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Procés déchets toxiques-Charles Koffi annonce: «Je serai à ce procès après le 21 avril prochain à condition que Gohourou Claude ait payé la consignation qui sera fixée par le Tribunal Correctionnel…»

 

Procés déchets toxiques- «Je serai à ce procès et j’espère bien que le sieur GOHOUROU Claude et 5 de ses suiveurs, prétendues victimes  des déchets toxiques y seront aussi pour assumer leur plainte et la soutenir. A défaut, j’intenterai un procès en dénonciation calomnieuse contre eux», a déclaré Charles Koffi, lors de la conférence de presse tenue ce jeudi 13 avril 2023 à  Abidjan.     

Et d’ajouter : « Exception faite  des 4 milliards 658 milliards de f CFA détournés par Gohourou Claude à Afriland first Bank, il est aussi impliqué dans un autre détournement de 9 milliards 5 millions 419 mille 629 f CFA a la Société Générale en Côte d’Ivoire dite SGCI…». Une déclaration en réaction à l’annonce d’un procès intenté contre lui et devant se tenir le 21 avril prochain sur  plainte de Gohourou Claude et 5 autres victimes  des déchets toxiques.

«Je viens de voir ce jour, du mercredi 12 avril 2023, dans un quotidien en ligne, une prétendue plainte portée contre moi par le nommé GOHOROU Claude, se disant Président de la Coordination Nationale des Victimes des Déchets Toxiques  de Côte d’Ivoire dite CNDVT-CI et 5 individus, passant pour être victimes des déchets toxiques sur les 6.624 dont je suis mandataire. Ces 5 individus manifestement manipulés par le sieur GOHOUROU Claude sont : Monsieur N’GUESSAN N’guessan Joseph né le 1er  janvier 1976 à M’bahiakro, madame KO Hélène née le 1er  janvier à Gagnoa, sans aucune précision sur sa date de naissance, monsieur KONFE Nouhoum né le 27 décembre 2004 à Cocody, monsieur DJADJA Ablé Marc né le 21 février 1958 à Akandjé et dame AKICHI Adjo Clémence née le 21 mars à Abidjan.

Concernant les soi-disant  plaignantes KO Hélène et AKICHI Adjo Clémence, le nommé GOHOUROU Claude ne connait même pas la date de naissance de la première et concernant le seconde, son lieu de naissance. Lui qui, pourtant, prétend les connaître.

J’en ris tout simplement parce que c’est une plainte fantaisiste et complaisante. C’est une plainte réchauffée et pour cause : elle a été purement simplement rejetée par le Procureur Général près la Cour d’Appel d’Abidjan qui en était saisi par les 6 plaisantins susnommés y compris Gohourou Claude sous le numéro 295/AD du 29 mars 2022 comme indiqué dans ledit quotidien», soutient Charles Koffi, président du Réseau national  pour  la défense des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire.

LIRE:https://www.ledebativoirien.net/2023/01/affaire-dechets-toxiques-a-abidjan-le-president-ouattara-a-recu-les-requisitions-ecrites-du-ministere-public-pres-la-cour-dappel/

« Aussi, cette situation m’oblige-t-elle à vous expliquer un tant soit peu le fonctionnement de l’appareil judiciaire. GOHOUROU Claude et autres avaient saisi le Procureur Général près la Cour d’Appel du Plateau de cette plainte le 29 mars 2022 comme indiqué plus haut.

Dans l’appareil Judiciaire, le Ministère Public couramment appelé Parquet est le représentant de la société. Il désigne le corps des magistrats chargé de requérir l’application de la loi et de conduire l’action pénale au nom des intérêts de la société. Il est représenté au niveau du Tribunal de Première Instance par le Procureur de la République, ses adjoints et substituts. Au niveau de la Cour d’Appel, par le Procureur Général et les Avocats Généraux et au niveau de la Cour de Cassation et du Conseil d’Etat par le Procureur Général près la Cour de Cassation et du Conseil d’Etat et les Avocats Généraux près lesdites Cours.

En outre, le Ministère Public saisi d’une plainte à l’opportunité des poursuites. En d’autres termes, lorsqu’il est saisi d’une plainte, il l’examine, à l’effet de voir s’il y a des charges suffisantes pour ouvrir un procès. A défaut, il classe cette procédure sans suite.

