Sur instruction du Directeur Général de l’Institut Nationale de Formation Judiciaire, Mme N.O.H, du Secrétariat général de la Commission d’organisation des concours 2023 a rendu public un communiqué, le 11 septembre 2023. Il rend totalement fou les futurs candidats au concours d’entrée dans l’Institut. Et pour cause.
C’est que le Secrétariat de la Commission d’organisation du concours direct d’admission en 2024, qui se tiendra les 28 et 29 octobre 2023 pour le cycle de formation des Administrateurs des Greffes et Parquet, a informé à 72 heures du terme, les candidats retardataires à l’étape du dépôt des dossiers de candidature, qu’une ultime dérogation leur est accordée, ce jeudi 14 septembre 2023 de 07H00 à 16H00, délai de rigueur. « Passé ce délai, aucune réclamation ne sera plus reçue, ni dérogation accordée ».
Jusque-là tout va ! Mais sur quel acte porte cette dérogation ? La course à ‘‘l’authentification des diplômes’’ obtenus dans les universités privées. Sans cette Attestation d’authentification desdits diplômes ce jeudi 14 septembre, candidat qui courent depuis des semaines derrière un document difficile à saisir, ne seront autorisés à présenter le concours. Ce qui n’était pas le cas les années précédentes pour la formation des futurs magistrats et personnels de l’administration judicaire de Côte d’Ivoire.
La centaine de candidats au concours qui font le pied de grue devant l’Institut nationale de formation judiciaire (INFJ), session 2023 n’y voyaient aucun problème, dans cette action d’authentification. Sauf qu’il se passe des choses surprenantes depuis des jours à la Direction de l’Enseignement Supérieur, Abidjan Plateau, Immeuble LAMBLIN, où ces candidats doivent effectivement voir authentifiés leurs diplômes dans un délai très court.
On entend par authentification de diplôme, lorsque celui-ci a obtenu l’homologation nationale. Il est homologué lorsqu’il a reçu la reconnaissance et l’habilitation nationales par la commission d’équivalence. La validité et l’authenticité de cette homologation se constatent par l’apposition du sceau du Ministre en charge de l’Enseignement supérieur, sur les diplômes émis en fin de cursus. Au préalable, la validation du cursus des apprenants se fait par le contrôle minutieux des procès-verbaux. A quel prix !
Golgotha
Imaginez la galère pour arriver au terme de ce processus, ce jour du 14 septembre 2023. Devant l’urgence, c’est plus d’une centaine de candidats soucieux de la Justice et pour la justice en Côte d’Ivoire qui ont pris d’assaut cette administration devant la menace de voir leurs dossiers de candidatures rejetés. Mais, au constat, à la Direction de ministère de l’Enseignement supérieur sise à l’immeuble Lamblin au Plateau, ils font face depuis tout le temps du communiqué, à une muraille administrative.
Une croix et la bannière pour ces candidats qui défilent depuis plusieurs semaines dans cette administration, sans gain de cause. C’est que les responsables de la Direction à charge d’imprimer et de signer lesdites attestations d’authentification sont quasiment tous introuvables ! Certains sont aperçus à l’intérieur du pays en campagne pour les sénatoriales après avoir savouré la victoire des élections locales.
Sacrifiant du coup, des dizaines de candidats au concours d’entrée à l’INFJ 2023. Ne dites pas qu’ils ne sont pas conscients de l’urgence à laquelle font face lesdits candidats qui ne souhaitent qu’avoir la possibilité de présenter un concours. Pour l’Attestations d’authentification des diplômes, ce 14 septembre 2023, chaque candidat doit être muni de la somme de 10 000 FCFA par demande et 5 000 FCFA à partir de la deuxième demande.
La malice de cette administration serait-elle de monter les enchères ? Cette tactique pourrait-elle faire une bonne affaire pour la Direction du ministère de l’Enseignement supérieur sise à l’Immeuble Lamblin au Plateau ? Des explications n’ont pu être obtenues auprès de cette administration d’authentification.
Une solution encore possible
Alors que l’Arrêté ministériel du 10 mai 2023 portant ouverture de ce concours direct mentionne dans son article 5 au point 6 simplement : « La photocopie certifiée du diplôme exigé ou le cas échéant l’Attestation de réussite en cours de validation ». Nulle part dans l’Arrêté du Garde des sceaux, le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Jean Sansan Kambilé, ne mention une authentification. L’authentification en elle-même est juste.
Mais c’est la galère pour l’obtenir qui plonge tous ces candidats dans une profonde angoisse de demeurer encore pour des années, dans la galère du chômage. Ces candidats rencontrés appellent à la réparation de cette injustice qui les priverait de l’opportunité de présenter un concours auquel ils ont légalement droit afin de servir leur pays, la Côte d’Ivoire.
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et celui de la Justice sacrifient-ils l’avenir de plus d’une centaine de candidats dévoués en les empêchant de présenter le concours d’entrée à l’INFJ 2023 ? Une solution est attendue ce dernier jour, 14 septembre 2023 à l’effet de soulager ces candidats qui ont perdu le sommeil.
Cette solution est encore possible grâce à l’article 16 de l’Arrêté du Ministre de la Justice : « En cas de nécessité, le directeur générale de de l’Institut nationale de formation judiciaire peut réaménager les dates prévues dans le cadre de l’organisation et du déroulement des opérations du concours ». Voilà qui est bien dit par le ministre Jean Sansan Kambilé. Il y a nécessité. Ça commence bien pour les Greffes et les Parquets.
LEDEBATIVOIRIEN.NET
H. MAKRE
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