Une greffière de la première chambre civile de la Cour d’Appel d’Abidjan répondant aux initiales DL accusée par les victimes des déchets toxiques de retenir une décision en leur faveur ‘‘pour ses propres intérêts au profit de la Société Générale Côte d’Ivoire’’.
En effet, indiquent les victimes, le 02 juin 2022, le tribunal civil d’Abidjan a rendu un jugement contradictoire à l’égard de la Société Générale Côte d’Ivoire dite SGCI et par défaut, à l’égard du Cabinet Leigh Day & Co. Jugement aux termes duquel, le cabinet Leigh Day & Co a été condamné à reverser au RENADVIDET-CI, la somme de trois milliards six cent treize millions huit cent soixante-huit mille cent quatre-vingt-dix-neuf (3. 613. 868. 199) FCFA pour l’indemnisation de 5.045 victimes, membres de cette association sur les 11. 189 à ce jour non encore indemnisées, selon le rapport d’audit judiciaire du 18 janvier 2022.
« Ce jugement a été confirme par la première chambre civile de la Cour d’Appel d’Abidjan le 28 avril 2023 », indique Charles Koffi, président du Renadvidet-ci. Il explique : « Suite aux diligences faites par moi, au greffe de la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau, il y a de cela 3 semaines, dame D. Lou, greffière de la chambre de cette Cour, m’avait donné l’information selon laquelle, cet arrêt dont nous sommes bénéficiaires, revenu pour corrections à la demande dudit président lui avait été transmis à nouveau par elle, pour signature.
Constatant que des décisions rendues à la même période, semble-t-il même avant, avaient été déjà signées par ledit président, j’ai demande à quatre septuagénaires, victimes des déchets toxiques, membres du bureau exécutif du Renadvidet-CI, de se rapprocher du président de la Cour d’Appel, à l’effet de s’enquérir de l’état de notre décision sus évoquée.
Arrives autour de 8 heures 30 minutes au secrétariat dudit président, ces victimes ont été bien accueillies par la secrétaire de celui-ci ; laquelle après leur avoir demandé les nouvelles, les avait conseillé de se rapprocher de la greffière de cette chambre aux fins de se renseigner sur l’état de la décision en cause.
Curieusement audit greffe, cette dernière leur a fait savoir que le dossier se trouvait encore à son niveau. Aussi, avait-t-elle justifie cela, par le fait que les noms sont nombreux et qu’elle devait prendre tout son temps pour les saisir.
cette information m’ayant été rapportée, je lui avais fait savoir séance tenante au téléphone, que non seulement, ce n’est pas l’arrêt que nous devons exécuter mais plutôt le jugement dont nous détenons la grosse et qui comporte lesdits noms, ce qui veut dire qu’il n’est plus besoin de citer tous ces noms ; il s’agit d’écrire simplement « Sylla Baba et autres » mais aussi et surtout, qu’elle-même avait affirmé à l’un des collaborateurs de notre avocat et à moi-même, il y a de cela 3 semaines comme susdit, que l’arrêt en cause se trouvait à la signature sur le bureau du président de la Cour d’Appel.
De fait, s’il est vrai que c’est le cabinet Leigh Day & Co qui a été condamné au reversement desdits fonds, c’est à la SGCI, dépositaire de ces fonds et ayant eu la charge exclusive de ceux-ci qui, en faisant appel du jugement pour faire valoir que notre compte est de 0 FCFA, de les reverser à notre association.
Faute par elle de s’exécuter, elle sera attraite par nous, devant le pole économique d’Abidjan pour abus de confiance et infractions connexes portant sur ces fonds. Nous concluons donc que cette décision est retenue à dessein par ladite greffière pour satisfaire ses propres intérêts et dans l’intérêt de la SGCI », explique-t-il.
« C’est pourquoi, au nom des victimes bénéficiaires de ces fonds et au mien propre, je saisirai dès ce, mardi 25 juillet 2023, l’Inspecteur Général des Services Judiciaires, à l’effet de dénoncer de façon vigoureuse ce comportement anti-administratif et anti légal dont l’objectif vise à nous entrainer à la vacance judiciaire prévue au 31 juillet prochain et au retour de celle-ci prévue en octobre prochain. »
Charles Koffi président du Renadvidet-ci poursuit :
Pour le président du Renadvidet-Ci, l’attitude de la greffière pourrait justifier par deux raisons : « Soit elle attend que les victimes la soudoient pour faire le travail pour lequel elle est payée à la fin de chaque mois par les contribuables au rang desquels nous figurons, soit elle aurait été corrompue par l’un de nos adversaires, à l’effet de faire trainer intentionnellement en longueur l’exécution par nous, de cet arrêt. Ce qui est dommageable».
Dans ce dossier d’indemnisation, l’on constate que les victimes ne sont pas au bout de leur peine, depuis cette affaire qui date de 2006. Un dossier qui pourrait connaitre un terme sans délai fin, par la prise de décisions de justice conformes au droit et aussi par l’impartialité du personnel judiciaire dans l’exercice de leurs missions administratives.