Un fait irrite la chefferie cantonale Akouè de Yamoussoukro, après le dépôt d’une gerbe de fleur sur la tombe du Président Félix Houphouët-Boigny par l’équipe Camerounaise de football présente à la Coupe d’Afrique des Nations 2023. Un geste en souvenir de la CAN remportée en 1984 en terre ivoirienne.
Que s’est-il passé au Palais des Houphouët pour que des voix s’élèvent vivement au sein de la chefferie cantonale à l’endroit de Dahouet Augustin, fils du frère Cadet de Félix Houphouët-Boigny? Voici:
C’est que, le mercredi 10 janvier 2023, les Lions Indomptables du Cameroun à leur descente d’avion à l’aéroport international de Yamoussoukro, conduits par Samuel Eto’o, président de la fédération camerounaise de football ont souhaité rendre hommage au père de la nation Félix Houphouët-Boigny.
Et ce, en souvenir à la CAN organisée par la Côte d’Ivoire en 1984 et remportée par les Lions indomptable conduits par un certain Roger Milla et Dr Théophile Abega. Jusque-là, tout se passe bien au Palais.
Scène hallucinante au palais d’Houphouët
Ce jour-là, et c’est ce qui offusque la chefferie cantonale, Dahouet Augustin fils du frère Cadet de Félix Houphouët-Boigny bénéficiant apprend-t-on de l’appui de sa mère dame Ouffouet Monique Dahouet aurait abusé de la confiance du commandant du palais, Colonel Coulibaly Christophe, en présence de l’ambassadrice du Cameroun et du président Samuel Eto’o Fils ainsi que sa délégation.
Selon une source présente au Palais, le commandant reçoit un appel téléphonique de mère Monique Dahouet lui annonçant le vœu du la sélection camerounaise avec à sa son président Samuel Eto’o de saluer la Mémoire du père fondateur, Félix Houphouët-Boigny.
Elle ajoute qu’elle a été marraine du mariage de Samuel Eto’o. En cette qualité, elle voudrait lui permettre cette faveur particulière ainsi qu’à madame l’ambassadrice du Cameroun. Le grand gardien du Palais, le Commandant n’y voit aucun inconvénient.
Quelques instants plus tard, l’équipe de sécurité constate que c’est toute la délégation camerounaise pour la visite du caveau familial du président Houphouët-Boigny. C’est ce beau moment de cette visite que le fils du frère Cadet de Félix Houphouët-Boigny, Dahouet Augustin se prévaloir des attributs de chef pour se présenter comme chef canton des Akouè devant les camerounais et à la surprise des autorités préfectorales et militaires du palais présidentiel de Yamoussoukro. Hallucinant !
La chefferie cantonale explique qu’il serait coutumier de tels actes depuis plus d’une décennie dans le trouble l’ordre protocolaire en tenant tête à toutes les institutions étatiques de Côte d’Ivoire. Eto’o Fils et sa délégation n’y ont rien vu.
Rétablir la vérité
Dr Augustin Thiam, de son nom de règne a été reconnu chef du village de Kami, garant intérimaire de la chefferie traditionnelle de N’Gokro par les autorités préfectorales.
Un acte traduit par un arrêté préfectoral signé le 16 octobre 2014 et présenté à l’ensemble des chefs Akouè, le mercredi 22 octobre 2014, dans les locaux de la sous-préfecture par Nanan Konan Kan.
Dahouet Augustin tentera de contester l’acte. Mais la Cour suprême, à travers sa Chambre administrative tranche en son audience du 26 avril 2017, après avoir pris connaissance des conclusions rendues le 24 décembre 2016 par la justice de la Chambre des rois et des chefs traditionnels de Côte-d’Ivoire en jugeant irrecevable la requête de Dahouet Augustin Boigny.
En conséquence, elle a proclamé Thiam Augustin Houphouët, le seul et unique chef du canton Akouè avec pour nom de règne Nanan Boigny N’dri III. Une grosse a été produite dont copie a été rendue publique.
« Malgré la décision de la Haute juridiction de la Côte d’Ivoire, le fils du frère Cadet de Félix Houphouët-Boigny, Dahouet Augustin a demeuré dans sa posture de contestataire et de déstabilisateur de la chefferie cantonale Akouè », confient les chefs Akoué.
Plusieurs chefs des villages Akoué ne cessent de plancher sur les raisons profondes du non-respect des décisions de justice par Dahouet Augustin sans qu’il ne soit inquiété. « Un individu qui se met dans les parures de chef sans avoir un document officiel qui se présente en public, ne doit-il pas subir la rigueur de la loi ? Dahouet Augustin est-il au-dessus de la loi? » s’interrogent-ils.
Une histoire
En 1974, maman Dahouet Augustin, née Dame Ouffouet Monique décide, pour des raisons qui lui sont propres de changer son patronyme pour prendre celui de Houphouët-Boigny. Selon la chefferie cantonale, la grosse N° 66 du 14 juin 1974 du Tribunal de 1ère Instance de Bouaké le certifie.
Ce changement d’identité serait motivé par sa volonté de devenir fille de la famille de, Augustin Houphouët-Boigny, frère cadet de Félix Houphouët-Boigny, décédé en 1938. Aussi, Dame Ouffouet Monique, prendra le nom à compter de cette date, Houphouët Boigny Monique.
Augustin Dahouet deviendra donc par la volonté de sa mère, un descendant du président Houphouët-Boigny. Il revendique alors le trône des Akouè. « Pour y parvenir, il s’établira un arrêté de nomination selon lui établi par le royaume de Walèbo. Nous pouvons prouver qu’il s’agit d’un faux. De plus, selon le numéro d’établissement de l’arrêté de Augustin Daouhet, il a été le seul et unique délivré par Walèbo. Il n’y a pas eu avant et pas eu un autre après.
Si le royaume Baoulé de Sakassou était habilité à délivrer des arrêtés de nomination des chefs canton, ce qui n’est pas le cas, il ne commencerait pas et ne s’arrêterait pas à un seul. Mais, la chefferie traditionnelle qui a ses réalités ne saurait tomber entre les mains du premier venu… »,
s’indigne la chefferie cantonale, représenté par Kouassi Yao Maurice, secrétaire permanent de la chefferie cantonale des Akouè, lors d’une déclaration à la presse, ce samedi 13 janvier 2024 au siège de la chefferie Akouè sis à N’Gokro.
Au cours de la rencontre, les chefs n’ont pas manqué de dénoncer la forfaiture de Dahouet Augustin tout en insistant ne pas se reconnaître en lui dans toutes ses tentatives de déstabiliser la chefferie depuis l’arrivée de Nanan Boigny N’dri III. Puisque, pour ces chefs, la coutume Akouè, les autorités administratives ont entériné ce choix de la tradition à travers un arrêté préfectoral. Augustin Dahouet lui dispute le titre de chef d’un territoire qui regroupe 44 villages autour de Yamoussoukro et qu’a dirigé Houphouët en son temps. Pour l’heure Dahouet Augustin accuse le coup.
Ledebativoirien.net
Grace Ozhylly
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