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Côte d’Ivoire-inédite fête à Heineken Côte d’Ivoire: un début d’année très bruyant pour les employés avec un  mépris (Dossier)

Heineken Côte d’IvoireLes faits se déroulent 24H/24 entre fin 2022 et début 2023 à PK 24. Ils sont simplement dévastateurs. «Pas d’autre choix que de se réorganiser et de travailler différemment », déclare la direction de Brassivoire. Terrifiante a été, l’annonce en fin d’année 2022 et exécutée dès janvier 2023.Ne dites pas que c’est un début d’année très bruyant pour les employés avec un  mépris sur l’ensemble des mesures.

La situation a été intenable entre menaces et frayeur au sein des travailleurs de cette multinationale implantée et qui brasse la bière en Côte d’Ivoire, depuis 2015 c’est elle qui brasse aussi la bière mondiale Heineken. Selon que l’on écoute les explications de la direction générale ou que l’on suive la colère du syndicat des travailleurs, l’ambiance qui a animé la fin d’année 2022 et les débuts d’année 2023 au sein des bouteilles de Heineken, Desperados et Ivoire à Abidjan est époustouflante. Et pour cause. Ils sont noyés dans le flot de bière à BRASIVOIRE Année noire pour le personnel.

Retour sur chaque fin d’année, des licenciements qui sont la danse classique entre les bouteilles de bière! « Les emplois ne sont pas stables à Brassivoire. On ne peut y aller à la retraite. Dans les autres entreprises, tous les travailleurs sont heureux en fin d’année, mais à Brassivoire, c’est l’inquiétude…», ne cessent de lancer les membres du Syndicat National des Travailleurs des Brasseries-SynBrasseries à Brassivoire.

Ils ne verront plus le responsable dudit syndical Alain Titlo, aux côtés de la centrale, la Fédération des Travailleurs de Côte d’ivoire. Il a été viré pour avoir défendu les droits des employés à BRASSIVOIRE. Pas de doute sur l’atmosphère!

« Aujourd’hui, elle n’a pas d’autre choix que de se réorganiser et de travailler différemment pour atteindre ses ambitions, d’où la restructuration envisagée. Par ailleurs, il convient de préciser que nous n’avons pas déclaré faillite…», explique la direction générale de Brassivoire, dans la foulée du licenciement de près d’une trentaine de travailleurs d’un coup depuis 2 janvier 2023, comme elle l’a décidé.

Dans les cendres de la crise sociale à Brassivoire

Ce sont des travailleurs en tenues aperçus. Ils sont à la tâche, dans une condition particulière dans l’immense enceinte de la société Brassivoire. Elle est située à 5 kilomètres, sortie nord d’Abidjan. La colère se lit toujours sur les visages, mais, ils n’osent pour autant pas abandonner leurs postes de production des différentes bières de l’entreprise et commercialisées sur l’étendue du territoire ivoirien.

«Nous ne pouvions pas abandonner nos postes, même avec cette mauvaise annonce qui ne nous respecte pas…», confiait, celui qui fut, le secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs des Brasseries-Syn-Brasseries, Alain Titilo. Lorsqu’il était encore au sein de Brassivoire, il multipliait les réunions et rencontres sur le site par le syndicat à l’effet de plancher sur la suite à donner à la note portant licenciement de plus d’une vingtaine des travailleurs transmise par la direction de Brassivoire aux délégués du personnel.

C’est dans cette ambiance électrique entre des vas-et-viens que se tenaient des rencontres du Secrétaire Général de la Fédération des Travailleurs de Côte d’ivoire, centrale à laquelle est affilié le Syndicat National des Travailleurs des Brasseries-Syn-Brasseries et les syndiqués de Brassivoire. Le Secrétaire Général de la Fédération, Evariste Koudou a tenté en vain de démêler la situation à Brassivoire. Mais hélas !

Un grand complot pour créer une psychose au sein du personnel en cours

 «Nous avons été saisis par notre syndicat à l’effet d’intervenir parce que la direction de BRASSIVOIRE a annoncé des mesures de licenciement pour motif économique. Nous sommes venus vérifier si toutes les procédures qui concourent au licenciement pour ‘‘Motif Economique’’ ont été respectées. A l’analyse de tout ce qui nous a été présenté comme documents, nous constatons qu’en la matière, aucune règle n’a été respectée.

Même la première réunion qui doit être convoquée à l’Inspection du Travail pour annoncer cela, n’a pas été respectée ; parce que la direction, certainement a méprisé toutes ces procédures. Les délégués du personnel qui sont encore dans la peur depuis le licenciement de leur SG TITLO, n’ont pas eu le courrier de l’invitation que le jour de la réunion. La réunion elle-même n’a pas été présidée par un Inspecteur du Travail. La réunion a été entre les responsables de la direction et ils ont annoncé et en même temps donné la liste des libérés le 2 janvier 2023 », décrit, il y a de cela quelques  mois,  la voie du Secrétaire Général de la Fédération Koudou Evariste. C’est le décor et l’ambiance entre les travailleurs et la direction, à Brasivoire.

