commerce illicite-Les éléphants d’Afrique continuent de souffrir. Les braconniers et les trafiquants continuent leur sale besogne de destruction des éléphants que ce soit de la forêt comme de la savane. Les dernières évaluations mettent en évidence une diminution importante du nombre d’éléphants d’Afrique sur l’ensemble du continent.
La conversion continue de leurs habitats, principalement à des fins agricoles, entre autres utilisations des terres, constitue une autre menace importante pour les éléphants. Selon l’UICN, la population des éléphants d’Afrique est passée de 526 000 à 415 000 entre 2010 et 2019. Mais une autre espèce, appelée l’éléphant des forêts, vivant aussi sur le continent, s’avère encore plus fragile, du fait de la réduction voire de la perte de son habitat et le braconnage. Une étude internationale menée en Afrique centrale et publiée en 2013 a montré qu’entre 2002 et 2011, 62 % des populations se sont divisées et ont quantitativement diminué. Si cette vitesse de déclin perdure, ils pourraient disparaître du territoire d’ici à 2025.
Espèce en baisse
En conséquence, certaines populations d’éléphants de forêt se sont stabilisées dans des aires de conservation adéquatement gérées, comme au Gabon et en République du Congo. Le nombre d’éléphants de savane est également stable ou augmente depuis des décennies, en particulier dans l’aire de conservation transfrontalière Kavango-Zambèze, qui abrite la plus grande sous-population de cette espèce sur le continent. « Bien que les résultats de l’évaluation placent la population continentale d’éléphants de savane dans la catégorie ‘En danger’, il est important de garder à l’esprit qu’à l’échelle de certains sites, certaines sous-populations sont en plein essor. Pour cette raison, une grande prudence et des connaissances locales sont nécessaires lors de la traduction de ces résultats en politiques », a déclaré le Dr Dave Balfour, évaluateur des éléphants d’Afrique et membre du Groupe de spécialistes de la CSE-UICN sur les éléphants d’Afrique.
Les ONG de défense des éléphants comme EAGLE Enforcement s’engagent dans répression contre les trafiquants de défenses d’éléphants en Afrique, d’autres ONG internationales de protection des espèces protégées en voie d’extinction font des recommandations: maintenir les forêts et savanes, limiter voire interdire la chasse et lutter plus sévèrement encore contre le braconnage et le commerce illégal.
Suite au déclin de leurs populations depuis plusieurs décennies, en raison du braconnage pour ivoire et de la perte d’habitats, les éléphants d’Afrique sont classés « En danger critique d’extinction ».
réelle menace d’extinction
En effet, les éléphants sont abattus illégalement pour leur viande, leur peau, mais aussi et surtout pour leur ivoire. Entre 20 000 et 30 000 éléphants sont ainsi tués par les braconniers chaque année en Afrique. Ce qui est grave, c’est l’existence de marchés domestiques de l’ivoire en Asie et en Afrique stimulant du coup la demande. Ces marchés sont, au moins en partie, alimentés par le commerce illégal à l’origine de ce massacre des éléphants. La demande d’ivoire pour la fabrication d’objets de décoration, de bijoux et de bibelots est en train de pousser les éléphants au bord de l’extinction. Ainsi, d’importants réseaux criminels organisés sont impliqués dans le commerce illégal d’ivoire pour tirer profit de cette demande.
L’inquiétude est grande pour les éléphants d’Afrique, du fait de la demande persistante d’ivoire et des pressions humaines croissantes sur les terres sauvages du continent. Parfois abattus pour leur viande et leur peau, ils attirent surtout la convoitise des réseaux criminels pour leurs défenses. Leurs longues incisives sont utilisées dans la fabrication d’objets de décoration et de bijoux.
Au Togo, depuis les années 90,
la population d’éléphants a subi de la part des communautés riveraines, des pressions qui se traduisent surtout par l’envahissement du parc à des fins anthropiques. Mais les éléphants sont de retour. En février dernier, un troupeau d’une soixantaine d’éléphants a été localisé à Korbongou dans le Nord-est de la région des Savanes. Une équipe de forestiers suivrait leur progression.
Pourtant, ces éléphants restent menacés au Togo. Et, le dernier inventaire estime leur nombre à 182 au Togo, selon le rapport du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF). A part le commerce illicite d’ivoire, il faut réduire les conflits hommes/éléphants, à la coexistence durable des pachydermes avec les communautés locales et à la création d’entreprises de biodiversité. (EAGLE-Togo/avril/2023
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