- « C’EST LES TEXTES QUI PERMETTENT A DES GENS PLUS ACTIFS D’ACCEPTER QUE QUELQU’UN D’AUTRE PUISSE ETRE PRESIDENT PAR INTERIM A LEUR PLACE »
- « DOIT-ON ETRE MOINS EXIGEANT POUR CELUI QUI VA SIGNER LES PARRAINAGES POUR DES GENS DEVANT QUI NOUS SOMMES TRES EXIGEANTS ? »
- « LES STICKERS NE DETERMINENT PAR LE NOMBRE D’ANNEES DE MILITANTISME SINON UN AINE SERAIT MEMBRE FONDATEUR»
Le Professeur Maurice Kacou Guikahué, Vice-Président du PDCI-RDA, Secrétaire Exécutif en Chef, qui totalisant trente-deux (32) années de présence au Bureau Politique du PDCI-RDA sans discontinuer est candidat à la succession du Président défunt Henri Konan Bédié. Dans cette partie 3, le Député Marius Konan, membre du Bureau Politique du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire-PDCI, Porte-parole du professeur Maurice Kakou Guikahué candidat est à cheval sur la place centrale des Textes du PDCI RDA.
A juste titre peut-il affirmer: « Mais, le doyen d’âge des Vice-présidents, sur la scène politique, l’aviez-vous une fois vu quelque part auparavant ? Le connaissiez-vous ? Mais c’est les textes qui permettent à des gens qui sont plus actifs d’accepter que, quelqu’un d’autre puisse être président par intérim à leur place. Donc, n’allons même pas espérer qu’on mette les textes de côté », déclare, Marius KONAN, poings fermes. Suivez-le dans l’acte 3 de la campagne avec Ledebativoirien.net.
Face aux préoccupations des congressistes
Ignorer les textes ?
« Mais si on décide de mettre les textes de côté, moi j’ai envie d’être Président du PDCI RDA. J’ai fait mon parcours de militant PDCI RDA. En 2003, entrée à la JPDCI appelé à être des cadres du parti. Si on décide de supprimer les textes on tomberait dans l’anarchie.
Le 1er août 2023, quand il a plu au Seigneur, maître de toute chose de rappeler à lui et d’arracher à notre affection notre regretté Président Henri Konan Bédié, la première réaction que j’ai eue en tant que militant, c’est d’appeler le Secrétaire Exécutif en Chef pour dire : ‘‘Qu’est-ce qu’on devient, qu’est-ce qu’on fait ? Vous êtes loin du pays, qu’est-ce qu’on fait?’’. Parce que tout le monde redoutait l’implosion du PDCI RDA. Parce que c’est plusieurs générations qui sont là en ce moment.
A lui de nous dire : ‘‘ J’ai activé mon intérimaire’’, qui se trouve être monsieur Kouamé Kra, ‘‘pour qu’il aille voir monsieur Cowply, le doyen d’âge des vice-présidents pour qu’il accepte le principe de devenir le président par intérim’’. Mais le doyen d’âge de vice-présidents, sur la scène politique, l’aviez-vous une fois entendu quelque part, une fois vu quelque part auparavant ? Le connaissiez-vous ? Mais, c’est les textes, qui permettent à des gens qui sont plus actifs d’accepter que, quelqu’un d’autre puisse être président par intérim à leur place.
Donc, n’allons même pas espérer qu’on mette les textes de côté. Moi je suis pointilleux sur la vie, les marches, les espaces où j’évolue. La vie du PDCI m’intéresse. J’ai été dans la commission de désignation des candidats du Pdci pour les élections municipales et régionales. C’est-à-dire, des citoyens, des militants qui sont venus solliciter des parrainages du PDCI RDA.
Le Parti leur a demandé concernant leur militantisme : le début du militantisme, date précise de leur venue, le paiement de leur cotisation statutaire, le paiement des cotisations ponctuelles, l’assistance aux militants, la participation aux réunions et meetings, la participation aux congrès du Parti, rôle joué, ou actions menées, le rôle joué dans l’élection de 2020, leur grade, leur ancienneté dans le Parti leur fonction actuelle…
Autant d’exigences sur leur militantisme, pour un militant qui a envie d’avoir le parrainage du PDCI RDA. Or le parrainage lui-même est signé par le président du parti. Si on est si exigeant à celui à qui on doit donner un parrainage qu’en devrait-il être pour le président qui va signer le parrainage ?