«Brassivoire s’est mépris sur l’ensemble des mesures amenant à un licenciement pour motif économique. Nous avons constaté qu’il y a vice de procédure sur ce qui a été annoncé aux travailleurs pour le licenciement. En tant que faîtière, nous dénonçons Brassivoire sur tout ce qui a été fait, parce que cette façon de licencier ne doit pas prospérer dans un Etat de droit comme la Côte d’Ivoire. Le licenciement pour motif économique est du lourd. Cela doit respecter toutes les procédures…» continue de crier le syndicaliste.

« Nous n’avons pas l’avis du Conseil National du Dialogue Social-CNDS, qui est un appendice du gouvernement. Pas de procès-verbaux des réunions. Aucun syndicat, aucun Inspecteur n’a participé à de telles réunions et un matin, on annonce qu’il y a un licenciement pour motif économique. Nous avons constaté qu’il y a de nombreuses failles. Nous, en tant que centrale syndicale, nous dénonçons et récusons cette façon de faire et tous les documents qui ont été faits. Pour nous, ils ne respectent pas la procédure ».

Evariste Koudou, Secrétaire général de la Fédération des syndicats des Travailleurs de Côte d’ivoire voyait déjà une réelle menace pour les travailleurs à BRASSIVOIRE dans leur ensemble : « En le faisant, on jette la psychose dans les rangs des travailleurs. Parce qu’on leur dit qu’à partir du, 2 janvier 2023, ils ne peuvent plus être dans l’entreprise, alors que l’entreprise elle-même n’a pas respecté la procédure…

C’est un complot contre le syndicat. Avec la direction de Brassivoire, nous étions déjà en négociation à l’Inspection du Travail pour satisfaire un certain nombre de réclamations et de revendications, notamment le paiement des heures supplémentaires revendiquées par les commerciaux, soit 800 heures depuis deux ans. Des propositions ont été faites avec chronogramme pour le paiement ».

À cet effet, en juin 2022, les travailleurs avaient déposé un préavis de grève par rapport à tous ces manquements de la direction de Brassivoire, pour non-respect au droit syndical et tous ces éléments qui tournaient autour. Mais avec l’intervention de la centrale, il y a eu la suspension du préavis de grève pour permettre les débats en interne. Mais la direction n’a pas changé de direction.

Aucune discussion n’aura eu lieu au sein de Brassivoire

 

« C’est en fin d’année et en décembre 2022, mois des fêtes que Brassivoire a choisi pour annoncer le licenciement économique avec une liste déjà dressée. Alors que nous nous sommes engagés à l’Inspection du Travail, à pouvoir trouver des solutions en interne. Cela sent une trahison, de la tromperie et on veut certainement porter un coup au syndicalisme. Nous sommes convaincus que Brassivoire ne veut pas que le syndicalisme se fasse en interne ici. Donc on veut effacer le syndicalisme. Et nous ne pouvons l’accepter, puisque la Côte d’Ivoire garantie les libertés syndicales», soutient, il y a des mois en arrière, les poings fermés, Koudou Évariste, SG de la FTCI. Et là,  sous les regards brillants des membres du Syndicat National des Travailleurs des Brasseries-Syn-Brasseries, de Brassivoire.

«A la vérité, Brassivoire a avancé comme arguments : le Covid, la guerre en Ukraine, la crise mondiale et aussi difficile de tenir la concurrence face aux autres. Voici les raisons évoquées pour le licenciement. Il n’y a pas de chiffre. Il n’y a pas eu dépôt du bilan des trois dernières années, a-t-il été discuté ? Alors que l’année dernière 2022, le bonus distribué est passé de 7 à 12% aussi bien pour les ouvriers que pour les cadres. On ne peut pas distribuer des bonus là où on est au rouge.

 Comment peut-on payez des salaires colossaux à des expatriés qu’on recrute et les petits travailleurs qui étaient là, depuis la naissance de l’entreprise et qui ont travaillé à l’implantation de Brassivoire plus de six ans aujourd’hui, c’est à eux qu’on dit : on vous met dehors en violation du droit des travailleurs. Nous ne pouvons l’accepter».

La colère du syndicat des travailleurs de Brassivoire demeure

 «Aujourd’hui, il est plus question de faire le point sur ce qui se passe à Brassivoire. Chaque année, la société va de licenciement en licenciement. Brassivoire a un problème de distribution. C’est dire que la boisson n’est pas disponible sur tout le territoire », éclaircissait l’ex secrétaire général Alain Titilo. Cela veut dire que le Responsable de la Vente n’a pas fait son travail. Et il continuera de ne pas le faire avec des décisions de licenciement.

