Aux frontières ivoiriennes, la lutte contre la fraude documentaire et à l’identité sera l’affaire de 600 élèves policiers d’Abidjan outillés.
Et là, c’est dans le cadre du projet « Gestion des frontières en Côte d’Ivoire », qu’une session de formation initiale à ladite lutte a été ouverte du 2 au 6 octobre 2023 à Abidjan-Cocody, au profit de ces 600 élèves de l’école de police d’Abidjan.
Le projet « Gestion des frontières en Côte d’Ivoire » est financé par la Confédération suisse et mis en œuvre par l’International Center for Migration Policy Development (ICMPD). À l’ouverture officielle de ce séminaire de renforcement des capacités des élèves policiers dans la prévention et la répression des fraudes documentaires et à l’identité, l’ambassadeur suisse en Côte d’Ivoire, Anne Lugon-Moulin, a souligné que cette formation prend aujourd’hui une dimension particulière. Selon elle, au regard des récentes actualités aux frontières nord de la Côte d’Ivoire, cette formation arrive à point nommé.
« Le gouvernement fait beaucoup pour sécuriser les zones nord à cause des flux provenant du Burkina Faso et du Mali. L’objectif, c’est de mieux sécuriser les frontières, de mieux travailler avec les registres, détecter les clandestins, etc. ». La diplomate suisse a rappelé que cette formation fait partie d’un projet démarré depuis le début de l’année 2022 suite à la signature d’un accord entre les deux ministres de l’Intérieur et de la Sécurité de Côte d’Ivoire et de la Suisse à Berne. Elle a annoncé que « cette formation sera intégrée dans le cursus normal de la police, à terme ».
Responsable de la formation, le lieutenant de police Ouattara Moctar, expert formateur, chef du Bureau de la Fraude Documentaire à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, est revenu sur quelques modules de formations : « La formation va porter essentiellement porter sur les différents formats et documents, la détection des faux documents, la falsification, la contrefaçon, les techniques de reconnaissance faciale, etc. ».
Selon l’expert formateur, les auditeurs sont issus de l’École de Police d’Abidjan. Ils sont essentiellement des élèves sous-officiers de police, car ce sont eux qui sont opérationnels sur le terrain. Il a mentionné que les élèves officiers et commissaires de police sont aussi concernés.
D’autres thématiques seront abordées, entre autres, les données personnelles de sécurité, la sécurisation des données personnelles, les passeports et cartes nationales d’identité électroniques et biométriques et l’observation du voyageur.
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