En l’espèce, GOHOUROU Claude a formé le 09 janvier 2018, un pourvoi en cassation contre l’arrêt n°645/16 rendu le 27 juillet 2016 par la Première Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel du Plateau, qui l’avait condamné à 20 ans de prison ferme et à 3 millions de F CFA d’amende pour abus de confiance et blanchiment de capitaux portant sur les 4 milliards 658 millions  de F CFA.

Le 28 novembre 2019, par arrêt n°204.P.e/19, la Cour de Cassation a confirmé sa condamnation à 20 ans de prison ferme pour abus et cassé partiellement son autre condamnation également à 20 ans de prison ferme pour blanchiment de capitaux. Cette dernière infraction a été renvoyée par la Cour de Cassation devant la Première Chambre de la Cour d’Appel du plateau composée d’autres magistrats pour le rejuger sur celle-ci», explique Charles Koffi. Il ajoute :

« C’est à l’occasion du réexamen de cette infraction relative au blanchiment de capitaux que le nommé GOHOUROU Claude et ses 5 suiveurs ont déposé leur plainte pour faux en écriture privée de commerce ou de banque et tentative d’escroquerie  devant le Procureur Général.

Dans l’arrêt n°145/22 Cor-1 intervenu le 18 mai 2022 devant cette Cour d’Appel Correctionnelle, le sieur GOHOUROU Claude a demandé l’irrecevabilité de ma constitution de partie civile et aussi celle concernant les 6.623 victimes.

Voici la réponse de ladite Cour à la page 20 du  dispositif de cet arrêt concernant les deux points suscités:

« PAR CES MOTIFS

En la forme

Rejette la demande formulée par le prévenu (c’est-à-dire le nommé GOHOUROU Claude) tendant à l’irrecevabilité de la constitution de partie civile de KOFFI Hanon Charles pour son compte et celui des victimes des déchets toxiques ;

Rejette en outre la demande du prévenu tendant à statuer à nouveau sur les faits d’abus de confiance, ayant condamné GOHOUROU Ziallo Claude François et autres à 20 ans d’emprisonnement chacun et à 3. 000. 000  francs d’amende ».

Autrement dit, ce dernier arrêt rendu dans cette affaire me reconnait comme le seul et unique représentant des 6.624 victimes précitées et aussi a affirmé que GOHOUROU Claude a été définitivement condamné à 20 ans de prison ferme pour avoir détourné les 4 milliards 658 millions de F CFA de ces 6.624 victimes dont je suis le mandataire.

Pis,  à la page 15 dudit arrêt, après la déclaration mensongère du nommé GOHOUROU Claude selon laquelle, les 4 milliards 658 millions de F CFA sont encore en dépôt sur le compte de la Coordination logé à ACCESS BANK, et sur les faits de blanchiment de capitaux affirmant que les fonds dont on lui reproche le détournement ne proviennent pas d’un crime ou d’un délit,le Procureur Général saisi de ladite plainte a requis de la Cour, la condamnation de GOHOUROU Claude également à 20 ans de prison ferme pour blanchiment de capitaux. A cet effet, il a déclaré ce qui suit :

« Le Ministère Public estimant qu’il y a des éléments à charge contre le prévenu GOHOUROU Ziallo Claude François  a requis la confirmation du jugement querellé en ce qu’il l’a déclaré coupable des faits de blanchiments de capitaux et prononcé à son encontre, une peine privative de liberté », indique  le président du Renadvidet-CI. Et d’interroger :

« Mais, comment cette plainte rejetée par le Procureur Général a-t-elle été remise sur la sellette par l’affabulateur de GOHOUROU Claude ?

En effet, après le rejet de cette plainte par le Procureur Général de la Cour d’Appel du Plateau, GOHOUROU Claude a saisi le Tribunal Correctionnel. Dans cette procédure, le plaignant saisit un Commissaire de Justice (un Huissier) qui fait une citation correctionnelle en fixant une date d’audience.

Advenue cette date, le Tribunal appelle l’affaire et en raison du montant demandé à titre de dommages et intérêts par le plaignant fixe une consignation en renvoyant l’affaire à une autre date d’audience. Lorsque cette consignation est payée par le plaignant à cette audience, le Tribunal la renvoie à nouveau pour l’ouverture du procès. Et c’est l’occasion de celui-ci,  que le Tribunal examine le bien-fondé de cette plainte en écoutant toutes les parties. C’est donc à cette procédure qu’a recouru l’infortuné GOHOUROU Claude et ses 5 suiveurs pour divertir l’opinion.