Parce que les informations devraient monter depuis la base vers là-haut pour remonter les difficultés pour qu’on se projette, pense l’ex travailleur de Brassivoire. « Le directeur de vente de Brassivoire doit se revoir et doit être ajouté à cette liste du licenciement….Parce que c’est lui le responsable de la mauvaise vente de la bière que les vaillants travailleurs produisent», déclare le secrétaire général du syndicat et croit savoir que :

«Depuis deux à trois ans, il y a un mauvais climat social au sein de l’entreprise. Si ce genre de document arrive à être validé par la Direction des Ressources Humaines, c’est qu’il y a un grave problème. La crise de Brassivoire a été identifiée: il y a une crise sociale. Parce qu’en cas de crise, ce sont les responsables des ressources humaines qui rassurent. Ils ont failli. Le climat social est délétère depuis des années par rapport à cette direction et nous le décrions. Il faut que Brasivoire continue de progresser », souvient avec sérénité, Alain Titilo, alors travailleur de Brassivoire.

«Pour nous, cette décision de licenciement pour motif économique a été faible, parce qu’elle n’a pas été argumentée et soutenue. La démarche par la forme pose problème. Il n’y a pas eu d’autres mesures que d’aller directement au licenciement. Alors qu’il y a un Etat de droit en Côte d’Ivoire, auquel nous croyions. Nous disons aux autorités de ne pas se laisser berner par cette entreprise BRASSIVOIRE qui prend malin plaisir à licencier ses travailleurs, les plus valeureux chaque année au mois de décembre…!», explique l’es SG syndical Alain TITILO, devenu un ex employé.

Qu’en pense et dit la direction générale à BRASSIVOIRE

 réaction de la direction général

Pour donner sa position sur l’ambiance à Brassivoire, l’exercice est revenu à la Directrice des Affaires Institutionnelles et Juridiques de Brassivoire, Bintou K. APPIA. Le Debat Ivoirien l’a contacté par le truchement de la Direction des Ressources Humaines. La rédaction a décidé de procéder par des questions auxquelles la Responsable Juridique a apporté des réponses. Suivez.

 LDI : Quelles sont les raisons du licenciement de 25 travailleurs dont un syndicaliste ?

Réponse de la Direction pour les Affaires Juridiques Institutionnelles de BRASSIVOIRE : «Depuis sa création en 2015, Brassivoire est devenue un acteur reconnu du marché brassicole ivoirien grâce à son offre innovante et créative directement inspirée de la culture et du terroir ivoiriens. Nous souhaitons continuer à être un membre dynamique de la communauté économique ivoirienne en contribuant au renouveau et au développement du marché brassicole ivoirien…Brassivoire a déjà mis en œuvre plusieurs plans pour redynamiser ses activités, notamment les actions visant à réduire les coûts opérationnelles et structurelles.

Toutefois, le contexte actuel exige des efforts supplémentaires pour relever les défis du marché, atteindre nos objectifs et être plus agile. Nous avons besoin de nous réorganiser et de travailler différemment et Brassivoire est contrainte de procéder à une restructuration qui nécessite une réduction de ses effectifs. Brassivoire s’engage à mener ce plan dans la transparence et le respect de toutes les parties prenantes et de leurs droits.

Nous accompagnerons les salariés impactés par la réorganisation en leur proposant des indemnités de licenciements qui vont au-delà des droits requis par le Droit du Travail et la Convention Collective. Jusqu’à ce jour, Brassivoire a suivi et continue de suivre la procédure de licenciement économique prévue par la législation en vigueur et s’attache à tenir les collaborateurs informés lors des étapes importantes de cette restructuration.

LDI: Combien représente dans le portefeuille de Brassivoire, en termes financiers, l’enveloppe des 25 travailleurs candidats au licenciement ?

BRASSIVOIRE : Brassivoire s’engage à mener ce plan dans la transparence et le respect de toutes les parties prenantes et de leurs droits. Nous accompagnerons les salariés impactés par la réorganisation en leur proposant des indemnités de licenciements qui vont au-delà des droits requis par le droit du travail et la convention collective. Vous comprendrez que pour des raisons évidentes de confidentialité, nous ne pouvons pas communiquer les données financières de l’entreprise.

LDI : La décision de ce licenciement massif a-t-elle obéit à la procédure en vigueur en Côte d’Ivoire ?

 BRASSIVOIRE : Brassivoire a à cœur de conduire cette réorganisation dans la transparence et dans le respect de toutes les parties prenantes et de leurs droits. Nous avons adopté la procédure pour licenciement économique dont les étapes sont clairement réglementées par la loi. Conformément à la législation en vigueur sur les licenciements pour motif économique, nous avons informé les représentants du personnel, le personnel ainsi que toutes les autorités indiquées par la procédure sur les raisons et les enjeux de cette organisation.

