Tiassalé et la tension électorale : «C’est une situation très stressante, Je ne me sens pas en sécurité à Tiassalé, mais je ne renoncerai pas » Assalé Tiémoko
Tiassalé, le candidat indépendant à l’élection municipal, du 2 septembre 2023 dans cette circonscription électorale (sud de la Côte d’Ivoire), le journaliste-Maire sortant Antoine Assalé Tiémoko a crié fort au complot électoral, face aux médias, ce vendredi 11 août 2023 à Abidjan. A quelques trois semaines des joutes.
« Ce n’est pas une victimisation, mais des faits réels que je dénonce et le gouvernement ne dit rien. Le Préfet de Tiassalé est mis en mission pour que je ne sois plus le maire de Tiassalé le 2 septembre 2023 », lâche droit, Assalé Tiémoko, des enregistrements audio dévoilant un complot au haut niveau à l’appui.
«Si le 2 septembre, les gens cassent les urnes dans les lieux où je vais gagner, le préfet dira aux forces de l’ordre de ne pas intervenir, puisqu’il dit déjà que j’ai préparé les gens à ne pas accepter ma défaite. Je ne me sens pas en sécurité à Tiassalé….mais je ne renoncerai pas…J’ai des raisons valables de dire que je suis dans l’insécurité. Je ne me victimise pas. J’ai déjà été agressé à Tiassalé… », Relate-t-il en revenantlonguement sur les circonstances de sa défaite de 16 voix contre le candidat du RHDP en 2016 aux législatives. Laquelle sera suivie successivement de deux victoires: législatives et municipale.
« Sur ma valeur intrinsèque, il sera difficile à Tiassalé au RDHP de gagner les élections là-bas contre Assalé Tiémojko. Ce n’est pas possible», parlant de la force de ses adversaires. « Ce que nous savons, c’est qu’ils préparent un braquage électoral. Quand le Préfet dit qu’il a été mis en mission contre Assalé à cause de l’affaire des datas internet et que le gouvernement l’attend, comment comprendre cela quand vous avez tous ces éléments en mains. Où est la victimisation.
Le statut général des membres du corps préfectoral dit: « Le membre du corps préfectoral a une obligation de réserve et de discrétion absolue pour toute information qu’il apprendrait dans le cadre de son travail ». Et de déplorer la connivence : « Même si le gouvernement a décidé de punir le maire, ce n’est pas au préfet de divulguer cela! C’est une faute grave qui engendre immédiatement son renvoi. Il a engagé le gouvernement dans un complot contre le Maire….
Si depuis la dénonciation, on l’avait arrêté, on m’arrachait l’argumentaire du complot. Mais on m’envoie des émissaires, des préfets hors grades pour me demander pardon et me convaincre moi, pour dire que le préfet n’a aucun rôle à jouer dans ces élections. Dans ce cas, pourquoi la Sous-préfète à l’ouest a été révoquée de ses fonctions parce qu’au cours d’une cérémonie, elle a parlé de quelqu’un…. »
Et de poursuivre ses dénonciations contre le préfet de Tiassalé qui, dans quelques semaines sera admis à faire valoir ses droits pour la retraite : « Donc, nous on va aux élections avec un Préfet à qui il reste 4 mois pour partir en retraite, qui va donner des ordres aux forces de l’ordre. La loi dit, pendant les élections, les candidats doivent déposer au préfet leur carnet de déplacement, pensez-vous que moi je vais donner mon carnet de déplacement à ce préfet-là?
J’ai les témoignages des populations de Tiassalé de ce que des gens les menacent et sont allés chez elles récupérer leurs cartes électeurs. J’ai saisi la CEI et puis, il n’y a rien.
Cela fait quatre mois que je me plains de cette situation. J’ai écrit au Ministre, j’ai attendu deux mois, j’ai écrit au Premier ministre, j’ai attendu trois semaines, j’ai écrit au Chef d’Etat. Personne n’a réagi. Au ministre j’ai envoyé un message disant:
« Monsieur le ministre j’ai compris votre malaise. Je sais que l’affaire vous dépasse. Mais ce que je vous demande, c’est de prendre le préfet et le mettre au bureau…et l’affaire est finie…».
Le Maire sortant, cansidat, Assalé Tiémoko ne passe pas par deux chemins pour accuser le Préfet de complot électoral dont celui-ci sera le metteur en scène et réalisateur à Tiassalé : « Le Préfet dit qu’il a été mis en mission par le gouvernement. J’ai écrit au Président de la République. Je tire ma conclusion pour dire que le Préfet est vraiment en mission pour le gouvernement et c’est ce que j’ai dit aux émissaires du ministre de l’Intérieur…
C’est une situation très stressante. Vous ne pouvez pas imaginer ce que je vis. Quand depuis quatre mois, vous sentez que petit-à-petit, quelque chose se met en place et que le 2 septembre, ça va s’opérer. Quand vous voyez un candidat qui monte sur un podium et que le préfet assis, il dit qu’il est déjà le maire de la ville et qu’il gère la ville. Il se lève, il prend les machines, il gratte les routes sans l’accord du maire.
Il se lève il enlève les ampoules, il les remplace, sans l’accord du maire. Alors que le gouvernement lui-même ne peut pas le faire sans l’accord du Maire. C’est une faute lourde. Est-ce que je peux me lever et dire en période électorale, que c’est moi le Président de la République? C’est une usurpation de titre punie par la loi. On est est où ? »
Face à une telle pression, va-t-il pour autant rénoncer et abandonner ? Ne le pensez-même pas avec Assalé Tiémoko. « On va se mobiliser et on va aller faire cette élection…On ira aux élections… ». Pour l’heure, le préfet n’a pu etre contacté par la rédaction de Ledebativoirien pour son appréciation des faits contre lui. Débat à suivre…
Ledebativoirien.net
Grace Ozhylly
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