Le ministre des Transports, Amadou Koné, a officiellement lancé la deuxième édition de la Semaine nationale de la Sécurité routière, le jeudi 2 mars 2023 à l’Institut national de la Formation Judiciaire (INFJ) à Yamoussoukro. Elle démarre le vendredi 3 au 10 mars 2023 sur l’ensemble du territoire. Ce lancement a été mis à profit pour la mise en mission des préfets des 31 régions de la Côte d’Ivoire.
« Le gouvernement a décidé que chaque mois nous ayons une semaine nationale de la sécurité routière. L’objectif est qu’il n’y ait pas de relâchement sur les questions de sécurité routière, qu’il y ait des actions récurrentes pour faire en sorte que nos compatriotes finissent par avoir des habitudes et puissent garder ces habitudes. Chaque mois, du 03 au 10, on aura la Semaine nationale de de la Sécurité routière. On fera des émissions télévisées, radios, avec la presse, les réseaux sociaux…», a expliqué le ministre des Transports Amadou Koné qui avait à ses côtés, le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.
La Semaine nationale de la Sécurité routière instaurée par le gouvernement ivoirien depuis début 2023, porte sur la sensibilisation et la répression en vue d’un changement de comportement et de la réduction des accidents de la circulation. Pour cette deuxième édition, les axes Abidjan-Noé, Yamoussoukro-Bouaflé-Daloa, Abidjan-Ouangolodougou, Abidjan-Adzopé et Abidjan-San Pedro seront plus surveillés en raison de leur forte fréquentation.
À cet effet, le ministre des Transports Amadou Koné invite les préfets à s’approprier cette campagne de sensibilisation dont « le point final sera fait après la CAN organisée en Côte d’Ivoire en janvier 2024. La meilleure région en matière de sécurité routière sera récompensée ».
Les directeurs régionaux des transports sont chargés de présenter les programmes aux autorités locales, communautaires et religieuses. Il est demandé à chaque préfet de passer sur une radio de proximité d’audience de sa localité pour donner le message. Des véhicules et équipements seront déployés à l’intérieur du pays pour renforcer la répression.
« De façon naturelle, on note une amélioration du comportement des populations à Abidjan. Les motocyclistes portent de plus en plus les casques », note le ministre Amadou Koné en se félicitant de ce que depuis la première édition en février 2022 à Abidjan, « les gens portent leur ceinture de sécurité de façon systématique. Les usagers commencent à avoir ce réflexe qui sauve des vies ».
la création de comités locaux
Le ministre des Transports, Amadou Koné, a expliqué aux 31 préfets de région qu’il a été décidé la création de comités locaux de sécurité routière et, à ce jour, quatre comités locaux ont été installés sur le terrain. 
« Logiquement dans toutes les régions, des comités locaux de sécurité routière devront être installés. Ces comités locaux pourront faire des statistiques mensuelles en relation avec les forces de l’ordre, les pompiers, les analyser et voir les réponses appropriées à apporter localement. Ils pourront aussi faire des sensibilisations et saisir le ministère pour des situations qui les dépassent », indique le ministre des Transports.
A cet effet, il remettra séance tenant aux préfets l’arrêté portant création des comités locaux et leur disant que chaque préfet devra prendre un arrêté préfectoral pour désigner les membres des comités locaux de sécurité routière. Les préfets seront alors informés par le ministre qu’un budget sera fourni chaque année auxdits comités, «pour leur permettre de faire leur travail et pour une participation de proximité plus efficace. On attend de vous d’avoir des statistiques sur les accidents et les incidents sur les routes.
Cela permettra d’affiner les stratégies pour lutter efficacement contre l’insécurité routière. C’est bon d’avoir une cartographie par région en termes d’accidents. Dans les comités locaux, plusieurs ministères interviennent (Transports, Équipement, Sécurité), les acteurs des transports, etc. Il s’agit de traiter chaque région en fonction des spécificités ».
À côté des comités locaux, soutient le ministre Amadou Koné, il sera mis à la disposition de la police nationale, des motos «pour plus d’efficacité dans l’exécution de leurs missions de surveillance sur les routes, dans la ville». Dans le dans le cadre de la Stratégie nationale de la sécurité routière adoptée en 2021, le ministre explique qu’un nouveau programme de permis de conduire est en phase de test au titre de la dématérialisation de la formation pour le permis de conduire. «Il s’agit de faire en sorte qu’il n’y ait plus d’examen théorique avec les inspecteurs ».
À cet effet, neuf centres de formation sont prévus, en plus de la visite technique automobile libéralisée où des réformes également ont été faites. Plus de 40 centres sont ouverts sur l’ensemble du territoire, en vue de rapprocher les centres de visite technique des usagers.
Réduction de 50% de tués dans les accidents de la route à l’horizon 2025
La conférence de presse mensuelle du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG) dénommée « Les Rendez-vous du gouvernement », permettra au ministre des Transports, Amadou Koné de dérouler l’ambition du gouvernement ivoirien en matière de sécurité routière. Il s’agit de réduire de 50% le nombre de tués dans les accidents de la circulation à l’horizon 2025 par rapport à 2020 qui a enregistré 1 505 tués. Un programme présenté avec le ministre l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé.
« Modernisation du transport routier en Côte d’Ivoire : enjeux, défis et perspectives « , voici le thème sur lequel le ministre Amadou Koné est intervenu. Il a rappelé plusieurs mesures, entre autres, l’adoption de la Stratégie nationale de sécurité routière depuis 2021 et les initiatives mises en œuvre par le gouvernement.
Quelques résultats tangibles : le renouvellement du parc automobile avec la mise à disposition des transporteurs de près de 2 000 taxis et véhicules neufs, l’assemblage sur place de véhicules made in Côte d’Ivoire pour faciliter l’accès aux véhicules neufs, la vidéo-verbalisation, la sensibilisation à la sécurité routière et l’alcootest pour les automobilistes.
La réalisation d’infrastructures routières pour accroître la mobilité des populations et l’économie du pays, le Bus Rapid Transit (BRT) devant relier Yopougon et Bingerville sont autant d’initiatives qui devraient permettre de réduire drastiquement le taux d’accidents routiers. «Grâce au déploiement de la vidéo-verbalisation, l’on note une baisse de l’ordre de 24% du nombre d’accidents et un peu de 60% de tués sur les routes à Abidjan. D’ici à la fin du premier trimestre 2023, l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro, l’autoroute Abidjan-Grand-Bassam-Samo et la voie Abidjan -Adzopé seront couvertes par la vidéo-verbalisation. Nous prévoyons l’achèvement sur près de 2 000 km de l’extension de la vidéo-verbalisation sur toutes les routes interurbaines d’ici à 2024 », indique le ministre Koné Amadou.
Il ne passe pas sous silence le permis à points qui fait du bruit dans les rangs de ces transporteurs. Il entré en vigueur en Côte d’Ivoire le 1er mars 2023. A cet effet, le ministre des Transports indique que la Côte d’Ivoire est le premier pays subsaharien à s’engager dans le système de permis à points car il est « un moyen important de réduction des accidents sur nos routes« .
«1 614 personnes sont tuées en 2021 contre 1 051 en 2022 et près de 12 000 blessés par an sur nos routes. 65% des tués sur nos routes sont les piétons et les conducteurs d’engins à deux ou trois roues. En dix ans, ce sont 105 000 blessés et près de 200 milliards de FCFA pour la prise en charge médicale des blessés » s’indigne le ministre des Transport.
Ledebativoirien.net
Diomandé Vassindou
Envoyé spécial à Yamoussoukro
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