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Filière Anacarde-plus rien ne va en Côte d’Ivoire : le DG Adama Coulibaly terriblement introuvable

Qui pour répondre aux préoccupations et inquiétudes ?

Terrible situation pour les producteurs de l’Anacarde au pays du Président Alassane Ouattara. Les prix des matières premières telles que le cacao et la noix de cajou se portent mieux sous d’autres cieux sous régionaux qu’en Côte d’Ivoire, pourtant premier pays producteur dans le monde de ces deux produits de rente. À qui la faute?

Pour la filière anacarde gravement en crise, le Directeur Général du Conseil Coton-Anacarde, Adama Coulibaly, introuvable face aux sollicitations des médias pour des préoccupations et inquiétudes majeures liées à la survie de la chaîne de valeur de cette filière.

Noix de Cajou, pourquoi le prix dégringole-t-il au fur et à mesure en Côte d’Ivoire ?

Le Burkina Faso s’en sort incroyablement bien avec le prix bord champ de l’anacarde fixé à ses producteurs en 2024 à 310 CFA/Kg. Et ce, mieux que le prix de la campagne 2023 (300 FCFA/Kg, c’est à dire 10 FCFA de plus). Par contre en Côte d’Ivoire, la déroute de la filière n’émeut pour le moment les acteurs de sa gestion.

Adama Coulibaly refuse de répondre aux préoccupations et inquiétudes à lui soumises par notre rédaction Ledebativoirien.net. Prix bord champ catastrophique (275 FCFA en 2024 contre 315 FCFA en 2023 soit 40 FCFA de moins) – Choix incompris de zones d’installation d’usine de transformation locale – Pénurie de Sacs – Vieillissement des plantations.

La chute vertigineuse des usines de transformation locale

Outre, cette situation questionnable, nous constatons la faillite successive des usines de transformation locale. Si investir, c’est sauter dans le vide, alors, les 12 usines de transformation locale de la Côte d’Ivoire, acquises de haut lobbying, sont tombées de ce vide sans aucun moyen de l’éviter. En effet, il y a en 9 qui viennent de mettre la clé sous le paillasson. La dernière est l’usine internationale DENIA sise à Grand Bassam, pourtant réputée être moderne et professionnelle.

Conséquences, 40 milliards FCFA d’investissement perdu en trois années dans un secteur sinistré. Ces opérateurs économiques qui ont cru à la viabilité des propositions et des réformes de l’État de Côte d’Ivoire, n’ont pu faire face à la concurrence des exportateurs asiatiques qui se déplacent même sur le terrain pour alimenter les usines au Vietnam et en Inde.

Des milliers d’emplois directs perdus. Et retour à la case chômage pour ces jeunes hommes et femmes qui ont été recrutés. Alors, comment Adama Coulibaly pourra faire respecter sa promesse de propulser la transformation locale à 50% d’ici à 2030.

« Nous avons eu des rencontres intéressantes qui pourront déboucher de façon concrète sur la transformation afin de nous permettre d’atteindre les objectifs que le Président de la République nous a assignés, à savoir 50% du taux de transformation de la noix de cajou à l’horizon 2030.

C’est un objectif qui n’est pas négociable et qui sera réalisé, au regard de la progression de cette transformation », a assuré le patron de l’Anacarde ivoirien.

Cependant, au regard de ce qui se passe actuellement dans la filière anacarde, il semble que le gouvernement ne travaille pas à créer des conditions favorables aux investisseurs. Il faut noter que le prix bord champ du kilo de la noix de cajou est  présentement de 250 FCFA sur le terrain. Les paysans désabusés sont contraints à brader leur récolte juste pour s’acheter un kilo de riz qui coûte aujourd’hui entre 400 à 600 FCFA. Le Conseil du Coton et de l’Anacarde a totalement démissionné devant la pénible situation de milliers de paysans producteurs ivoiriens…Impensable!

Ledebativoirien.net

H.KARA

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