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Coup d’État au Gabon: Ali Bongo appelle ses « amis » à « faire du bruit »  et Jean-Luc Mélenchon charge Emmanuel Macron

GabonAlors que le président sortant Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans et dont la réélection a été annoncée dans la nuit, a été renversé par un coup d’Etat militaire, Jean-Luc Mélenchon affirme dans un message sur X (ex-Twitter) qu' »aucune alerte n’aura été entendue ».

« À présent, le Gabon n’a pu se débarrasser de sa marionnette présidentielle que par une intervention de ses militaires« , a-t-il ajouté, estimant que « Macron aura, encore une fois, compromis la France dans un soutien jusqu’au bout à l’insupportable. Les Africains tournent la page« .

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a accusé ce mercredi Emmanuel Macron d’avoir « encore une fois compromis la France dans un soutien jusqu’au bout à l’insupportable », avec son appui au président gabonais Ali Bongo.

Élection controversée

Des militaires ont annoncé mercredi mettre « fin au régime en place » au Gabon, où les résultats officiels de la présidentielle de samedi venaient tout juste de consacrer la victoire du président Ali Bongo.

La France suit « avec la plus grande attention » la situation au Gabon, a déclaré la Première ministre Elisabeth Borne, tandis que l’Elysée et le Quai d’Orsay se gardent de tout commentaire.

Emmanuel Macron s’était rendu en mars dernier au Gabon pour participer à un sommet sur la protection des forêts tropicales, et avait dîné avec son homologue Ali Bongo. L’opposition l’avait accusé d' »adouber » à travers sa visite le président, déjà élu dans des conditions controversées en 2016.

Après le push, le président Bongo appelle ses « amis » à « faire du bruit »

Des militaires ont annoncé au petit matin du 30 août la destitution du président Ali Bongo, tout juste réélu pour un troisième mandat. Ils  ont annoncé mercredi mettre « fin au régime en place » au Gabon, un coup d’Etat visant le président sortant Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans et dont la réélection venait d’être annoncée dans la nuit. Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba est « en résidence surveillée » entouré de sa famille et de ses médecins et l’un de ses fils a été arrêté, notamment pour « haute trahison », ont annoncé dans la matinée les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI).

Juste après l’annonce officielle dans la nuit de la victoire de M. Bongo avec 64,27% des voix, un groupe d’une douzaine de militaires était apparu sur les écrans de la chaîne de télévision Gabon 24, abritée au sein même de la présidence annonçant l’annulation des résultats. Parmi les militaires figuraient des membres de la garde républicaine (GR), unité d’élite et garde prétorienne de la présidence reconnaissable à ses bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers.

Ce coup d’Etat est intervenu en plein couvre-feu et alors que l’internet était coupé dans tout le pays, deux mesures décrétées par le gouvernement le 26 août avant la fermeture des bureaux de vote afin de parer selon lui à d’éventuelles « violences ».

Internet a été rétabli peu après 07H00 du matin, selon un journaliste de l’AFP. Peu après la lecture de la déclaration des militaires, des journalistes de l’AFP ont entendu des tirs d’armes automatiques dans plusieurs quartiers de Libreville. Ces tirs, sporadiques, ont rapidement cessé.

Les militaires ont estimé que l’organisation des élections n’avait « pas rempli les conditions d’un scrutin transparent, crédible et inclusif tant espéré par les Gabonaises et les Gabonais ». Ils ont dénoncé « une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale, risquant de conduire le pays au chaos ». « Toutes les institutions de la République sont dissoutes, notamment le gouvernement, le Sénat, l’Assemblée nationale….

LEDEBATIVOIRIEN.NET et autre Presse

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