Malgré son âge avancé, c’est un mort de trop qui oblige le Président du RENADVIDET-CI à interpeller le Président de la République, Alassane Ouattara, en sa qualité de Chef de l’Administration. A l’effet des sanctions exemplaires dans le dossier des victimes des déchâtes toxique devant les tribunaux ivoiriens.
Journée noire, journée funeste pour les victimes des déchets toxiques, membres du RENADVIDET-CI en particulier, et les victimes déchets toxiques en général. Monsieur DAÎ Félix, 2ème Vice-Président du RENADVIDET-CI est décédé hier lundi, à 5 H du matin, des suites de problèmes respiratoires qu’il a traînés depuis 2006, date d’inhalation par lui, des déchets toxiques déversés par la société TRAFIGURA dans le district d’Abidjan et ses banlieues, à ce jour.
Un mort de trop dans les rangs de ces victimes qui doit certainement réjouir la justice ivoirienne à travers certains Magistrats avides d’argent, véreux et d’une cupidité déconcertante. Ces Magistrats qui, dans cette affaire judiciaire datant de 2009 à ce jour, aux fins du recouvrement par les victimes de leur indemnisation, foulent volontairement aux pieds le serment qu’ils ont prêté de dire le droit et rien que le droit, pour rendre des décisions de justice dans le but d’assouvir leurs intérêts égoïstes, égocentriques et familiaux.
Quel cynisme ! Quelle méchanceté sans nom et quel mépris vis-à-vis de la souffrance de ces victimes rendues contre leur gré, malades du fait de leurs expositions prolongées aux émanations dégagées par les déchets pétroliers déversés dans la ville d’Abidjan et ses banlieues, par le bateau probo-koala affrété par la société TRAFIGURA au Port Autonome d’Abidjan dans la nuit du 19 au 20 août 2006.
Ces Magistrats qui protègent les bourreaux de ces victimes attendent certainement que ces dernières ne meurent toutes avant de prendre posthumus (après la mort), des décisions conformes au droit aux fins de leur reconnaître leur droit qu’ils confisquent sur l’autel de leurs intérêts ventraux et autres désirs charnels.
Monsieur DAÏ Félix, nonobstant son âge très avancé, fut un valeureux et digne combattant qui a mené le bon combat visant à rétablir la dignité de ces victimes, en répondant à tous les appels de la structure qu’il a dignement dirigée, ex ès-qualité de 2ème Vice-Président, à l’effet de revendiquer leur droit bafoué par leurs bourreaux soutenus par certains politico-judiciaires.
Souventes fois, il marchait de Yopougon au Tribunal du Plateau pour assister aux différentes audiences relatives au détournement de son indemnisation, espérant chaque fois que cette audience ou cette autre sera la bonne pour lui permettre de rentrer en possession de sa modique indemnisation de 727. 500 F CFA détournée par des individus au nombre desquels figurent : Gohourou Claude François, se prévalant du titre de président d’association des victimes des déchets toxiques, certains dirigeants d’AFRILAND FIRST BANK et de la Société Générale Côte d’Ivoire dite SGCI.
Action des victimes contre la SGCI
Le Renadvidet-ci entend projeter, le mardi 12 décembre 2023 à partir de 9 h 30 mn, un sit-in pacifique devant le siège de la Société Générale Côte d’Ivoire dite SGCI sis au Plateau pour dénoncer la rétention injuste et injustifiée par monsieur Aymeric Villebrun, directeur général de cette société, de la somme de quatre milliards deux cent quatre-vingt-quatorze millions cinq cent sept mille trois cent vingt et un (4. 294. 507. 321) F CFA destines a l’indemnisation de ses membres.
Pour mémoire explique Charles Koffi, président du Réseau National pour la Défense des Victimes des Déchets toxiques de Côte d’Ivoire, lors de l’instruction courant mars 2012, par le Premier Cabinet d’Instruction du Plateau, de la plainte des victimes, membres du RENADVIDET-CI contre les auteurs et complices du détournement de leur indemnisation, Access Bank Côte D’ivoire, l’une des mises en cause par les rapports des enquêtes préliminaires de la Direction de la Police Economique et Financière et de la Cellule Nationale du Traitement des Informations Financières de Côte d’Ivoire dite CENTIF-CI, a changé de dénomination fin décembre 2012, début janvier 2013, pour devenir AFRILAND FIRST BANK CI.
