alcool et drogue-Une nuit chaude à Bouaké. C’est Rougeot, moto taxi maitre qui fait office de guide dès que nous arrivons à Bouaké. Il exerce cette profession depuis la crise militaro politique qui a fait de cette ville la capitale de la rébellion. Dès que nous déclinons notre identité, il nous fait savoir qu’il est dans le secret des dieux à Bouaké.
du bon prix
Sous sa férule, nous nous rendons sans autre forme de procès au ’’temple’’ Aklomiombla sis au quartier Habitat Sicogi précisément au fromager. Ici c’est la rue Princesse de Bouaké Elle a atteint son apogée en pleine guerre militaro politique. Les belles de nuit signalent leur présence dès la tombée de la nuit. Elles sont de divers groupes, malinké, baoulé etc. et la filière nigériane. Ici, la passe revient à 2000F soit 1000F pour la chambre et 1000F pour la travailleuse du sexe. L’âge oscille entre 16 et 32 ans.
Toutefois, si vous n’avez pas 2000F, vous pouvez trouver un modus vivendi avec la péripatéticienne. De ce point de vue, avec 1000F, vous pouvez vous offrir une partie de jambes en l’air mais, à 300m de l’hôtel et à ciel ouvert dans une pénombre indescriptible et dans un potager avec tout ce que cela comporte comme risques.
Un reptile indiscret est souventes fois le bienvenu. Il nous a été signalé que certaines prostituées sans foi ni loi en profitent de connivence avec des scélérats aux aguets pour vous agresser à l’arme blanche. Ces dernières sont des adeptes indécrottables de Bacchus. Pis, ce sont de redoutables dealers. Si en plus de la passe en plein air, vous désirez la drogue, si vous avez le code, elles vous serviront contre monnaie sonnante et trébuchante.
Mais elle tient à préciser qu’elle n’accepte jamais de se rendre au domicile du client eu égard à une mesure de sécurité. Joyce affirme qu’elle est à Bouaké depuis 12 jours. Sa tirelire contiendrait déjà la somme de 125 000F. Il faut dire que c’est une très belle demoiselle qui selon le gérant serait très sollicitée. Il y a même deux étudiantes de l’université Alassane Ouattara et une inscrite dans une grande école de Bouaké qui figure dans l’écurie du gérant qui précise qu’il renouvelle fréquemment son’’écurie’’.
Les filles se démarquent de l’autre lieu par leur stature. Ce sont essentiellement des ivoiriennes qui pour la plupart ont fait leurs armes à l’hôtel Aklomiombla. D’ailleurs, les jours sans, elles y retournent. Ensuite, notre guide d’un jour nous conduit à quelques pas de là, au trou.
C’est 1000F par bébé, précise Rougeot. » Notre curiosité rampante nous mène vers la ‘’vigile’’ des bébés. Effectivement nous découvrons avec stupeur 7 bébés couverts chaudement et qui attendent leurs génitrices. Ici, la nuit coûte 5000F et la chambre varie de 2000 à 2500F dans un lieu des plus insalubres. A suivre…
Ledebativoirien.net
Yolande Nédiou