CORA SA-Quelle affaire! Elle vous dit encore? Août 2023, l’ex société américaine CORA SA a fermé en octobre 2003. Quelques petits bruits refont surface sur ce dossier. LE DEBAT IVOIRIEN suit l’écho…Août 2023, cette affaire ex société américaine CORA SA, qui a fermé en octobre 2003…dit-elle encore au gouvernement ivoirien, 20 ans qu’elle jetait ses employés à la rue pour y être livrés à leur sort.
Un dossier qui aura tenu des années ou des mois durant toute la Côte d’Ivoire en haleine, du fait de sa dose de désagrégement sur tout le corps social. Des centaines de pères et mères de familles se retrouvaient subitement et d’un seul trait, sans[1]emplois et abandonnés des deux parties : les fondateurs Actionnaires de la multinationale en terre ivoirienne et des autorités ivoiriennes.
Mais aussi de l’Ambassade du pays d’origine de la société, les Etats Unis d’Amérique qui ont suivi de près et de bout en bout le dossier au profit de ses compatriotes et citoyens. Mais et du côté de la République de Côte d’Ivoire pour soulager les souffrances de ses fils ? Un pagne Noir.
Ce Collectif entend contribuer au bien-être de ses membres abattus par la situation, les représenter et défendre leurs intérêts collectifs devant toutes les instances administratives et judiciaires. Mais aussi promouvoir la solidarité et l’entraide entre eux.
Le Collectif veut aussi apporter une assistance financière et matérielle à ses membres malgré l’absence du petit sous. C’est dans ce contexte qu’il multiplie les courriers et audiences interpellatives des autorités ivoiriennes.
Ses membres secrètement sont dynamisés par l’accord entre l’Eta de Côte d’Ivoire et les Actionnaires de CORA SA, en février 2006 aux USA. Il y a de l’espoir. Ils le croient fermement. Et pour cause.
L’accord qui oblige la cote d’ivoire à dédommager les ex salariés de Cora Sa.
Le protocole d’accord signé le 24 février 2006 à Washington DC entre l’Etat de Côte d’Ivoire(le liquidateur) représenté par une délégation mandatée par le ministre des Nouvelles Technologies de l’Information et des communications et, les Américains : Western Werless International Ivory Coast Corporation Modern Africa Tow-LLC et Werless Communications Technology Inc (Ics Actionnaires) concernant Cora de Comstar, S.A. (CORA), est porteur d’espoir pour le paiement des droits de ex employés de la société.
Les discussions qui ont eu lieu, le 23 février 2006 ont abouti suivantes : « Les actionnaires ont décidé de se retirer de CORA SA et non jugé opportun d’accepter la proposition ivoirienne de l’exploitation d’une nouvelle licence dans le cadre d’une nouvelle société libérée des obligations de Cora.
Le gouvernement s’engage à enjoindre le nouvel opérateur à payer 6 millions de dollars US aux actionnaires au plus tard, le 31 décembre 2006. Le gouvernement de la Côte d’Ivoire s’engagera à assurer le paiement d’ici, le 31 décembre 2006 en cas de défaillance du nouvel opérateur et versera une caution à convenir par les deux parties.
Lorsque le paiement de la somme de 6 millions de dollars US sera effectué, les Actionnaires céderont les intérêts qu’ils détiennent dans Cora au gouvernement qui lancera le processus de liquidation de Cora.
Un accord définitif incorporant ces points d’accords sera signé entre le gouvernement de Côte d’Ivoire et les Actionnaires. Les parties au présent conviennent de tout mettre en œuvre de bonne foi pour pouvoir signer ledit Accord d’ici le 3 mars 2006.
Une fois l’Accord signé, les Actionnaires en informeront les autorités américaines, en particulier, le Département d’Etat, le Ministère du Commerce et le Représentant Américain au Commerce…. »-Fait le 24 février 2006 Washington DC.
Le processus de liquidation de CORA SA sera traité par l’Agence Judiciaire du Trésor ‘AJT) qui transmettra ses conclusions au Ministère de l’Economie et des Finances en avril 2020. Le 28 novembre 2022 le Directeur du Cabinet du Ministère de la Communication, de l’Economie Numérique et de la poste (courrier 4) sera saisi afin que le nécessaire soit fiat pour soulager les restants des ex employés de Cora et des ayants droits des 14 décédés, mais aussi de l’Etat des droits desdits employés. Mais pourquoi une liquidation aussi simple pour l’Etat est-elle pareille au voyage d’un humain sur Jupiter ?
