Du 11 au 14 mars 2024, à l’institut polytechnique Félix Houphouët Boigny INPHB à Yamoussoukro, la Côte d’Ivoire accueille dans sa capitale politique, la 6è édition des Journées scientifiques du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur CAMES. Ce sont 17 pays qui réfléchissent autour du thème : » Recherche Scientifique et Innovation en Afrique : défis et opportunités pour l’enseignement supérieur’’.
A l’ouverture, le lundi 11 mars, Adama Diawara, ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a révélé quelques failles qui mettent en mal le bon fonctionnement du CAMES. Des pistes de solutions devront être trouvées au terme des assises.
Il a mis en lumière quelques limites qui impactent la bonne marche du CAMES qu’il faut corriger.
Il a ainsi révélé qu’il y a un manque d’investissement adéquat dans la recherche entre autres : ‘‘Les ressources allouées à la recherche en Afrique demeurant largement insuffisantes par rapport aux besoins et aux aspirations des sociétés africaines. Il y a également un manque d’infrastructures et de capacités scientifiques. La fragmentation des efforts de recherche au sein de l’espace CAMES limite souvent la portée et l’impact des travaux réalisés ».
Le ministre ivoirien a ensuite signalé que » des politiques et des cadres réglementaires appropriés sont indispensables pour encourager la recherche et l’innovation en Afrique’‘. Toutes ces failles évoquées selon lui, devraient pouvoir amener de nombreuses institutions de recherche dans l’espace CAMES à relever certains défis.
C’est à dire, trouver des solutions au problème lié au manque d’équipements de pointe, les laboratoires bien équipés et de personnel qualifié. Ce sont ces défis que doit relever le CAMES en matière de recherche et d’innovation.
Le Secrétaire général du CAMES, Konaté Souleymane, a présenté sa structure qui permet aux participants d’œuvrer en synergie d’idées et d’expériences.
» La finalité est, pour les uns de renforcer leurs compétences, pour certains de partager leur savoir, et pour d’autres d’œuvrer au renforcement du rayonnement de la recherche scientifique et de l’innovation en Afrique’’.
La présence des personnalités étrangères est beaucoup motivante et rassurante selon lui. » Je me réjouis de la présence parmi nous des chercheurs allemands et français, mobilisés par la Fondation allemande pour la recherche (DFG), et par l’Institut de recherche pour le développement (IRD), qui sont nos partenaires scientifiques dans l’organisation de ces journées. Je salue également la participation du Canada aux présentes assises’’
Dr Moussa Abdoul Kader Diaby, Directeur général (DG) de l’INP-HB, a exprimé sa joie et sa fierté que son pays la Côte d’Ivoire en général et en particulier son école INPHB accueillent une fois de plus, après la CAN 2023, un évènement de cette envergure. ‘’Le plus important rendez-vous scientifique du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES)’.’
Il s’est par ailleurs souvenu que le ministre Diawara avait annoncé officiellement l’ambition de la Côte d’Ivoire de créer l’Agence spatiale de Côte d’Ivoire, organe hautement stratégique aussi bien sur le plan de la recherche, de l’innovation, du développement et de la défense.
C’était en avril 2023, lorsque la Côte d’Ivoire a été aussi la capitale de l’Afrique spatiale, en accueillant la 2ème édition de la Conférence Internationale de NewSpace Africa. En outre, il a fait savoir qu’il s’agit d’une affaire de tous.
‘’Notre engagement à toutes et à tous, qui est de former des ressources humaines de qualité capables de contribuer de façon efficace, au développement de nos pays et de développer une recherche scientifique pertinente capable de répondre de façon concrète aux problèmes de développement qui se posent à nos nations » a-t-il rappelé.
Le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), est une institution inter-Etat, d’intégration académique, créé en 1968 par les Chefs d’État africains, pour développer la solidarité intellectuelle et scientifique entre les États membres, en vue soutenir leur développement harmonieux et durable.
Ces travaux en terre ivoiriennes seront ponctués par trois principales phases. Une phase dédiée à la gestion de la recherche scientifique, avec une conférence ministérielle sur les politiques de recherche, et des panels relatifs à la stratégie de la recherche, au financement, à la valorisation socio-économique, à l’édition scientifique et aux écoles doctorales.
La deuxième phase sera relative à la vulgarisation de la science et aux interactions « recherche-secteur productif-population », à travers des stands d’exposition et des posters sur la recherche.
La troisième phase consistera à faire l’état des lieux de la recherche au sein des PTRC, par les communications scientifiques des participants ; et sera marquée par une importante réunion de réflexions sur la restructuration et la redynamisation des programmes thématiques de recherche du CAMES.
Cette 6è édition des Journées scientifiques du Cames qui réunit 1185 participants de 17 pays s’est ouverte en présence des ministres Koffi N’guessan (Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Alphabétisation), de Mariatou Koné (Education nationale et de l’Alphabétisation.
Ledebativoirien.net
Horty Ziga
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de www.ledebativoirien.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur LE DEBAT IVOIRIEN
Subscribe to get the latest posts sent to your email.