Tidjane Thiam, en véritable globe-trotter politique, a choisi de rompre avec la traditionnelle image du leader local s’adressant à sa nation les pieds bien ancrés dans le sol natal.
En effet, le nouveau président du PDCI-RDA a délivré son discours depuis la France.
Là où certains pourraient voir une rupture avec le passé, d’autres pourraient y voir un penchant pour les camemberts et les châteaux de la Loire.
On ne peut s’empêcher de sourire en imaginant le tableau : un leader politique ivoirien, probablement adossé à quelque monument historique français, s’adressant à ses militants qui, eux, sont probablement plus préoccupés par la chaleur de l’Afrique que par le froid piquant de l’hexagone.
Henri Konan Bédié, lui, a toujours veillé à rester dans le cadre pittoresque de la Côte d’Ivoire pour ses allocutions de fin d’année.
Alors, quelle est la signification cachée derrière le choix de Thiam de s’exprimer depuis la France ? Est-ce une stratégie subtile, un hommage à ses doubles racines ou simplement l’envie de changer d’air ?
Une chose est sûre, même si Thiam est aussi Français que le croissant au petit déjeuner, il doit se rappeler qu’il parle à des Ivoiriens, qui, sauf erreur de ma part, vivent majoritairement en Côte d’Ivoire.
Espérons que l’année prochaine Thiam choisira de faire son discours sur une terre où les mangues sont juteuses et où l’on danse le coupé-décalé, plutôt que là où l’on préfère le foie gras et la valse musette »-Yacouba DOUMBIA -Journaliste / Observateur averti.
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