Au terme de cette information judiciaire intervenue en avril 2014 poursuit-il, Access Bank Côte d’Ivoire devenue Afriland First Bank Côte d’Ivoire, Gohourou Ziallo Claude François, Koné Cheick Oumar et autres ont été inculpés pour des faits de faux et usage de faux commis dans des documents administratifs, abus de confiance et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 4.658 milliards de F CFA destinés à l’indemnisation de 6.624 victimes, membres du RENADVIDET-CI.
Alors-même qu’ACCESS BANK devenue Afriland First Bank n’a pas contesté, par appel, sa nouvelle dénomination devant la Chambre d’Instruction de la Cour d’Appel d’Abidjan, elle avait curieusement, devant celle des Délits Economiques, affirmé être différente d’ACCESS BANK.
Dans le but de rapporter la preuve de cette allégation soutient Charles Koffi, le Parquet avait exigé à l’audience du 16 décembre 2014 aux conseils d’AFRILAND FIRST BANK de produire l’agrément de cette banque et ses statuts et règlement intérieur à l’audience de renvoi de ce procès fixé au mardi 23 décembre 2014.
A la date susdite fait-il noter, les conseils d’AFRILAND FIRST BANK ont fait montre de désinvolture devant monsieur KONE Bernard, Président de cette Chambre en affirmant que le Tribunal n’était pas serein et en refusant de lui produire lesdits documents. Elle a fait montre de cette attitude désinvolte parce qu’en réalité, il n’existe aucune différence entre ces deux banques. C’est la première qui est devenue la seconde.
« Malgré cette désinvolture outrancière et leur refus catégorique et injustifié de produire ces documents, la Chambre des Délits Economiques a condamné pénalement, le 13 janvier 2015, ACCESS BANK et contre toute attente, curieusement mis hors de cause AFRILAND FIRST BANK. Et ce, en faisant fi, non seulement des décisions de justice intervenues devant le Tribunal de Commerce d’Abidjan aux termes desquelles, AFRILAND FIRST BANK a affirmé être d’ACCESS BANK et a gagné ses procès à caractère pécuniaires contre la société Télécom et autres en 2014 mais aussi et surtout, des annonces légales attestant que les deux structures sont les mêmes (et ne sauraient être différentes l’une de l’autre en ce qui concerne leurs activités bancaires) que nous avons versées dans cette procédure et partagées à tous les adversaires.
Le 27 juillet 2016, cette décision a été confirmée par la Cour d’Appel d’Abidjan présidée par madame ALLAH KOUADIO Alice. Toutefois, ces deux décisions correctionnelles n’avaient pas statué sur les intérêts civils des victimes, c’est-à-dire, sur l’indemnisation de ces victimes sous le fallacieux prétexte qu’elles n’avaient pas donné de mandats spéciaux à leur représentant, monsieur Charles KOFFI encore moins à leur Avocat. Alors-même qu’il s’agissait simplement pour ce dernier, à travers sa lettre de constitution à leur intérêt, de les représenter et non de recouvrer leur indemnisation. Ce qui ne nécessitait pas de mandats spéciaux de leur part.
Constatant qu’aucune des parties adverses n’avaient cru devoir former pourvoi en cassation contre cet arrêt correctionnel, ces victimes, sur la base de celui-ci, devenu définitif sur l’action publique, ont saisi le 06 mars 2018, le Tribunal Civil d’Abidjan, à l’effet de tirer ses conséquences de droit sur le plan de leur responsabilité civile délictuelle et quasi-délictuelle ; c’est-à-dire, de les condamner à rembourser leur indemnisation qu’ils ont détournée », déclare Charles Koffi.
Le 28 janvier 2021, le Tribunal Civil du Plateau les a solidairement condamnés à payer à certaines victimes, membres du RENADVIDET-CI, la somme de 1. 210. 560. 000 F CFA. Dans cette décision, le tribunal a aussi condamné ACCESS BANK et mis hors de cause AFRILAND FIRST BANK. Cette décision a été confirmée le 22 juillet 2022 par la Cour d’Appel d’Abidjan.
‘‘Mais, pourquoi ce Ping Pong juridique sur la dénomination d’ACCESS BANK devenue AFRILAND FIRST BANK ?’’ S’interroge le président du RENADVIDET-CI.
« Eh bien, ce qu’il faut retenir, c’est que lors des dilatoires faits par la justice avant de prendre cette décision incongrue juridiquement, certains Magistrats ont conseillé à nos adversaires, personnes physiques d’organiser leur insolvabilité en leur donnant le temps à cette fin, donc à travers lesdits dilatoires. Et comme, AFRILAND FIRST BANK, institution financière à moins d’une faillite, n’a pas la capacité d’organiser son insolvabilité, s’agissant d’une condamnation solidaire qui permet aux victimes de saisir entre ses seules mains la totalité de cette créance, il était question pour ces Magistrats de rendre ces décisions de justice juridiquement impossible à exécuter à son encontre.