Pour en venir aux griefs de cette plainte, GOHOUROU Claude veut faire croire, que c’est à cause des factures que nous avons versées pour la première fois, le 17 août 2021, devant la Cour d’Appel Civile d’Abidjan pour justifier les dommages et intérêts de 2 milliards de FCFA  que le RENADVIDET-CI a sollicités pour certains préjudices financiers soufferts par lui sans compter ceux moraux du fait  dudit détournement, qu’ il a été condamné à 20 ans de prison ferme.

Cette condamnation à 20 ans de prison ferme portant sur le détournement de ces 4 milliards 658 millions est intervenue devant la Première Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel du Plateau le 27 juillet 2016 et définitivement confirmée à son encontre le 28 novembre 2019 et à l’encontre de ses co-prévenus le même 27 juillet 2016.

Alors que  cette somme de 264.960.000  millions de F CFA issue des différentes factures versées par le RENADVIDET-CI dont je suis le Président dans ladite procédure pour justifier les dépenses liées aux déplacements des victimes depuis 2009 à ce jour, soit 14 années de procédures judiciaires sans répit ; lesquelles dépenses continuent à ce jour d’être effectuées par le RENADVIDET-CI sans discontinuer; cette somme constitue à la vérité, une infime partie des frais engagés par ladite association. »

« Car, nombre d’entre-eux ne pouvaient être matériellement facturés, à savoir les conférences de presse, les interviews, les différentes parutions dans les presses écrites, les manifestations pacifiques, les dépenses sanitaires de ces victimes et autres….

Par ailleurs, c’est sur la base de cette décision correctionnelle définitive qui n’a pas statué sur l’indemnisation des victimes, que ces dernières ont saisi le 06 mars 2018, le Tribunal Civil d’Abidjan, pour le voir condamner GOHOROU Claude et autres au remboursement de leur indemnisation détournée. Le 28 janvier 2021, le Tribunal Civil, par jugement n°73, a condamné GOHOUROU Claude et autres à payer solidairement à certaines d’entre-elles, la somme d’un milliard deux cent dix millions cinq cent soixante mille F CFA et rejeté la demande du RENADVIDET-CI tendant à se voir allouer la somme de 2 milliards de F CFA à titre de dommages et intérêts pour toute cause de préjudices confondus.

Cette demande a été rejetée par le Tribunal au motif que cette association n’avait pas rapportée la preuve de ces dépenses. Les victimes ont donc interjeté appel de ce jugement et devant la Cour d’Appel Civile ont produit les factures que GOHOUROU Claude qui n’a pas effectué ces dépenses qualifie de faux et la liste des 6.624 victimes au rang desquelles 5 suiveurs de celui-ci auraient souligné ne m’avoir pas donné mandat d’agir en leur nom et pour le compte. 5 personnes sur 6.624 victimes, c’est ridicule… », Explique-t-il longuement.

Enfin  pour finir, dira-t-il, « je voudrais faire observer, que pendant que GOHOUROU Claude avait fui la justice suite à sa condamnation à 20 ans de prison ferme pour abus de confiance portant sur les 4.658 milliards de F CFA, c’est le nommé KONE Cheick Oumar qui croyait qu’en soudoyant certains magistrats, il se tirerait d’affaire.

Mais, mal lui en prit.  Aujourd’hui, ruiné, il m’a demandé lors d’une procédure,  un délai de grâce de près d’une année pour payer la modique somme de 750 mille F CFA. GOHOUROU Claude revenu avec certaines assurances de ses soutiens politiques avec lesquels il a détourné notre argent s’est aussi engagé dans cette même voie avec le reste de notre argent détourné. Nous suivons de près cette entreprise et nous verrons incessamment où elle le conduira. Ce, de quoi nous sommes surs et certains, est que in fine, il perdra toutes ses plumes.

En tout état de cause, Je serai à ce procès après le  21 avril prochain à condition que GOHOUROU Claude ait  payé la consignation qui sera fixée par le Tribunal Correctionnel pour l’ouverture de ce procès et le grand déballage s’y fera avec un nouveau détournement de neuf milliards cinq millions quatre cent dix-neuf mille six cent vingt-neuf (9.00.419.629) F CFA qu’il aurait aussi détournés à la SGCI.

J’espère qu’il sera aussi présent avec ses 5 suiveurs pour assumer leur plainte et valablement la soutenir. A défaut, j’intenterai à leur encontre, une action  en dénonciation calomnieuse », termine- Charles Koffi, en attendant l’audience du 21  avril 2023 face  à  Gohourou Claude et autres.

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Grace Ozhylly

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