Les étudiants ivoiriens en Tourisme Hôtellerie continuent de pousser des cris apparemment inaudibles par le ministère de l’Enseignement supérieur, la tutelle. Deux ans déjà que dure une situation qui inquiète parents et lesdits étudiants. Tout comme plusieurs rencontres entre ces étudiants regroupés en Collectif national des étudiants en Tourisme hôtellerie-CNETHCI, celle du samedi 16 décembre 2023 pose les bases des actions de l’année 2024.
Une situation qui n’a pas grand intérêt pour la tutelle?
C’est que le 16 décembre 2023 s´est tenue une grande rencontre des étudiants en Tourisme-Hôtellerie de Côte d’ivoire à l´université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Elle est une initiative du collectif national des étudiants en Tourisme hôtellerie dit CNETHCI.
Il a été question, ce jour-là pour le Collectif de plancher sur la stratégie à adopter en 2024, pour lutter contre le taux élevé d´échec constaté durant les deux dernières années.
Mais aussi pour le président du collectif (représentant et porte-parole) des étudiants de la filière Tourisme et Hôtellerie des grandes écoles de Côte d’Ivoire, Tano Abou Landry d’interroger clairement : « Le ministre de la tutelle va t- il continuer à demeurer dans le silence tout en regardant l’avenir des jeunes étudiants sacrifié ? Jusqu’à quand les fondateurs et directeurs d´établissements scolaires et universitaires vont-ils demeurer dans le silence? ». Une problématique qui décrit aisément la situation de ces étudiants.
Ils se feront fort de livrer quelques pistes de solutions :
« Nous devons en tant qu´étudiants, redoubler nos efforts consacrés à la bosse (étude) ; avec la formation de groupes d´études pour mieux s´entraider » soutiennent les étudiants Kouamé Fulbert et Ouattara Myriam.
Pour Kouamé Jacques, vice-président du collectif, il faudra l´implication de la responsabilité des écoles pour le respect de la marquette nationale. « Ce qui permettra aux étudiants en Tourisme hôtellerie d’être au même niveau et bien équipés pour les examens ».
Aïssata Dialo sollicite les inspecteurs et la ‘‘commission sujet’’ à travailler en collaboration mutuelle avec les enseignants, d’Abidjan et de l´intérieur, « pour voir la progression au niveau des écoles ».
Mais, les étudiants estiment que le ministre Adama Diawara ainsi que la direction supérieure de l´enseignement pourraient sauver la situation, « s’ils s´impliquent mieux en prenant des mesures utiles telles que : l´inspection des écoles, pour veiller au respect de la marquette nationale. Réduire la concurrence déloyale identifiée au niveau des cours de renforcement organisés par le corps enseignant. Employer des professeurs qualifiés et bien équipés pour la formation des étudiants que nous sommes ».
Portant toutes ces pistes réflexions, Tano Abou Landry, président du collectif national des étudiants en Tourisme hôtellerie qu’ils ne trouveront une issue aux problèmes soulevés que dans leur union. « C’est ensemble, unis dans le travail et l’excellence qu’on rendra nos parents fières de nous. Ne nous laissons pas distraire. Restons toujours concentré sur la recherche solutions aux problèmes que nous vivons. Le CNETHCI est déterminé plus que jamais à promouvoir les droits des étudiants en Tourisme Hôtellerie et aussi à promouvoir l´excellence et la culture touristique pour Notre mieux être ».
Les problèmes soulevés
Les étudiants des grandes écoles et universités en Tourisme et Hôtellerie: EHB École Hôtelière de Bassam; Lycée hôtelier; CBCG (Cocody); UCLM (COCODY); Mohamed (Yopougon); Institut IRAO; Institut CERCO; ISAB; ESEC; ESPI; Institut 2I Impériale (Cocody) ; EST LOKO (Marcory); Jean Paul2 LOKO ( Yopougon); PIGIER (Plateau); AGH Académie de Gestion hôtelière (Marcory); LPH lycée professionnel d’hôtellerie (Cocody); Institut Famah (Cocody Rivera); ESYM (Rivera); IFSM(Koumassi);ITA; VOLTAIRE; IUA etc. dénoncent le calvaire qu’ils vivent.
Cela fait deux ans qu’ils se disent victimes d’un traitement injuste aux examens. Ils dénoncent plusieurs anomalies occasionnant l’échec de nombreux étudiants de la filière. L’inadéquation des sujets aux examens dans les matières éliminatoires, Étude de cas, comptabilité & gestion hôtelière d’avec les cours dispensés dans les écoles.
Le manque de professeur dans les matières de spécialités. Le non-respect de la marquette par les établissements. L’emploi des professeurs non qualifiés dans les matières de spécialités.
Le manque d’inspection dans les grandes écoles de la filière tourisme et hôtellerie. La concurrence des professeurs, qui attendent les heures des cours de renforcement ou de préparation payants, pour se surpasser. Le constat selon le collectif reste que ce sont les sujets abordés lors des cours de préparation payant qui sont programmés. Naturellement, les étudiants qui n’ont pas l’argent pour payer ces cours échouent puisqu’ils n’ont pas vu les matières abordés.
Le silence du ministère de l’Enseignement Supérieur, face aux taux d’échec constatés durant ces dernières années inquiète. Les étudiants dénoncent des sources du ministre de l’Enseignement Supérieur soutenant que la seule école reconnue en tant qu’école d’hôtellerie est le lycée hôtelier. Pourquoi l’État ivoirien oriente-t-il alors dans les autres grandes écoles?
Cela dure plusieurs mois que ces étudiants luttent pour se faire entendre de la tutelle.
La Direction de Communication du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique du professeur Adama DIAWARA, contactée n’a encore pas réagi à la situation des étudiants du secteur de la filière Tourisme et Hôtellerie des grandes écoles de Côte d’Ivoire.
Que dire, que la jeunesse est la priorité du gouvernement ivoirien en 2024 comme en 2023.
Ledebativoirien.net
GRACE OZHYLLY
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