Doit-on être moins exigeant pour celui qui va signer les parrainages pour des gens devant qui nous sommes très exigeants ? C’est les conditions qui sont fixés ici qui font qu’aujourd’hui, on a sanctionné certains militants. Donc, nous restons dans le Texte. Nous restons attachés aux Textex. A défaut, on reste dans notre vécu, dans les usages. Il y a une façon de faire les choses dans le Parti. Il sera difficile de mettre le Texte de côté, sinon moi-même, je vais revendiquer. Je prends mon petit groupe, on crée un comité, je suis le président on a notre secrétaire exécutif etc. et puis on administre le Parti à notre façon….Voilà, je pense qu’on s’est bien compris… ».
Candidature de Thiam
« Je préfère laisser le soin au Comité Electoral. Mais ce que je sais, c’est que, quand on va à une compétition électorale, il y a des étapes pour ceux qui participent aux compétitions. Il y a : l’affichage de la liste électorale qui ouvre le contentieux de la liste électorale; ensuite, l’affichage de la liste des candidats, qui ouvre le contentieux relatif aux candidatures, la campagne, la proclamation des résultats qui ouvre le contentieux des résultats…
Donc pour nous, il n’y a aucun problème. Le Comité Electoral doit faire son travail. Le Comité électoral va peut-être même être plus exigent que les gens ne le pensent. La première qualité exigée à ceux qui veulent compétir, c’est d’être d’abord des militants. Et du militant, le Statut dit en article 8: « Chaque militant doit participer aux activités du parti à l’échelon des comités de village et de quartier ». On n’a pas dit ‘‘peut’’, mais, ‘‘doit’’ participer.
L’article 9 dit : « Les militants sont tenus de s’acquitter régulièrement de leurs cotisations annuelles ». Petit apprenant, je me suis demandé : ‘‘être tenu’’ veut dire quoi ! On s’est rendu compte que ça veut dire ‘‘qu’ils sont tenus légalement, moralement obligés de’’ s’acquitter de leurs cotisations annuelles.
Si tu es militant comme moi depuis 25 ans, il faut payer chaque année, même si c’est petit, ceux qui sont au bureau politique depuis 30 ans, il faut payer jusqu’à maintenant. Et puis, comme on se connait entre nous, on ne peut pas venir fabriquer une histoire et puis nous la donner. Les listes du Bureau Politique quand le président signe, on publie dans Le Nouveau Réveil depuis 2002…Que je n’en dise pas plus».
Le Président par intérim
« Le Président par intérim devant se comporter en bon père de famille, il se trouve que pendant qu’il demande à certains candidats de l’aider en se mettant en congé, curieusement, il a nommé un de nos ainés qui s’appelle Gnamien N’ogoran au Comité des finances du 8è Congrès. Mais je me souviens que la presse a mis en ligne une déclaration de soutien de mon ainé, vice-président Gnamien N’goran au candidat Tidjane Thiam.
Comment se fait-il que Gnamien N’goran qui fait une déclaration de soutien au candidat Tidjane Thiam peut être nommé au Comité des finances du 8è Congrès et puis en même temps demander au Secrétaire Exécutif en Chef qui bénéficie de l’alinéa 2 de l’article 43 de se mettre en congé. Donc, c’est un parti pris clair. Mais comme je suppose qu’il se comporterait en bon père de famille, je comprends que son environnement doit être composé de personnes qui doivent l’influencer. C’est le lieu de se ressaisir et de faire en sorte que devant l’histoire, il a aidé le PDCI RDA…
Un président par intérim ne jouit que de la légalité, il n’a pas de légitimité. C’est le Texte qui lui donne le pouvoir et c’est le Texte qui limite son pouvoir. Le Président par intérim ne peut pas avoir les pouvoirs du Président (élu), il gère les affaires courantes, jusqu’à ce qu’on élise un nouveau Président. Il gère le parti pour l’élection d’un nouveau Président….
Les décisions quand on les prend, elles doivent respecter les principes démocratiques: l’égalité des chances et l’égalité d’obligation. Il ne faut pas prendre des décisions qui pèsent sur un. À supposer un seul instant que le Secrétaire Exécutif à qui le Texte dit : ‘‘ Vous ne bougez pas’’ décide de se mettre en congé et puis, il arrive un incident ou un évènement qui rende impossible ou difficile la tenue du congrès. Que se passera-t-il ?