LDI: BRASSIVOIRE a-t-elle déposé un bilan négatif au titre de l’année 2022 ? Les travailleurs annoncent qu’elle a procédé à un partage de Bonus au titre de 2021 ?

BRASSIVOIRE : Brassivoire s’engage à offrir à tous ses collaborateurs de bonnes conditions de travail et à promouvoir le dialogue et la performance au sein de l’entreprise. Nos actions sont conduites dans le respect de la législation Ivoirienne et de la politique interne à Brassivoire. C’est pourquoi, Brassivoire, a tenu, à travers le bonus octroyé aux employés, à encourager les efforts de ceux qui ont donné le meilleur d’eux même afin d’aider l’entreprise à faire face aux challenges du marché, malgré le contexte économique difficile. Le dépôt de bilan auprès des institutions requises ne peut se faire tant que l’exercice n’est pas clos…

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Brassivoire a étudié plusieurs scénarios pour redynamiser ses activités et améliorer sa rentabilité, mais elles n’ont pas été suffisantes pour réduire ses coûts opérationnels et structurels. Le contexte actuel exige donc des efforts supplémentaires pour relever les challenges du marché. Aujourd’hui, elle n’a pas d’autre choix que de se réorganiser et de travailler différemment pour atteindre ses ambitions, d’où la restructuration envisagée. Par ailleurs, il convient de préciser que nous n’avons pas déclaré faillite, nous avons justement entamé le processus de restructuration de l’entreprise en vue de pouvoir la préserver et relancer ses activités.

LDI : Est-il vrai que le nouveau Directeur Général M. PROTUS TACHE remet en cause tous les acquis sous l’ancien DG ?

BRASSIVOIRE : Dès sa prise de fonction en juillet 2022, le nouveau DG, Protus TACHE n’a eu de cesse de confirmer que la mission et la vision de Brassivoire ne changent pas, car en droite ligne avec nos ambitions. Notre plan de développement en Côte d’Ivoire est mis à jour de façon régulière. Nos actions sont donc dictées par la situation économique locale actuelle et les perspectives à termes. Aujourd’hui, Brassivoire a besoin de s’adapter au nouvel environnement actuel impacté par la crise mondial et l’inflation. C’est la raison fondamentale des ajustements dans notre organisation afin que nous soyons plus agiles et plus efficients pour relever les défis du moment. Notre devoir est de nous adapter pour permettre à l’entreprise de se développer à long terme et ainsi de participer au développement et à la croissance de la Côte d’Ivoire ». Sans commentaire.

 Moment de colère

 Que d’émotions avec un bandeau rouge attaché à chaque tête et chaque bras par les travailleurs dont une impressionnant et large banderole rouge de 10 mètres dépliée dans toute la longueur dans la grande cantine. Voici ce qu’arboraient en début d’année 2023, les travailleurs à Brassivoire pour freiner l’hémorragie. Une année infernale. Puisqu’un passage en force a été opéré pour écarter les membres du syndicat.

Une bonne source à BRASSIVOIRE indique que la société souffre d’un énorme déficit de communication. Le mal est donc identifié. Près d’une trentaine de travailleurs et le responsable du SYNT-BRASSERIE sont licenciés pour ‘’motif économique’’ comme l’a indiqué la direction générale. «A la vérité, Brassivoire a avancé comme arguments : le Covid, la guerre en Ukraine, la crise mondiale et aussi difficile de tenir la concurrence face aux autres. Il n’y a pas eu dépôt du bilan des trois dernières années, a-t-il été discuté ? Alors que l’année dernière 2022, le bonus distribué est passé de 7 à 12% aussi bien pour les ouvriers que pour les cadres. On ne peut pas distribuer des bonus là où on est au rouge».

Une colère qui ronge le syndicat des travailleurs de Brassivoire dans un profond silence, aujourd’hui depuis le licenciement de son secrétaire général Alain Titilo et plusieurs de ses membres. Ce spectacle à Brassivoire traduit éloquemment les violations perpétuelles des libertés syndicales dans les multinationales implantées en Côte d’ Ivoire. La crise sociale est loin d’être maitrisée. Les explications la direction générale à travers le département pour les Affaires juridiques et Institutionnelles suffiront-elles ?

 Dire que le Bureau International du Travail a du boulot pour ne plus que les libertés syndicales soient noyées dans les flots des bières; dans les sèves de l’hévéa ; dans l’huile chaude du palmier ; dans les turbines d’eau et d’énergie en Côte d’Ivoire. L’ambiance est tendue à autour de la bière qui devient de plus en plus chaude à Heineken-Brassivoire malgré la bonne température.

Ledebativoirien.net

 HERVE MAKRE

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