Pensant se débarrasser de manière inhumaine des populations impactées par ses bulldozers. Et ce, en dépit de l’appel à l’humanisme et à la solidarité d’Alassane Ouattara, Cissé Ibrahima dit Bacongo a fini par faire un trou imprévu de 3,697 milliards FCFA dans la caisse de l’État de Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara a finalement entendu les cris de cœurs et des larmes des déguerpis de Gesco, Attecoubé et de Boribana.
Il vient de «nettoyer» les dégâts conséquents inhérents à la fougue de Cissé Ibrahima alias Bacongo. Selon l’ex maire de Koumassi, « Ce n’est pas une fatalité de vivre dans de telles conditions » à Abidjan.
Cependant, il oublie, qu’à la recherche de voix pour faire la différence depuis le golf, son mentor et président du RHDP a eu besoin des voix de ces zones à haut risque et des occupants d’emprise de 100 mètres de l’autoroute du nord en 2010.
Fort heureusement, que le Chef de l’État ivoirien vient de le lui rappeler par des mesures de prises en charge des impactés des bulldozers du nouveau Gouverneur du District d’Abidjan. L’instituteur issu de famille modeste, devenu Docteur en droit a même tenté de charmer les chefs Atchan d’Abidjan à de laisser avancer ses engins sur les concessions des pauvres habitants de leurs différents villages et quartiers du District d’Abidjan.
L’opposition affirme même qu’il a été désavoué par Alassane Ouattara à travers les mesures prises lors du Conseil des ministres du mercredi 13 mars 2024. Bien avant, le Père Norbert Abekan a été très amer face à la furie de Cissé Ibrahima contre l’indigence dans les quartiers dits précaires à haut risque. « En vue de soutenir les populations affectées par les déguerpissements dans le District d’Abidjan et d’éviter qu’elles se réinstallent dans de nouveaux sites à risques », le Conseil des ministres a adopté un dispositif de relogement comprenant une série de mesures fortes dont le soutien de l’État au relogement à hauteur de 250 000 FCFA par ménage.
Le montant global du soutien de l’État aux populations affectées dans les quartiers de Boribana à Attécoubé et de Gesco à Yopougon est évalué, sur la base de cette allocation forfaitaire, à 697 millions de FCFA.
L’annonce de ces mesures fortes faite par le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, au terme du Conseil des ministres tenu le mercredi 13 mars 2024 à Abidjan-Plateau a ravi plus d’un ivoirien. L’État a également annoncé l’accompagnement des propriétaires ayant des titres fonciers en vue d’acquisition de parcelles en pleine propriété.
Il est aussi question de la mise à disposition d’un terrain de 75 m2 ou de 100 m2, selon la taille de la famille, avec la signature d’un bail emphytéotique sur une durée de vingt à vingt-cinq ans pour un loyer de 10 000 FCFA par mois au terme duquel les nationaux impactés deviendront propriétaires des terrains attribués. «Un site potentiel pour le recasement a déjà été identifié. Les travaux d’urgence d’aménagement de voies, d’adduction en eau et en électricité seront lancés incessamment pour un coût global de 15 milliards de FCFA», précise Amadou Coulibaly.
Une autre mesure forte concerne l’allocation d’une aide à la construction d’un montant forfaitaire de 1 million de FCFA par famille en vue d’accompagner chaque famille dans la construction de son logement. «Des plans types seront mis à disposition des familles concernées par les agents du ministère en charge de la Construction dédié spécialement à cette tâche. Le coût global de cette mesure est estimé à 3 milliards de FCFA pour les ménages affectés dans les quartiers de Boribana à Attécoubé et de Gesco à Yopougon», a expliqué le porte-parole du gouvernement.
La dernière mesure forte porte sur la mise en place d’un organe spécial dénommé Cellule aménagement des quartiers précaires du District autonome d’Abidjan logée à la Primature pour assurer le suivi des déguerpissements. Cette cellule, selon Amadou Coulibaly, est «spécialement chargée de la programmation des quartiers précaires à déguerpir, de la prise en charge et du relogement des familles affectées par les déguerpissements, ainsi que de l’examen des plans d’urbanisme des quartiers précaires déguerpis».
