Port-Bouët-En réaction aux informations des sources policières et diffusées par les médias publics ivoiriens portant sur l’arrestation d’une dizaine de jeunes interpellés à Port-Bouët, au quartier Adjouffou, les épouses et les familles des interpellés aux côtés de l’employeur ont appelé, le dimanche 30 juillet 2023, la clémence des autorités.
Ils appellent à la libération des détenus, depuis le 20 juillet 2023 et placés sous mandat de dépôt. Lors de leur appel les familles ont déclaré que les détenus sont tous des employés de la société KDML Sarl, appartenant à Kouabilé Dodo Mambo Landry, opérateur immobilier exerçant dans leur zone. Lequel réclamé la libération de ses collaborateurs, au cours de la déclaration publique tenue au quartier Adjouffou dans la commune de Port-Bouët.
Selon la police dont l’information a été diffusée par les médias publics, «(…), des individus membres de deux camps rivaux s’affrontaient depuis plusieurs semaines sur un site à Gonzagueville, dans la commune de Port-Bouët (Abidjan). Pour l’arrestation des individus jugés « dangereux », des équipes de Brigade anti-criminalité (Bac), du Groupement mobile d’intervention (Gmi), de la Compagnie républicaine de Sécurité (Crs 2) et du district de Police ont été dépêchées sur les lieux.
Ils avaient pour instructions claires : arrêter les responsables de ces violences. Les éléments des forces de l’ordre ont réussi à interpeller 11 individus pendant leur intervention. Pour la plupart, ils étaient déjà recherchés par la police nationale pour diverses infractions. C’est dorénavant devant le parquet d’Abidjan qu’ils devront répondre de leurs actes (…) ». Ainsi rapporté par le quotidien gouvernemental ivoirien et la télévision nationale ivoirienne.
« Ce n’est pas juste de présenter les faits ainsi. Tous ces jeunes arrêtés et actuellement à la MACA travaillent sur mon site. Je suis Kouabilé Dodo Mambo Landry, opérateur immobilier des employés du directeur général de la société KDML Sarl », a indiqué cet opérateur économique.
«Ce sont des ouvriers, des maçons et même des visiteurs des différents lots qui ont été arrêtés et présentés à la télévision comme des bandits. Ce qui n’est pas vrai et j’ai signifié au commissaire du 24è arrondissement que les personnes qu’il détient ne sont pas des braqueurs.
Un opérateur économique ne peut pas prendre des braqueurs, des délinquants pour travailler. Nous ne sommes pas là pour nuire à la vie des autres. Tout ce que vous avez entendu de vos maris, de vos enfants, de vos amis est archi faux. Je ne suis pas d’accord et je ne serai jamais d’accord qu’on accuse des pères de familles pour rien. Ils sont en prison par la faute du commissaire qui n’a pas pris le temps de vérifier les faits…», explique Kouabilé Dodo Mambo Landry.
Au cœur de ces arrestations se trouve un conflit sur des parcelles de terre situées à Gonzagueville, Mafiblé Agbabou et Bénogosso. Le Président des acquéreurs auprès de la société KDLM, Koné Souleymane fait noter que les détenus « sont injustement emprisonnés.
C’est nous qui avons appelé le commissariat du 24è pour l’informer de ce qu’une horde de personnes se dirigeaient vers notre site armées de machettes. A notre grande surprise, le commissaire vient prendre les individus qui ont envoyé le gbaka pour aller ramasser les éléments qui sont sur le terrain ».
« Le site est bien reconnu non seulement par l’autorité villageoise en plus le DG de KDML a les papiers légaux de son site. « Si l’autre partie estime que le site lui appartient qu’il vienne avec ses papiers », ajoute Joël Akré, porte-parole vendeur de terrain.
Fort de ces indications, les familles des détenus composées de parents et épouses ont appelé le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara et les autorités policières ainsi que judiciaires, à libérer les détenus. Les épouses, affligées confient : «C’est bientôt la rentrée, on veut que nos maris soient libérés parce qu’ils ont été accusés injustement. Nous demandons pardon aux autorités, au président Alassane Ouattara, qu’il nous vienne en aide. Nos enfants demandent o*ù sont leurs papas», a appelé Lath Béatrice, on nom des épouses des détenus.
Sont en détention dans cette affaire : Traoré Daouda, Makalo Amidou, Coulibaly Koniba Oumar, Coulibaly Amara, Togba Guy Oneli, Kipré Jean-Libas Kalé, Zamo Otto Modo, Wague Aboubacare, Gnagne Esmel, et Yobouert Yannick. Lers autorités tant policières que judiciaires devront rapidement se pencher sur cette affaire.
Ledebativoirien.net
GRACE OZHYLLY
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