La corruption apparaît chaque fois que la frontière entre la logique administrative d’intérêt général et la logique économique d’intérêt privé s’estompe. Elle est donc favorisée par l’effacement contemporain de la sphère publique, par l’assimilation à peu près exclusive de la réussite et de l’enrichissement. Et en Côte d’Ivoire!
La corruption entraîne ainsi une violation flagrante des Droits de l’Homme et affecte la vie des citoyens. Mais la corruption affecte également le fonctionnement libre des médias et a des répercussions souvent très graves sur le système judiciaire.
une idée contre le mal : pourquoi la corruption freine le développement ?
Parce qu’elle produit les mêmes effets qu’une “taxe” cachée ou que des frais généraux illégaux, la corruption décourage les investisseurs, ce qui provoque des pertes d’emplois et finit par enfermer le pays dans la pauvreté. Si un citoyen ou un client donne de l’argent en échange d’une faveur, il s’agit de corruption active. Si quelqu’un se laisse payer pour accomplir certains actes, il s’agit de corruption passive. La corruption nuit aux droits humains.
Elle entrave la justice, prive les groupes vulnérables de ressources et compromet la capacité des États à honorer leurs obligations en matière de droits humains comme le droit à l’éducation et le droit à la santé. La protection des défenseurs anticorruption, y compris les lanceurs d’alerte, est cruciale pour garantir la justice et assurer plus de transparence. Pourtant, ils font face aux arrestations arbitraires, harcèlements, amendes lourdes, voire à la mort, simplement pour avoir dénoncé la corruption.
Ne pas protéger ces personnes courageuses compromet la lutte contre la corruption, perpétue l’impunité et menace les fondements mêmes des droits humains et de la justice. Seuls quelques pays africains ont adopté des lois spécifiques pour protéger les lanceurs d’alerte ou plus largement les défenseurs des droits humains. Il est essentiel d’étendre cette protection à tous.
Encourager l’adoption et l’utilisation des lois sur l’accès à l’information est également primordial pour renforcer la transparence et promouvoir la lutte contre la corruption à tous les niveaux. Demander la protection des défenseurs des droits humains anticorruption contribue à créer un environnement où la corruption est combattue et les droits fondamentaux respectés.
Défends le camp anticorruption »
Jeudi 9 février 2024, l’équipe d’Amnesty International, composée de Samira DAOUD, Directrice du Bureau Régional d’Afrique de l’Ouest et du Centre, et Delmas Hervé Kokou, Directeur Exécutif d’Amnesty International Côte d’Ivoire, a rencontré l’équipe de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance dans le cadre de sa campagne pour la protection des défenseurs des droits humains anticorruption.
Ainsi, dans la continuité des activités d’Education aux Droits Humains à l’occasion de la campagne « Défends le camp anticorruption » visant la protection des défenseurs des droits humains anticorruption, un panel a été organisé par Amnesty International et l’IUA (Institut Universitaire d’Abidjan) le Vendredi 09 février 2024.
Samira DAOUD, Directrice du Bureau Régional d’Afrique de l’Ouest et du Centre à Amnesty International, et Dr. Akiapo KOUADJO, Directeur de l’Investigation et des Poursuites à la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance ont entretenu les participants sur la thématique des droits humains et de la corruption, mettant en lumière le lien entre corruption et droits humains puis les actions entreprises pour lutter contre ce fléau.
Toujours dans le cadre de notre campagne « Défends le camp anticorruption » lancée depuis le 12 janvier 2024 visant la protection des défenseurs des droits humains anti-corruption, Amnesty International et l’INSAAC (Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle) ont conjointement organisé un panel le Jeudi 08 février 2024. µ
Portant sur les droits humains et de la corruption, le panel a été animé par deux intervenants : Samira DAOUD, Directrice du Bureau Régional d’Afrique de l’Ouest et du Centre à Amnesty International, et Dr. Akiapo KOUADJO, Directeur de l’Investigation et des Poursuites à la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance.
Au cours du panel, les deux intervenants ont partagé leurs expertises respectives sur les enjeux liés aux droits humains et à la corruption. Samira DAOUD a souligné le lien entre les droits fondamentaux des individus et la corruption, mettant en avant les actions menées par Amnesty International dans ce domaine.
De son côté, Dr. Akiapo KOUADJO a mis en lumière les défis et les stratégies de lutte contre la corruption en tant que représentant de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance. Les participants ont eu l’occasion de poser des questions et d’échanger des idées avec les intervenants, favorisant ainsi un dialogue enrichissant.
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