Pour rappel, l’opération de déguerpissements initiée par le District autonome d’Abidjan porte sur une trentaine de quartiers localisés dans des zones à risques et exposées, en permanence, à des inondations et des glissements de terrain. Ces inondations et glissements de terrain ont, depuis 2005, causé la mort de plus de 340 personnes, soit des pertes de vie humaine de 10 à 15 personnes par an, à en croire le porte-parole du gouvernement », résume-t-on.
Si une personne devait se sentir légitimement satisfaite en ce moment, ce serait bien le ministre, gouverneur Ibrahima Cissé
Et pour cause, il œuvre sous l’égide du chef de l’État au service de la République, grâce à SEM Alassane Ouattara. Alors que le gouvernement est loué et félicité pour les mesures récemment annoncées concernant les déguerpissements à Abidjan, pourquoi Ibrahima Cissé devrait-il se sentir lésé, même si la situation peut faire penser à un «traitement à la Gasset» de la part de ceux qui appellent à sa sanction ?
Comment être sanctionné comme demandé et souhaité à tort Pascal Affi Nguessan pour un volontarisme agissant dont les résultats ont bénéficié non seulement aux victimes mais également à diverses entités, y compris au maire de Yopougon qui s’est même réjoui le 14 mars 2024, de la nouvelle donne.
Tout le monde célèbre, et rend hommage au gouvernement sans tenir compte du District Autonome d’Abidjan, encore critiqué par certains.
Si des solutions appréciées et des perspectives positives ont émergé pour les quartiers précaires d’Abidjan, n’est-ce pas grâce à l’initiative critiquée du ministre, gouverneur Ibrahima Cissé ? Cette situation rappelle en effet celle de l’ancien sélectionneur national des Éléphants de Côte d’Ivoire, Jean-Louis Gasset, qui, malgré la reconnaissance de ses mérites par le président de la FIF, par des joueurs et par son successeur Faé Émerse, a été radicalement critiqué par la majorité des supporters.
L’observation principale était qu’il a su choisir les condiments au marché, mais qu’il n’a pas su «faire la cuisine» après le marché, contrairement à Émerse Faé, qui a trouvé la solution miracle. À part le gouvernement qui, pour l’instant, n’a pas désavoué Ibrahima Bacongo Cissé et le Rhdp qui a clairement soutenu les initiatives du ministre et gouverneur, ses détracteurs peinent à reconnaître les aspects positifs de ses actions.
N’est-il pas temps pour eux de reconnaître l’intention et l’esprit positifs derrière les actions qui visent à améliorer durablement le bien-être des populations des zones précaires à risque du District autonome d’Abidjan ?
Surtout que le gouvernement ivoirien s’est engagé à traiter avec encore plus d’attention la question des déguerpissements.
Dans tous les cas, pour le ministre, gouverneur Ibrahima Cissé, le plus important reste la reconnaissance envers le président Alassane Ouattara, le gouvernement et le Premier ministre Robert Beugré Mambé.
Tant que les actions et les décisions reflètent le leadership du président, tout va bien. Pour Ibrahima Cissé, qui, finalement, n’a pas grand-chose en commun avec Jean-Louis Gasset, l’important est le bien-être collectif et le progrès, des populations du District Autonome d’Abidjan sous le leadership du président Alassane Ouattara. Affi N’Guessan qui lorgne le fauteuil de ministre, gouverneur du District autonome d’Abidjan et son bras Jean Bonin droit peuvent continuer leur campagne, mais qu’ils sachent que le ministre, gouverneur était conscient du prix à payer pour son image, ainsi que des critiques qu’il subirait, pour ses initiatives et son volontarisme qui faisaient à tout le monde.
Un jour, l’histoire dira qu’il a fallu Ibrahima Cissé Bacongo pour opérer le déclic. Si Cissé Ibrahima Bacongo n’a pas été utile dans la vie et pour la vie future des déguerpies, c’est que la juste morale et sociale n’a plus de place. Il y a eu Cissé Bacongo à Koumassi et maintenant il est à Abidjan dans chaque foyer.
Ledebativoirien.net
H.KARA