Site icon LE DEBAT IVOIRIEN

Abidjan-après le Forum de Brazzaville-Dr Diomandé Moussa (Pdt CPUPME.CI): «Nos Etats doivent enfin comprendre que plus les PME seront fortes, plus nos économies  seront compétitives»-interview

Abidjan-après le Forum de Brazzaville-Dr Diomandé Moussa (Pdt CPUPME.CI): «Nos Etats doivent enfin comprendre que plus les PME seront fortes, plus nos économies  seront compétitives»-interview-Ledebativoirien.net

 

Une forte délégation de la Confédération Patronale Unique des Petites et Moyennes Entreprises de Côte d’Ivoire (CPUPME.CI) a séjourné  à Brazzaville dans le cadre du Forum Économique, Culturel et Touristique Côte d’Ivoire-Congo, qui s’est tenu du 22 au 24 mars 2023 à Brazzaville au Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza. Dr Diomandé Moussa Elias Farakhan, président de la CPUPME.CI, revient ici sur quelques points saillants de l’événement et sur d’autres faits d’actualité.

 

Vos impressions à l’issue de ce Forum ?

    Le forum s’est bien déroulé. Les délégations ivoiriennes ont été bien accueillies et les travaux ont atteint les objectifs escomptés. La CPUPME.CI a compté une vingtaine de participants.

Beaucoup d’opportunités s’offre à nous, pratiquement dans tous les domaines. Désormais, il faut pouvoir les capter, travailler avec nos frères Congolais sur l’intégration régionale afin de créer une dynamique économique forte entre nos États, grâce aux PME.   Nous avons besoin les uns des autres.

 

L’État de Côte d’Ivoire a particulièrement tenu à y associer les PME ?

En effet.  Lorsque l’on sait que les PME constituent en quelque sorte le bras armé de l’économie ivoirienne, cela entre dans le bon ordre des choses. C’est l’économie réelle, présente dans toutes les strates de la société, tous les secteurs d’activités. 90% des entreprises ivoiriennes sont des PME. Nos États doivent enfin comprendre que plus les PME seront fortes, plus nos économies  seront résilientes et compétitives.

Tous les acteurs des PME se joignent à moi pour exprimer notre infinie gratitude à notre Ambassadeur près la république du Congo, Mme Madame Touré Maman, pour l’opportunité qu’elle nous a offerte en nous associant à cet  important Forum économique dont la réussite entière lui revient.

Que retenir de cette plateforme de coopération sud-sud ?

L’on retient qu’il y a beaucoup d’opportunités d’investissements à saisir au Congo pour les PME ivoiriennes dans de nombreux secteurs tels : l’agriculture, le textile, la construction, l’élevage, l’informatique etc.Il y a, avons-nous appris, une réelle volonté des deux pays de formaliser la coopération entre leurs PME.

Oui en effet, et c’était l’un des objectifs du Forum. Aussi, l’idée de signer une convention avec l’Union congolaise des PME  a-t-elle été émise et approuvée. Les gouvernements ont pris l’engagement de s’y atteler. 

 

Parlant des pouvoirs publics, où en sont les projets que vous avez soumis au gouvernement ivoirien ? Nous citons entre autres : la reprise de Gonfreville,  de la BICICI, la mise à disposition de bas-fonds et d’espaces arables, le fonds de garanti avec la BNI etc. ?

Tous ces projets sont sur la table et nous espérons que les pouvoirs publics et nos différents partenaires nous accompagnerons jusqu’à leurs finalisations,  afin que les PME soient plus fortes et soutiennent davantage notre économie. Récemment, nous avons écrit au Ministre Adjoumani dans ce sens et nous attendons toujours. 

Votre récente actualité, avant votre participation au forum de Brazzaville, avait eu pour point d’orgue votre séance de travail, du samedi 18 mars 2023, avec les ‘’Pinassiers’’.

Nous avons eu une séance de travail avec les acteurs de cette filière, les Pinassiers qui sont membres de la CPUPME.CI. Nos échanges ont porté sur plusieurs sujets.  Je retiens que les acteurs souhaitent être accompagnés dans leur effort de modernisation de la gestion, de la flotte, des quais, de la sécurité, de la sureté des passagers, des conditions de travail etc.

Nous avons mobilisé une équipe d’experts de la CPUPME CI avec à sa tête le Président Brou Sébastien afin  d’apporter des éléments  de réponse le plus vite possible aux préoccupations de nos collègues de la filière transport lagunaire.

 

En termes de capacités, que représente, cette filière ?

Très peu de nos concitoyens savent que les pinasses exercent dans notre pays depuis 1926. Aujourd’hui, cette filière compte près de 100 lignes et neuf communes sur 9/10 sont régulièrement desservies. Tenez-vous bien, contrairement aux apparences et autres clichés, c’est l’un des moyens de transport les plus fiables. Les membres de cette filière sont en règle administrativement et juridiquement et ils ne déplorent aucun accident.

 

Un appel aux gouvernants ?

Le même que nous n’avons de cesse de répéter : négliger les PME, les tenir à l’écart de certains marchés, de certaines décisions, ne pas tenir compte de leur desiderata, c’est tuer dans l’œuf l’économie réelle de la Côte d’Ivoire ; c’est ruiner les efforts de relance économique et de diversification entrepris par le chef de l’État. Un nouvel ordre mondial se dessine sous nos yeux, nous devons être, contributeurs, pas spectateurs. C’est donc l’occasion de repenser nos économies en s’en a appropriant totalement. Je ne crois pas à l’aide telle que nous la voyons, je crois plutôt au travail.

Ledebativorie.net

par Christian Kocani

Quitter la version mobile