Le 5 février 2022, au cours d’une assemblée générale du collectif, l’Avocat annonce que l’ensemble des droits acquis est estimé à 5 milliards 700 millions de francs CFA. Un montant validé par l’Agents Judiciaire du Trésor, soutient-il. Une déclaration suivie d’une explosion de joie des infortunés de l’ex Cora SA.
Pour recevoir ces fonds, un compte est ouvert dans les livres de la Banque Nationale d’Investissement par les soins de l’avocat, annonce les responsables du Collectif à tous les membres qui retrouvent le sourire. Les nombreux visages qui avaient pâlies retrouvent la rougeur de circulation d’un sang neuf, rien qu’à penser à la fin de la misère, pour un temps avec le petit sous à recevoir. S’ils savaient !
Un autre combat dans une bataille
En mars 2022, le Collectif est informé de l’ouverture d’un nouveau compte par leur Avocat, celui-là à la Société Générale de Côte d’Ivoire. Les membres du Collectifs sont rassurés qu’il est ouvert à l’agence Plateau immeubles les Acassias, pour y faire loger les fonds une fois décaissés. La précision les rassure. S’ils savaient ! C’est que ces belles nouvelles pour les ex employés de CORA SA feront place à distorsions dans les rapports avec leur Avocat. L’argent crée toujours du bruit, même au chômage.
Le président dudit Collectif N’guessan Kouakou Bernard tente de rassurer les membres devant cet autre obstacle se dressant sur le chemin de leur soulagement attendu depuis 2006, date de l’accord entre l’Etat de Côte d’Ivoire et les Actionnaires américains de Cora de Comstar S.A. (CORA). Le 3 avril 2023, l’avocat reçoit un courrier de sa révocation en s’appuyant sur l’Accord de Washington de 2006 qui indique la liquidation de CORA SA par l’Etat de Côte d’Ivoire, duquel devrait rapidement descendre le paiement des droits des ex employés.
quel imbroglio pour ces oubliés sacrifiés de l’Etat ivoirien et des USA
Et que, face à toutes les tentatives d’obtention de quelques procès-verbaux de ses rencontres avec les autorités en charge du dossier, il répondrait par la colère. En conséquence, le 3 avril 2023, le Collectif lui retire avec effet immédiat, le mandat en date du 23 août 2018 en vue de représenter ses intérêts et d’accomplir les diligences pour le paiement des droits de ses membres, et ce, par l’autre partie qui n’est autre que l’Etat ivoirien.
L’avocat réagi aussitôt
Le vendredi 7 avril 2023 par citation directe correctionnelle, il fait comparaitre le bureau du collectif le vendredi 12 mai 2023 devant le Tribunal de Première Instance d’Abidjan Plateau, pour « dénonciations calomnieuses », et demander de condamner N’guessan Kouakou Bernard à lui payer la somme de « 2 milliards FCFA à titre de dommages et intérêts pour toutes causes de préjudices confondus ».
L’Avocat du Collectif indique alors que, par ses efforts l’AJT (Agent Judiciaire Trésor) a fini par admettre que les ex employés de CORA SA sont désormais des créanciers de l’Etat de Côte d’Ivoire. Mieux, qu’un courrier de l’ex ministre des NTIC le regretté Premier ministre Ahmed Bakayoko, indique les effets d’une demande d’un acompte de la vente de la Licence d’exploitation détenue par CORA à la société COMIUM. Par voie de conséquence, le reliquat de cette vente pouvait servir au paiement des droits des ex employés de CORA.
Le jeudi 25 mai 2023, le Collectif est traduit devant le Tribunal de Commerce d’Abidjan pour déclarer la nullité de la lettre de la révocation de l’avocat et du caractère abusif de la rupture de contrat. Il indique, qu’aucune offre de règlement amiable n’a été faite par le Collectif à son égard.
Une rupture sans ‘‘aucun préavis’’ soutient l’avocat, d’autant que avance-t-il, toutes les diligences « ont été effectués sans que le collectif ne paie une once de provision, les frais d’honoraires devant être perçus à hauteur de 30% sur chacun des droits en contrepartie. Cela a été signé dans le contrat…».
Pour l’avocat, cette rupture est abusive, car intervenue dans les conditions d’unilatéralité et de brutalité au mépris des dispositions du contrat qui le lie au Collectif des ex employés de CORA SA, fort de 176 membres. Il réclame 1 milliards de francs CFA pour tout préjudice confondu. Le Collectif ne voit aucunement dans le même glace que son désormais ex conseil. Il lutte auprès de l’Etat pour les droits de ses membres, puis il lutte contre son propre avocat qui devrait défendre ses droits.
