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Côte d’Ivoire-Adjamé-Bingerville : des clarifications sur l’inamovibilité des chefs de catégories apportées avant la consultation populaire

 

Adjamé-Bingerville, des notables expliquent clairement la question de l’inamovibilité des chefs de catégories soulevée par certains membres des classes d’âge et des générations, relativement  à  la désignation du chef du village. Des explications claires, livrées, ce jeudi 3 août 2023.

L’imagination est fertile et excellente du côté de l’équipe de l’ex chef d’Adjamé-Bingerville dont  l’arrêté préfectoral a été annulé par le Conseil d’Etat et à l’origine de la nouvelle consultation populaire annoncée par le Préfet d’Abidjan. Et là, c’est peu, à l’observation, de dire que le déchu Awaka Agbo Ghislain Alfred et ses amis, tous malheureux ont un incroyable talent.

Le Préfet d’Abidjan Goun François Germain, depuis ses bureaux au Plateau en est impressionné après la rencontre entre lui, et la communauté villageoise du 26 juillet 2023 à la place publique du village « Gbêgrêkoumin ». Quelles sont  les Nouvelles trouvailles ? Vous allez savoir.

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Après avoir été désavouée à la la rencontre organisée par le Préfet d’Abidjan, une trentaine de personnes d’Adjamé-Bingerville  qui, le 26 juillet dernier tenaient  à peine sous une bâche de 50 places dressée pour l’importante rencontre, ne s’avouent  pas encore sortie du rêve de diriger la chefferie dudit village. Une bourg  de plus de village de 4 000 âmes visiblement toutes dressées derrière celui qu’elles désignent comme leur Chef, Mobio Aboussou Georges-Guy. Ne dites pas que le Préfet d’Abidjan, ce  26 juillet 2023 a palpé cette réalité, de sa  propre initiative.

Mais ce petit groupe de personnes ressortissant dudit village,  s’investit encore  corps et âme dans une parade de communication à  travers plusieurs médias et réseaux sociaux. Est-ce pour se consoler, de cette déconvenue ?  Mais, elles savent que le Préfet d’Abidjan n’est pas dupe, encore moins l’opinion nationale qui a pu assister en direct, à cette « Consultation Populaire ».

Dans une publication faite dans un blog « audace24 », l’équipe du déchu Monsieur Awaka écrit ceci : « Adjamé Bingerville: enfin : les Chefs des catégories ayant désigné AWAKA comme Chef du village sont reconnus comme des chefs authentiques par le camp Aboussou »-allusion faite à Mobio Aboussou Georges-Guy, désigné  par la communauté villageoise et opposé à AWAKA. Une petite manipulation après la déroute de la  place « Gbêgrêkoumin ».

En effet, ces partisans de, Awaka veulent tout simplement dire que, même s’ils n’ont pas été nombreux, (une trentaine ce jour-là), le Préfet d’Abidjan ne doit pas en tenir compte, mais plutôt du système par lequel ils ont opéré  le choix du chef de village dont l’arrêté a été annulé.  Ainsi, selon eux, « seuls les chefs de catégories désignent le Chef du village ». Chefs de catégories qui, disent-ils, sont inamovibles.

Mais, si tel avait été le cas, pourquoi, l’on s’est alors retrouvé dans une telle situation nécessitant  une nouvelle consultation, annoncée par le Préfet ? Si le choix des chefs des catégories est utile, il tient compte du choix populaire de la communauté exprimé par le NOMBRE, qui est l’ensemble des membres des catégories se reconnaissant en la légitimité de leurs chefs.

A PROPOS DE L’INAMOVIBILITE DES CHEFS DE CATEGORIES

Un notable fait des précisions à cet effet. « Selon les Us et Coutumes Atchan, les chefs de catégories ne sont pas inamovibles, seuls le sont, le Nanan et les chefs de familles. Si les chefs de villages ne sont pas inamovibles, ce ne sont pas des chefs de catégories qui le seraient. A Anono, deux chefs du village ont été destitués durant les mandats des Gnandô et des Dougbô. Les exemples de ce genre sont nombreux. Les chefs de catégorie et de génération sont des personnes reconnues comme tels par leurs amis, mais le Nanan et les chefs de familles le sont par la nature ». Il poursuit :Revenons-en aux chefs de catégories d’Awaka cités dans l’écris du blog, cas par cas.

