionne. La question, c’est donc, est-ce que le ministre Amédée Kouakou est le candidat idéal pour faire gagner le RHDP dans le Loh-Djiboua?
La réponse, c’est NON ! Car si Amédé est maintenu, un vote sanction semble être la méthode à exécuter.
Or, notre principal souci aujourd’hui, c’est d’avoir le candidat dont nous sommes sûrs qu’il peut se mettre entièrement et exclusivement au service des populations du Loh-Djiboua afin de booster le développement entier de la région. Or, en l’état actuel des choses, le ministre Amédé Kouakou n’est pas le candidat idéal. Il est temps d’arrêter de menacer les chefs traditionnels parce qu’ils ne sont pas d’accord avec la candidature du ministre Amédé.
Pourquoi soutenir la candidature de l’honorable Yao Patricia ?
C’est de loin le meilleur cheval de bataille du RHDP dans le Loh-Djiboua. En voici les arguments. En tant que cadre du Loh-Djiboua, Yao Patricia justifie d’un leadership politique unanimement reconnu qui la rend capable de mobiliser un électorat pour gagner les élections.
Par ses qualités personnelles, générosité, humilité, disponibilité, accueil, esprit de rassemblement et d’écoute et ses actions de développement à l’échelle de toute la région : Divo, Guitry, Lakota, Hiré, Yocoboué, Lauzoua, etc…, elle bénéficie d’un soutien et d’une proximité avec toute la population quelle que soit son origine ethnique : cadres, jeunes, femmes, chefs traditionnels etc..;
ce qui lui confère les atouts nécessaires pour gagner les régionales. Mieux, la loi sur la parité entre l’homme et la femme, exige 30 % pour les femmes et 70% pour les hommes. Nous tenons ainsi l’une des meilleures candidates aux élections pour relever le défi de la parité…», Beugré Nguessan Joseph.
Ledebativoirien.net
ACHILLE K. OVHO
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