Quel imbroglio ! Le 2 juin 2023, le collectif signale l’avocat auprès du bâtonnier
Me… vous présente des courriers dont nous n’avons jamais eu connaissance. Cela dénote du mépris de Me à notre encontre. Monsieur le bâtonnier, que Me sache que pour les avoir accompagné même sans résultats escomptés le Collectif des ex employés de CORA SA ne l’oubliera pas. Le Collectif ne compte pas aller en procès contre Me… pour son image… ».
Le Collectif des ex employés de CORA SA a validé et approuvé la révocation de son avocat dans le dossier de la Liquidation de CORA SA, pour mésintelligence avec les mandants et non-respect des clauses du mandat depuis 5 ans, actée par son Assemblée générale extraordinaire, du 14 avril 2023.
Le collectif continue de se battre: le PR, le PM, les UAS, tous sont saisis
Devant cette situation complexe, le 2 mai 2023, le bâtonnier de l’ordre des avocats est saisi pour : « Rapports conflictuels avec le Conseil ». Le 10 mai 2023, le Ministre de la Communication de l’Economie Numérique et de la Poste Amadou Coulibaly est saisi, à l’effet de lui rappeler que ses services ont reçu, depuis le 28 novembre 2022 le dossier de CORA SA.
Un rappel utile face à la difficile situation vécue par les ex employés de CORA SA. A la même date du 10 mai 2023, le Premier ministre, Patrick Achi, le ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, le ministre de l’Economie et des Finances, sont concomitamment alertés par les ex employés de la société CORA SA définitivement fermée, en octobre 2003, sur la difficile application du point 5 des engagements signés par l’Etat de Côte d’Ivoire et les Actionnaires le 24 février 2006 à Washington DC.
Accords indiquant, la liquidation de Cora SA par l’Etat de Côte d’Ivoire. Liquidation devant aboutir au paiement des droits des ex employés de la société américaine. Un personnel qui souffre dans l’indifférence depuis 20 ans, tant des autorités ivoiriennes qu’américaines. Devant l’absence de réaction du Premier ministre Patrick Achi en campagne pour son élection comme président d’un Conseil Régional, les ex employés de Cora SA saisissent le chef de l’Etat Alassane Ouattara, le 26 mai 2023, toujours s’appuyant sur le point N° 5 des accords de la Côte d’Ivoire et les USA signés en 2006.
Ne dites pas que la continuité de l’Etat est la chose la mieux partagée entre les nations de ce monde. « Excellence monsieur le Président de la République, notre recours à vous s’explique par les conditions difficiles dans lesquelles vivent la majorité des familles disloquées des ex employés de CORA SA du fait de la misère créée par le chômage chronique ». Et la suite ?
Le 14 juin dernier, les ex employés de Cora SA, société américaine saisiront l’ambassadeur des USA à Abidjan, à l’effet de solliciter son implication pour le paiement de leurs droits et la liquidation de CORA SA selon les points d’engagements de l’Eta de Côte d’Ivoire pris à Washington DC en février 2006. Une certaine sensibilité de sa part sur le dossier. Il est rappelé à l’ambassadeur même si de 2003 à 2023, vingt longues années ont vu grandir les enfants, « qu’au moment des faits, les citoyens en charge du dossier, lors des négociations étaient :
Des noms loin du pays gouro. Mais bien du pays de l’homme fort, Joe Biden. Devant le silence de la patronne de la diplomatie américaine en Côte d’Ivoire, certainement occupée par les dossiers politiques, les ex employés de la société américaine saisissent, la chambre de Commerce de commerce des USA à Abidjan, le 23 juin 2023.
Ces infortunés de l’ex CORA SA une société américaine, sollicitent l’intervention de ces deux Autorités Américaines auprès des Autorités Ivoiriennes, afin de mettre fin à 20 ans de misère et permettre à 163 familles de retrouver juste un peu de dignité. Sait-on si la liquidation a déjà eu lieu, avec décaissement d’un petit sou! Les oubliées des deux Etats….attendent toujours. Un seul regard vers le PR Alassane Ouattara.
C’est que, Mai 2001, puis Février 2002, une société fictive GA Holding du décédé Galley Alexandre prétexte d’un jugement du tribunal de 1ère instance d’Abidjan Plateau le proclamant actionnaire majoritaire et tente de prendre possession de l’opérateur de Téléphonie. Excédés, les actionnaires Américains suspendent le réseau et ferment l’entreprise. 164 employés, des familles ivoiriennes sont à la rue. Une affaire suivie avec humanisme…
LEDEBATIVOIRIEN.NET
Par HERVE MAKRE