Ils doivent aller plus loin ?
Les juntes militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont annoncé leur décision, avec effet immédiat, de se retirer de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Pour marquer leur souveraineté et leur engagement panafricaniste, ces États devraient envisager de quitter également l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), ce qui impliquerait la création de leur propre monnaie.
Selon certaines indiscrétions, des experts russe, burkinabè, malien et nigerien y travaillent déjà. Cette monnaie serait adossée au rouble russe comme le CFA à l’euro. Les implications de ce retrait ne tarderont pas à se faire sentir, notamment concernant le statut des ressortissants de ces pays au sein des autres États membres de la CEDEAO.
Par exemple, en Côte d’Ivoire, les citoyens de ces trois pays devront dorénavant s’acquitter de la somme de 300 000 francs CFA annuellement pour obtenir une carte de résident. Et ce n’est pas tout ! Cette situation marque la fin du principe de solidarité qui prévalait jusqu’alors dans la sous-région, et pourrait conduire à des obligations de rapatriement pour les réfugiés de ces pays présents dans les pays hôtes.
La CEDEAO met les « Etats rebelles » face à leur responsabilité
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a publié un communiqué en réponse à la décision du Mali, du Burkina Faso et du Niger de se retirer de l’organisation.
La CEDEAO a souligné une irrégularité de procédure, notant qu’elle n’a pas été formellement notifiée par les pays concernés. L’organisation a réaffirmé l’engagement de ses membres à œuvrer pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel et a souligné l’importance des pays impliqués, malgré les récents coups d’État. Cette position n’est pas un signe de faiblesse ou un aveu d’impuissance.
Les dirigeants sont pleinement conscients des répercussions négatives que cette décision, prise par des autorités non élues, pourrait avoir sur les populations locales. Dans cette optique, ils cherchent à distinguer clairement la responsabilité des juntes militaires de celle des citoyens, dans cette crise politique et militaire.
L’adage « Le sage assis voit plus loin que l’insensé perché en hauteur » trouve ici tout son sens. Les gouvernements militaires actuels seraient bien avisés de faire preuve de discernement. Faute de quoi, ils risquent d’exposer leurs citoyens à des difficultés accrues au sein de l’espace communautaire.
La côte d’ivoire renforce la surveillance de son espace aérien par l’acquisition d’un radar de pointe
La Côte d’Ivoire a fait un grand pas en avant dans la sécurisation de son espace aérien avec l’acquisition d’un système de radar de surveillance de la société THALES.
Cette initiative, qui fait partie d’un effort national plus large pour renforcer la sécurité des frontières, permettra aux Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI) de détecter et de surveiller efficacement tout aéronef pénétrant dans leur espace aérien.
Un partenariat technique avec les Forces françaises assure la formation des opérateurs ivoiriens, garantissant une utilisation optimale de cette technologie avancée. Les premiers tests du radar sont prévus à l’aéroport de Korhogo, mettant en lumière l’engagement du pays à adopter des solutions de pointe pour la sécurité nationale.
Pour la mise en service de cette technologie de pointe, des éléments des forces françaises seront déployés à l’aéroport de Korhogo avec leurs frères d’armes ivoiriens.
Cette présence, nécessaire et qui ne doit pas surprendre, traduit la coopération forte entre la Côte d’Ivoire et la France dans la sécurisation des frontières nord en proie aux menaces terroristes. La Côte d’Ivoire souligne une volonté forte de maintenir son intégrité territoriale et de se positionner comme un acteur régional clé en matière de mesures de sécurité modernes, face aux défis sécuritaires contemporains. Yacouba DOUMBIA Journaliste / Observateur averti.