Il est candidat, donc il continue d’être en, congé, c’est cela? Ça ressemble à quelque chose qu’on a envie de nous faire. Or nous, on est vigilant. C’est pourquoi, on dit, il faut se conformer aux textes. Ce que le texte ne permet pas de faire, ne le fait pas. Le Secrétaire Exécutif ne figure nulle part dans toutes instances qu’il a créées…
Il a fait son dernier secrétariat le 5 novembre dernier. Chaque deux semaines, il y a un secrétariat, mais il ne le fait plus, c’est à peine qu’il met le pied là-bas (au siège). Mais s le parti doit fonctionner. Il y a des gens qu’on a perdus, qui serait allé faire l’oraison funèbre, de Lambert Konan Kouassi si le Secrétaire Exécutif n’était pas là. On a des candidats qui sont en train de compétir à Tiassalé, à Oumé ou en d’autres lieux du territoire…Donc, il ne faut pas laisser les gens mélanger tout cela et ça va créer des problèmes inutilement.
Tous ceux qui encouragent le Président à qui le Secrétaire Exécutif a dit NON, en disant que ce que vous voulez prendre comme décision ne figure nulle part dans les textes, ni dans notre histoire, cherchent à créer des problèmes. C’est, des intrigants. Ils sont dans des intrigues et vous les découvrirez dans quelques jours. Ils ont des partis pris. On ne peut pas dire publiquement qu’on soutient tel candidat et accepter d’être dans le jeu. Donc il y a des gens on ne sait pas quel problème ils ont à régler, mais qui utilisent des moyens qui ne sont pas appropriés.
Affaire stickers
Il y a quelqu’un qui dit que son candidat à 27 ans de bureau politique. Moi je sais que les listes deS membres du bureau politique sont publiées par Le Nouveau Réveil qui est un support qui nous accompagne. N’empêche que nous, on a les décisions de nominations donc, on connait les noms de ceux qui sont sur les liste du Bureau Politique depuis 2002. On a la liste de la Convention de 2005, on a une décision après le congrès de 2013 avec la liste du Bureau Politique. On a la liste de 2018, on a la dernière décision de mai 2023….
Pour repérer les noms, ce n’est pas compliqué….Mais au-delà, un militant c’est quelqu’un qui est tenu de payer régulièrement ses cotisations annuelles. Si quelqu’un n’a pas payé ses cotisations, il doit être convaincu que la commission électorale va repérer cela et va attirer son attention sur ce fait…
Quelqu’un a dit qu’on va au Congrès et que le nombre de stickers va déterminer le nombre d’année au Bureau politique. Ce n’est pas vrai. Je ne crois pas que le nombre de stickers va justifier le temps passé par un individu au Bureau politique. Pour preuve, je prends mon cas. J’ai deux cartes avec 5 stickers chacune.
L’une de 2014 à 2018 et l’autre de 2019 à 2023. Si on compte, cela fait 10 stickers et théoriquement ça voudrait dire que j’ai 10 ans de présence au Bureau politique. Mais ce n’est pas vrai. Tous ceux qui, au Bureau politique ont été élus au même moment que moi en 2016 et nous avons pris fonction en 2017, vous prenez leur carte, qu’ils ont les stickers de 2014. Il n’y a pas de listes de 2014 sur laquelle ils figurent. Ce qui compte ce sont les décisions qui ont été prises sur laquelle vous figurez et non le nombre de stickers.
Si quelqu’un dit ça, la personne vous trompe. Moi j’ai 7 années de présence au Bureau politique, alors que j’ai 10 stickers. Je ne peux pas prétendre être candidat à la présidence du Parti aujourd’hui, ni à la Convention. Qu’on ne nous blague pas, nous sommes des contemporains, on vit dans la même maison depuis longuement.
Depuis 199 on a tous suivi et on suit minutieusement ce qui se passe dedans. Si on doit tenir compte de ce que quelqu’un vient payer pour déterminer son temps de présence au Bureau politique, j’ai un de mes ainés, qui lui deviendrait membre fondateur; parce qu’il est rentrée au bureau politique dans les années 2012, 2013 par-là. Si on compte ce qu’il a donné on va le compter parmi ceux de 1946.
Donc sereinement, regardons ensemble; nous sommes une famille, on a des règles et des principes de vie qui sont des usages. Faisons en sorte que nous tous nous travaillons ensemble pour préparer les élections présidentielles de 2025 dans la sérénité.
Le consensus autour de qui ?