L’objectif est de faire en sorte que non seulement, les personnes physiques dont le sieur GOHOUROU Claude condamnées à 20 ans de prison pour abus de confiance portant sur ces fonds soient en liberté mais aussi et surtout qu’aucune d’entre-elles y compris AFRILAND FIRST BANK ne remboursent la somme qu’ils ont détournée.
Devant cette situation de non droit, M. DAÏ Félix, en dépit de son âge très avancé et de son état de santé précaire résultant de l’inhalation faite de ces déchets s’était vu, dans l’obligation, pour faire face au payement de ses ordonnances médicales, de prendre part, le mercredi 22 février 2023, à une grève illimitée de la faim, devant le siège d’ AFRILAND FIRST BANK sis à l’avenue NOGUES au Plateau dans l’espoir de voir cette dernière exécuter la décision en cause. Mais, mal lui en prît.
Interpellé par les forces de l’ordre du Premier Arrondissement du Plateau avec plus d’une soixante de personnes au rang desquelles figuraient plus d’une vingtaine de sexagénaires, ces victimes ont été jetés en pâture à l’ex MACA, actuel PPA ce même jour.
Le vendredi 03 mars 2023, ils ont été jugés pour trouble à l’ordre public et condamnés à 6 mois de prison avec sursis. Libéré le samedi 04 mars 2023, il ne s’est plus bien porté jusqu’à ce jour du lundi 4 décembre 2023 à 5 H du matin où il a rendu l’âme au CHU d’Angré.
PAIX A SON ÂME. Va en paix papa, va en paix conseiller, va en paix vaillant et digne combattant. Car, tu as mené le bon combat. Donne-nous ta bénédiction et veille sur nous dans ta nouvelle demeure, afin de nous donner la force nécessaire de faire prospérer ce combat pour le bonheur et la dignité des victimes des déchets toxiques pour lesquelles tu t’es tant battu. »
Aussi, dans la même veine, assuré de la protection de ces mêmes politico-judiciaires, bénéficiaires des intérêts générés par notre indemnisation retenue de façon injuste et injustifiée par certaines institutions financières, monsieur AYMERIC VILLEBRUN, Directeur Général de la Société Générale Côte d’Ivoire dite SGCI fait sereinement obstruction, depuis le 31 août 2023 à ce jour, à l’exécution d’un arrêt civil en date du 28 avril 2023.
Cet arrêt a condamné le cabinet d’Avocats anglais LEIGH DAY & CO, qui a ouvert notre compte dans les livres de la SGCI, à reverser en principal, au RENADVIDET-CI, la somme de trois milliards six cent treize millions huit cent soixante-huit mille cent quatre-vingt-dix-neuf (3. 613. 868. 199) F CFA aux fins de l’indemnisation de ses membres au nombre de 5.045.
« Alors que le compte visé par le RENADVIDET-CI N°00.111.532. 176 dénommé « indemnisation des particuliers » comporte depuis le 31 mars 2010, la somme de 4. 294. 507. 3321 milliards de F CFA à l’exclusion des intérêts de droit générés par celle-ci, durant ces 14 années que ce compte a reçu ces fonds dans cette banque, soit du 24 septembre 2009 à ce jour, le relevé de compte produit volontairement et en toute conscience aux victimes par le Directeur Général de la SGCI pour faire diversion, est celui N° 00. 111. 532. 177 des personnes morales qui affichent, à la date du 31 août 2023, un solde de 0 F CFA.
Et depuis mon courrier en date, du 03 novembre 2023 à monsieur AYMERIC VILLEBRUN, par lequel, je lui ai demandé de mettre à la disposition de notre association, ces fonds aux fins de l’indemnisation de nos membres, ce dernier se croyant au-dessus des lois ivoiriennes, fait preuve d’un mépris qui ne dit pas son nom. Peut-être attendrait-t-il la mort de toutes les victimes pour continuer à jouir sereinement de ces fonds qui seraient objet de transactions atypiques à son profit personnel.
Je voudrais ici et maintenant, appeler l’attention du Président de la République sur l’attitude incompréhensible du Directeur Général de la SGCI et lui faire savoir notre intention de projeter le jour et l’heure sus indiqués, un sit-in pacifique devant cette institution pour informer l’opinion nationale et internationale sur cette rétention injuste et injustifiée de ces fonds par monsieur AYMERIC VILLEBRUN », termine en peine, Charles KOFFI, Président du RENADVIDET-CI.
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