Au Niveau des Tchagba Djéhou :

Bruno Adokou, le chef désigné de la catégorie étant parti résider au Canada, il a été remplacé par Athé Bongba Alain. Ce dernier, dans l’exercice de ses nouvelles fonctions, s’est rendu coupable de malversations graves entamant l’image de la catégorie et même celle du village. C’est alors qu’il a été débarqué au même moment que le porte-parole de la catégorie, en l’occurrence Ismaël Abriki pour être remplacé par ALLE Souka Iréné, et ce, durant le pouvoir des Dougbô. Ce qui veut dire que sa destitution n’est nullement liée à la crise de chefferie actuelle.

Au niveau des Tchagba Dongba :

Dogbo Mobio Maurice Innocent, MDL à Facobly a été désigné par sa catégorie comme Chef, et bien plus tard, il a été désigné par les doyens du village notamment les parrains des Tchagba comme Chef Guerrier. Sa nomination a laissé vacant, le poste de Chef de catégorie, parce que dans les Us et Coutumes Atchan, une seule personne ne peut occuper deux postes aussi importants.

Il a été remplacé par Adjesson Toussaint. Nous allons expressément sauter le cas des Tchagba Agban, parce qu’il est l’élément clé du dénouement de la crise.

Au niveau des Tchagba Assoukrou :

Dans cette catégorie, son chef initial Kokou Ayake Germain qui s’est rendu coupable de malversations graves, a été destitué et remplacé par Ante Jean Eugues. Il est bon d’indiquer qu’un chef de catégorie, selon les Us et Coutumes, tout comme un chef de génération ou un Chef de village, qui se rend coupable de délits graves (vol, pillage, détournement, manquements, immoralité, assassinat….) peut être destitué. Athé Bongba Alain qui affirme qu’on ne destitue pas un Chef de catégorie, a lui-même destitué, avec son acolyte, Ismaël Abriki, le premier Doyen de la Génération Tchagba en la personne de Diédan Joseph. Toutes les démarches pour le rétablir sont restées vaines jusqu’à sa mort. Pareil pour le 1er  chef des Dougbô Djéhou, Allouo Danho Sebastien, débarqué de sa catégorie mais aujourd’hui, Doyen de la Génération Dougbô, par rapport à son âge ».

Au niveau des Tchagba Agban :

Koudjé Assandré Magloire est, sans protestation, l’unique chef de catégorie, reconnu par tous, les deux camps. « Koudjé Assandré Magloire, dont l’autorité en qualité de Chef de la catégorie Tchagba Agban fait l’unanimité des deux parties, est la clé du Puzzle de la crise. Il se trouve que les deux personnes se disputant la légitimité, notamment Mobio Aboussou et Awaka Ghislain sont issues de cette même catégorie. Tout l’intérêt se trouve dans la question de savoir, lequel des deux protagonistes a été choisi pour candidater au nom de la catégorie Tchagba Agban.

  Pour « l’incontesté et incontestable » Koudje Magloire, Mobio Aboussou Georges-Guy et Aga Isaac Césaire sont les deux noms proposés par sa catégorie. Awaka Agbo Ghislain n’a pas été désigné par la catégorie qu’il dirige. » D’où vient-il qu’il est alors nommé Chef du village sans avoir été choisi par sa catégorie ? ». Voilà toute la question qui est  à l’origine de la crise dans le village Adjamé-Bingerville.

« Tous les chefs de catégories qui se réclament d’Awaka, n’ont donc aucune légitimité, parce que destitués, pour la plus part, pour déchéance morale, à l’instar de leur mentor », ajoute le notable interrogé. En définitive, ce serait un gros scandale que de ramener Awaka à la tête du village. « S’il a réussi à tromper l’administration une fois, ce ne sera pas cette fois, parce que comme dirait l’autre » conclue-t-il. Il est claire qu’avec le passif  de la  question de chefferie, à Adjamé-Bingerville, le Préfet traite avec sérieux le retour à la quiétude dans cette partie de l’ancienne capitale  ivoirienne.

Ledebativoirien.net

GRACE  OZHYLLY

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