Pour quelqu’un qui connait le Pdci Rda, il doit savoir, qu’il y a des principes. Il y a des usages. Il y a nos habitudes. Il y a notre philosophie. Quand on décide au PDCI de faire un consensus, on demande au militant: ‘‘Quel est ton grade actuel ?’’ Mais c’est pour classer ! Un militant, président de comité de base et un militant membre du Bureau Politique, c’est d’abord le membre du Bureau Politique.
Donc dans ce qui est en train de se faire là, il y a 4 Vice-présidents et 1membre du bureau politique. Les Vice-présidents sont au-dessus des membres du Bureau politique. Donc, s’il doit y avoir consensus c’est entre les 4 Vice-présidents.
Maintenant quand on prend les 4 vice-présidents, on prend les CV politiques, j’avoue que le comité qui va trancher pour le consensus tombera amoureux du CV politique de mon candidat Maurice Kakou Guikahué. Donc il est clair que s’il doit y avoir le consensus ne peut se faire qu’autour des 4 vice-présidents.
C’est dans nos usages, on a l’habitude de le faire. C’est parce que des gens veulent faire entrer d’autres façons de faire qu’il semble qu’il y a des difficultés. Sinon, il n’y a aucune difficulté. Si on est sérieux, on aurait déjà commencé à faire le consensus autour de Guikahué. Parce qu’il est le numéro 2 du Parti. Il a conduit le Parti.
Le président du comité électoral, le jour où il a reçu la candidature du professeur Maurice Kakou Guikahué, c’est un doyen que je respecte nous a dit ceci : « Si le Président Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié ont incarné le PDCI RDA, Maurice Kakou Guikahué, vous avez porté le PDCI RDA ». Ce n’est pas moi qui l’aie dit, je le cite.
Ça veut dire, tout président de commission qu’il est, il sait la réputation, l’apport qualitatif du professeur Maurice Kakou Guikahué, dans ces 20 dernières années de notre vie. Il faut reconnaitre à César ce qui est à César.
Donc le consensus ne peut se faire qu’autour de celui qui est le plus titré et celui qui a le CV politique le plus riche. Et au moment où on est en train de parler, le CV politique le plus riche parmi les 4 vice-présidents, c’est le CV politique de Maurice Kakou Guikahué, mon candidat.
Confiance en Maurice Kakou Guikahué ?
Je sais que Maurice Kakou Guikahué est fils Guébié et qu’il y a une histoire qui n’aurait pas été bien réglée. Mais le président Félix Houphouët-Boigny choisit lui, un fils Guébié pour être son médecin. Il a fait confiance à Maurice Kakou Guikahué pour l’avoir comme médecin….
Je pense que son parcours de militant est suffisamment éloquent pour comprendre que Maurice Kakou Guikahué est un homme de conviction. Il s’est battu avec le président Henri Konan Bédié en 2018. Ceux qui sont partis sont devenus ministres, premier ministre, vice-président de la république. Maurice Kakou Guikahué est resté à côté du Président Henri Konan Bédié. On a passé tout ce temps ensemble.
Pas plus tard qu’en 2020, on était tous ici, il y en qui étaient chez eux à la maison, il y en a qui n’étaient même pas ici. Le président Henri Konan Bédié a la tête de l’opposition a lancé un mouvement ; par la suite, les gens sont venus les prendre. Ceux qu’on a trouvés à son domicile, Maurice Kakou Guikahué était là-bas. On l’a pris. Il aurait pu être chez lui. Il aurait pu être ailleurs, il a choisi d’être chez le Président Bédié sachant qu’à cette période tout pouvait arriver.
Mais comme il nous l’a dit, Houphouët lui a dit : ‘‘Ne vous inquiétez pas, je vous confie le PDCI et Henri Konan Bédié ». Il a l’obligation morale et le devoir d’être aux côtés d’Henri Konan Bédié vaille que vaille. Il l’a fait jusqu’au dernier jour. Moi j’ai confiance en lui. Il m’a dit qu’il n’ira pas à l’élection à la Convention, je m’en tiens à cela.
Présidence du Parti, notre candidat, c’est Maurice Kakou Guikahué. Présidence de la république, à la Convention on a un autre candidat. Si entre temps, l’autre candidat qui veut aller là-bas comprend qu’en s’appuyant sur quelqu’un qui connait le terrain, qui connait le Parti, qui connait son histoire, qui connait les hommes, pour qu’on gagne du temps, nous on criera : alléluia…», dixit Marius Konan…
Ledebativoirien.net
H. MAKRE